Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Ypres

YPRES, Yperen en flamand, Ipra ou Ipretum en latin, v. de Belgique (Flandre occid.), sur un canal qui communique avec Bruges, Ostende et Nieuport, à 46 kil. S. O. de Bruges; 18 000 h. Anc. évêché. Trib. de 1re inst., collège, chambre de commerce, bourse. Belle cathédrale, vaste hôtel de ville. Dentelles, toiles, cotonnades, lainages : ses fabriques de draps, jadis renommées, sont bien déchues. — Ypres se forma au Xe s. autour d'un ancien château fort, détruit par les Normands et rebâti en 960. Importante sous les comtes de Flandre et sous les ducs de Bourgogne, elle fut sous ces derniers le théâtre de nombreuses séditions. La peste y fit des ravages en 1490 et 1552. Le pape Paul IV y transporta en 1550 l'évêché de Térouanne : le célèbre Jansénius fut, de 1635 à 1638, titulaire de cet évêché, qui est aujourd’hui supprimé. Ypres fut souvent prise par les Français : en 1128 par Louis VI, en 1213 par Philippe Auguste, en 1297 par Philippe le Bel, en 1648, 1658, 1678 sous Louis XIV. Le traité de Nimègue l’avait donnée à la France ; elle fut depuis enlevée par les Impériaux. Reprise par les Français en 1794, elle devint sous l’empire un des ch.-l. d’arr. du dép. de la Lys. Elle a été annexée aux Pays-Bas en 1815.