QUATREFEUILLE, s. m. Dans le langage des archéologues, c’est le nom que l’on donne à un membre d’architecture composé de quatre lobes circulaires. La figure 1 donne en A un quatrefeuille parfait, c’est-à-dire composé de quatre demi-cercles, dont les diamètres sont les quatre côtés d’un