Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Intro


Intro

Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang, 1878
Introduction, pages i à iv

A


DICTIONNAIRE


UNIVERSEL


D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE
Extrait du Bulletin administratif du Ministère de l’Instruction publique (Numéro du 22 juin 1869.)

Une innovation vient d’être introduite dans les règlements du CONCOURS GÉNÉRAL : les élève sont autorisés à se servir de DICTIONNAIRES D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE pour les compositions en DISCOURS, en VERS LATINS et en NARRATIONS.

Cette autorisation s’étend aux compositions de même nature dans les lycées et pour les épreuves du BACCALAURÉAT.

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AVIS. Bien que L’édition entièrement refondue aujourd’hui de notre Dictionnaire universel d’Histoire et de Géographie puisse donner lieu à un nouvel examen de la part des autorités qui avaient honoré de leur suffrage l’ouvrage primitif, nous croyons pouvoir reproduire ici, ne fût-ce qu’à titre de souvenir honorable, les Approbations que cet ouvrage avait précédemment obtenues.

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APPROBATION UNIVERSITAIRE

Délibération du Conseil de l’Instruction publique dn 22 juillet 1842.

« Le Conseil de l’Instruction publique est d’avis :

1° « Qu’il y a lieu d’autoriser l’usage du Dictionnaire universel d’Histoire et de Géographie de M. Bouillet dans les Colléges, les Écoles normales primaires et les Écoles supérieures ;

2° « Que cet ouvrage pourrait en outre être recommandé à MM. les Proviseurs, et pris en petit nombre

par les colléges pour être consulté par les élèves : dans chaque salle d’étude, par exemple, un exemplaire pourrait être déposé et mis à la disposition des pensionnaires. »

Circulaire adressée par M. le Ministre de l’Instruction publique à MM. les Proviseurs le 9 août 1842.

« Monsieur le Proviseur, j’ai décidé en Conseil de l’Université, le 22 juillet dernier, que l’usage du Dictionnaire universel d’Histoire et de Géographie de M. Bouillet est autorisé pour les Colléges. Le Conseil, qui a jugé cet ouvrage digne d’une recommandation particulière, a exprimé le désir qu’il puisse en être pris par chaque Collége un certain nombre d’exemplaires pour être consultés par les élèves. Dans chaque salle d’étude, par exemple, un exemplaire pourrait être mis à la disposition des pensionnaires. »

« Signé : Le Pair de France, Ministre de l’Instruction publique, VILLEMAIN. »

Extrait de la Circulaire adressée par M. le Ministre de l’Instruction publique à MM. les Recteurs le 1er octobre 1844, en leur notifiant la liste des livres classiques.

« Monsieur le Recteur, indépendamment des ouvrages prescrits, et dont l’acquisition est obligatoire, il

en est d’autres, approuvés par le Conseil de l’Université, qu’il serait utile de mettre entre les mains des

élèves. Le 9 août 1842, j’ai déjà appelé votre attention sur le Dictionnaire universel d’Histoire et de

Géographie de M. Bouillet. Les élèves des classes supérieures des lettres peuvent y trouver de précieuses,ressources pour l’intelligence des sujets qu’ils ont à traiter. Je vous prie de recommander à

MM. les Proviseurs d’en mettre quelques exemplaires à la disposition des pensionnaires. »

« Signé : Le Pair de France, Ministre de l’Instruction puhlique, VILLEMAIN. »

APPROBATION DE MGR L’ARCHEVEQUE DE PARIS.

« Nous, Marie-Dominique-Auguste Sibour, par la Miséricorde divine et la Grâce du Saint-Siége apostolique, archevêque de Paris ;

« Vu le rapport qui nous a été fait, après un examen attentif, sur l’ouvrage intitulé : Dictionnaire

universel d’Histoire et de Géographie, par M. Bouillet ;

« Déclarons que cet ouvrage ne renferme rien de contraire aux principes de la Morale et de la Religion.

« Nous croyons en outre que, par la multitude, la variété et l’exactitude des notions et renseignements

qu’il renferme, ainsi que par l’heureuse précision avec laquelle il est rédigé, il offre un secours utile à toutes les classes de lecteurs et doit en particulier contribuer efficacement au succès des études classiques.

« Paris, le 28 décembre 1849.

«  M. D. Auguste, Archevêque de Paris. »

APPROBATION DU SAINT-SIÉGE.

Décret de la S. Congrégation de l’Index, approuvé par le Saint-Père.

« DECRETUM FERIA V, DIE 14 DECEMBR !S 1854 :

« Dictionnaire universel d’Histoire et de Géographie ..., par M.-N. Bouillet, corrigé d’après

les Observations de la S. Congrégation de l’Index ;

« PERMITTITUR sola editio vulganda Parisiis proximo mense januarii 1855 ... ;

« Quibus sanctissimo Domino nostro Pia papæ IX relatis, SANCTITAS SUA decretum probavit et promulgari præcepit. Datum Romæ, die 22 decembris 1854. »

Tout exemplaire de cet ouvrage non revêtu des griffes de L’Auteur et des Éditeurs sera réputé

contrefait.

Bouillet Hachette

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21066. — Typographie Lahure, rue de Fleurus, 9, à Paris.
DICTIONNAIRE

UNIVERSEL

D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE

CONTENANT

1o L’HISTOIRE PROPREMENT DITE :

Résumé de l’histoire de tous les peuples, anciens et modernes,

avec la série chronologique des souverains de chaque État ;

Notices sur les institutions publiques, les ordres monastiques, les ordres de chevalerie, civils et militaires,

sur les sectes religieuses, politiques, philosophiques,

sur les grands événements : guerres, batailles, traités de paix, conciles, etc. (avec leur date) ;

Explication des titres de dignités, de fonctions, et de tous les termes historiques ;

2o LA BIOGRAPHIE UNIVERSELLE :

Vie des personnages historiques de tous les pays et de tous les temps,

avec la généalogie des maisons souveraines et des grandes familles ;

Saints et martyrs, avec le jour de leur fête ;

Savants, artistes, écrivains, avec l’indication de leurs découvertes, de leurs opinions, de leurs écrits

ainsi que des meilleures éditions et traductions qui ont été faites de leurs ouvrages ;

3o LA MYTHOLOGIE :

Notices sur les divinités, les héros et les personnages fabuleux de tous les peuples,

avec les diverses interprétations données aux princip«ux mythes et traditions mythologiques ;

Notices sur les religions et les cultes divers,

sur les fêtes, jeux, cérémonies publiques, mystères, ainsi que sur les livres sacrés de chaque nation ;

4o LA GÉOGRAPHIE ANCIENNE ET MODERNE :

Géographie comparée, faisant connaître l’état et les noms divers de chaque pays aux différentes époques ;

Géographie physique et politique, avec la population telle qu’elle résulte des relevés les plus récents ;

Géographie industrielle et commerciale, indiquant les produits de chaque contrée ;

Géographie historique, mentionnant les événements principaux qui se rattachent à chaque localité ;

PAR M.-N. BOUILLET,

AUTEUR DE l’Atlas universel d’Histoire et de Géographie, ET DU Dictionnaire universel des Sciences,

des Lettres et des Arts.

OUVRAGE REVU ET CONTINUÉ

PAR A. CHASSANG

INSPECTEUR GÉNÉRAL DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE, DOCTEUR ES LETTRES, LAURÉAT DE L’INSTITUT


NOUVELLE ÉDITION (VINGT-SIXIÈME)

AVEC UN SUPPLÉMENT

PARIS

LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, No79


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1878

Droit de traduction réservé

AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS

SUR LA VINGT-CINQUIÈME ÉDITION

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La refonte du Dictionnaire universel d’histoire et de géographie en a renouvelé le succès. Depuis la publication de cette refonte, plusieurs tirages sont devenus nécessaires. Dans cet intervalle, M. Bouillet nous a été enlevé, mais son œuvre lui survit : elle n’a besoin que d’être revisée et mise au courant des faits qui se produisent chaque jour. Ce soin a été confié à un neveu de l’auteur, M. Chassang, désigné par M. Bouillet lui-même et depuis longtemps initié à son travail. Sa parenté avec l’auteur est un gage de réserve pieuse dans la révision, ses titres, une garantie d’aptitude à remplir la tâche difficile de continuateur du Dictionnaire. Après s’être entouré de tous les secours nécessaires, journaux, annuaires et revues, biographies ou notices sur les hommes célèbres du jour, il a mis le Dictionnaire d’histoire et de géographie au courant des faits accomplis jusqu’en mars 1874, et il a rédigé sur les personnages morts depuis l’apparition de la vingtième édition plusieurs articles nouveaux, qui ont été, soit insérés dans le corps de l’ouvrage, soit mis dans le Supplément.

En même temps que cette nouvelle édition, nous signalons au public un ouvrage que M. Bouillet considérait comme le complément indispensable de son Dictionnaire : l’Atlas universel d’histoire et de géographie.

Le Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts en est un autre complément des plus utiles. M. Bouillet lui-même y a renvoyé, en divers endroits du présent Dictionnaire ; il faut y recourir pour tous les articles relatifs aux institutions et aux usages qu’on ne trouverait pas dans le Dictionnaire d’histoire et de géographie, et que M. Bouillet avait réservés pour son autre ouvrage.

L. HACHETTE ET Cie.

AVERTISSEMENT DE L’AUTEUR

SUR LA VINGTIÈME ÉDITION

(ENTIÈREMENT REFONDUE)

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Il y a près de vingt-cinq ans que ce livre a paru pour la première fois. Dans ce quart de siècle, la face du monde a été pour ainsi dire renouvelée. Des parties du globe qui avaient été regardées jusque-là comme inaccessibles ont été abordées et explorées ; des contrées désertes ont été tout à coup, grâce à la découverte des métaux précieux, envahies par des flots de population, et ont vu s’élever comme par enchantement des villes florissantes ; partout ailleurs, la population s’est accrue, et, en plusieurs endroits, elle a plus que doublé ; les guerres ou les traités ont modifié les circonscriptions d’un grand nombre de pays, donnant aux uns, retirant aux autres ; les voies de communication ont été en grande partie transformées par l’invention des chemins de fer et par leur substitution aux routes ordinaires ; par suite, les distances entre les divers lieux, bien qu’invariables dans la nature, ont subi de notables changements dans nos supputations ; les personnages qui avaient joué le rôle le plus important dans la première moitié de ce siècle, si fécond en événements, ont presque tous disparu de la scène du monde ; plusieurs trônes ont été renversés par des révolutions intérieures, et d’anciennes dynasties ont été remplacées par des dynasties nouvelles. Dans le même laps de temps, d’importants travaux d’histoire et d’archéologie étaient exécutés ; des monuments énigmatiques, muets pendant des siècles, prenaient enfin la parole pour nous révéler leur secret ; des trésors d’érudition, exhumés des archives où ils dormaient depuis le moyen âge, venaient changer sur plusieurs points la face de l’histoire. La philologie, cultivée avec une ardeur non moins grande, éditait en les commentant de précieux écrits, restés inconnus jusque-là, remettait en honneur des auteurs injustement négligés, ou éclairait d’une lumière nouvelle et inattendue des ouvrages sur lesquels on croyait que le dernier mot avait été dit.

Ce renouvellement presque intégral des choses exigeait un renouvellement analogue dans un livre qui doit être le miroir fidèle de la réalité. Longtemps nous nous sommes efforcé de suivre le mouvement universel de transformation à l’aide de suppléments et de corrections introduites dans le texte ; mais un moment est venu où tous ces expédients ont été reconnus insuffisants, et où il est devenu nécessaire de refondre entièrement l’ouvrage afin de le mettre au niveau des événements et de le rendre plus digne de la faveur dont un public empressé l’a constamment entouré.

Nous ne nous sommes pas dissimulé les difficultés d’une pareille entreprise : il s’agissait en effet, non pas seulement d’intercaler dans le texte les articles du Supplément, mais de remanier le tout de manière à conserver à chacune des parties une juste proportion ; de conduire l’histoire de chaque pays jusqu’au moment actuel ; de changer partout, d’après les documents les plus exacts et les plus authentiques, les divisions territoriales ; les populations, les distances ; de combler les lacunes qu’une expérience de vingt-cinq années nous avait fait découvrir dans le texte primitif ; d’indiquer pour chaque auteur et pour chaque personnage historique les travaux nouveaux dont il avait pu être l’objet, éditions, traductions, mémoires ; enfin de rectifier les erreurs de détail que nos recherches personnelles ou de

bienveillantes communications avaient pu nous révéler[1]. C’était, on le voit, un travail immense, presque égal à celui de la première rédaction.

Dans notre ardent désir de répondre à la confiance toujours croissante du public, nous n’avons pas hésité, bien qu’achevant notre douzième lustre, à entreprendre une œuvre qui eût exigé toutes les forces d’un jeune homme, et, après un travail assidu de six années, il nous a été donné, par une faveur de la Providence, de pouvoir la mener à bonne fin. Nous n’avons rien négligé pour que, dans cette nouvelle édition, entièrement refondue, notre livre atteignît une exactitude qui lui permît de faire autorité, pour qu’il fût au courant des événements et au niveau de la science, pour qu’il devînt, dans les limites où il devait se renfermer, aussi complet qu’il pouvait l’être ; en un mot, pour qu’il fût en état de satisfaire aux besoins de ceux qui veulent bien le consulter. C’est maintenant au lecteur à juger si nous avons réussi.

M.-N. BOUILLET.
Paris, le 1er juillet 1864.

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EXTRAIT DE LA PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION

(1842)


Le Dictionnaire d’histoire et de géographie offre une réponse succincte aux diverses questions que l’on peut s’adresser sur les personnages historiques ou fabuleux, sur les lieux, les événements, les institutions, les cultes, les sectes qui ont attiré l’attention des hommes à quelque titre que ce soit. Réunissant une foule de notions utiles qui sont disséminées dans des collections volumineuses ou dans des ouvrages dispendieux, il met à la portée de tous ce qui autrement fût resté le partage d’un petit nombre ; résumant tous les dictionnaires d’histoire, de mythologie, de biographie, de géographie ancienne et moderne, il peut remplacer à lui seul un grand nombre de livres divers, dont la multiplicité devient bientôt un embarras : onerat discentem turba, non instruit[2].

Les matériaux s’offraient en abondance pour remplir le vaste cadre que nous nous étions tracé. Sans entreprendre ici la longue et fastidieuse numération des ouvrages de toute espèce qu’il nous a fallu consulter, nous indiquerons sommairement ceux qui ont servi de base à notre travail. La réputation dont la plupart de ces ouvrages jouissent à si juste titre nous dispensera de tout éloge. Ce sont :

Pour l’histoire et la chronologie, L’Art de vérifier les dates, dont les supputations sont généralement admises dans l’enseignement ; les Précis et Cours d’histoire revêtus de l’approbation de l’Université ; — pour les événements contemporains qui ne sont pas encore entrés dans le domaine de l’histoire, les Annuaires historiques de Lesur et leurs continuations[3] ; — pour l’histoire sainte, le Dictionnaire historique et géographique de dom Calmet ; — pour l’histoire de la philosophie, le Manuel de l’histoire de la philosophie de Tennemann, traduit de l’allemand par M. V. Cousin, et les Cours d’histoire de la philosophie de ce savant professeur ;

Pour la partie biographique, la grande Biographie universelle de MM. Michaud, dans laquelle nous avons fondu les suppléments publiés jusqu’ici, et que nous avons complétée, pour les articles étrangers à la France, en recourant directement aux dictionnaires biographiques rédigés en Angleterre ou en Allemagne ; — pour la bibliographie, annexe indispensable de la biographie littéraire, le Manuel du libraire de Brunet et la France littéraire de Quérard ;

Pour la mythologie, le Dictionnaire de la Fable de Fr. Noël, et la Biographie mythologique annexée à la Biographie universelle, dont le savant auteur, M. Val. Parisot, a mis à profit les travaux récents des orientalistes et des plus ingénieux interprètes des fables anciennes, notamment ceux de Fréd. Creuzer et de M. Guigniaut ;

Pour la biographie ancienne (outre les ouvrages que nous avions déjà pu consulter pour notre Dictionnaire de l’Antiquité), le Dictionnaire de Géographie comparée, ancienne, du moyen âge, et moderne, de MM. Fr.-H.-Th. Bischoff et J.-H. Mœller (Vergleichen des Wœrterbuch der alten, mittleren und neuen geographie), et la Géographie ancienne et comparée des Gaules, de M. Walckenaër, ouvrages capitaux, qui nous ont permis de faire à notre premier travail d’importantes rectifications ; — pour la géographie moderne, le Dictionnaire géographique universel, rédigé par une société de géographes et publié par A.-J. Kilian et Ch. Picquet, que nous avons complété, pour les changements survenus depuis, soit avec le secours d’ouvrages plus récemment publiés, notamment de l’Abrégé de géographie d’Adrien Balbi, soit au moyen des atlas de MM. Brué, Lapie, Meissas et Michelot, etc., et des meilleures cartes spéciales ; — pour la géographie comparée des différents âges, le savant Précis de Géographie historique universelle de MM. Barberet et Magin, et l’Atlas historique des États européens de Chr. et Fr. Kruse, traduit et amélioré par MM. Le Bas et Ansart.

En outre, nous avons eu sans cesse sous les yeux plusieurs ouvrages généraux dont le plan était plus ou moins analogue au nôtre, notamment la dernière édition du grand Dictionnaire historique connu sous le nom de Moréri (10 vol. in-fol., Paris, 1759 et ann. suiv.), corrigée et augmentée par le savant abbé Goujet et par Fr. Drouet, d’après les critiques et les travaux de Bayle, de Chauffepié, de Prosper Marchand, mine inépuisable, d’où nous avons tiré d’abondants matériaux ; le Dictionnaire géographique historique et critique de Bruzen de La Martinière (la Haye et Amsterdam, 1726, 10 vol. in-fol.), ouvrage précieux surtout pour la géographie des temps modernes ; enfin, les diverses Encyclopédies publiées soit au XVIIIe siècle, soit dans celui-ci. Parmi les ouvrages de ce dernier genre, ceux qui nous ont été le plus utiles sont le Conversations Lexicon, qui a obtenu en Allemagne une vogue si bien méritée ; la partie historique et géographique de la publication anglaise intitulée The British Cyclopædia, par Ch.-F. Partington, et l’Encyclopédie des gens du monde, publiée par la librairie Treuttel et Würtz, ouvrage consciencieusement fait et rempli de renseignements exacts.

En puisant à tant de sources diverses, nous avons eu soin de soumettre à un contrôle sévère les documents qu’elles nous fournissaient ; nous avons minutieusement vérifié les faits, les dates, les positions, les distances ; nous avons rapproché et discuté les autorités diverses ; nous avons enfin, dans les cas douteux, recouru aux auteurs originaux autant que cela nous était possible.

Quoique nous ayons consacré bien des années à l’exécution de cet ouvrage, nos seules forces n’eussent pas suffi pour mettre fin à une si vaste et si longue entreprise. De zélés collaborateurs ont bien voulu nous prêter leur concours, et nous sommes heureux de pouvoir leur offrir ici le témoignage public de notre reconnaissance. M, Val. Parisot, professeur d’histoire, l’un des plus actifs et des plus savants rédacteurs de la Biographie universelle de M. Michaud, auteur d’un Dictionnaire de Mythologie que nous avons déjà eu occasion d’apprécier, et de plusieurs ouvrages d’histoire et de géographie, a rédigé la plus grande partie des articles de Géographie ancienne et moderne et des articles historiques qui accompagnent le nom de chaque pays. M. Legouëz, professeur au lycée Bonaparte, nous a, pendant plusieurs années, secondé avec un véritable dévouement dans la pénible tâche de tout réviser, de tout vérifier.

M.-N. BOUILLET.



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  1. Parmi les personnes auxquelles nous devons le plus, nous nous faisons un plaisir de citer notre savant collègue et excellent ami M. A. Danton, qui nous a signalé plusieurs lacunes et qui plus d’une fois a pris la peine de les combler lui-même ; M. Fleutelot, de regrettable mémoire, qui unissait à un goût exquis l’érudition la plus étendue et la plus sûre ; M. Tamizey de Larroque, jeune savant déjà connu honorablement par des recherches originales dans lesquelles il s’est attaché à combler plusieurs lacunes de l’histoire ou à rectifier des erreurs consacrées ; M. O’Keenan, jeune écrivain irlandais, qui a bien voulu nous aider à rectifier l’histoire si mal connue de son pays.
  2. Sénèque, De Tranquillitate animæ, chap. ix.
  3. Il faut y joindre un ouvrage, qui a paru depuis, le Dictionnaire des Contemporains de M. Vapereau.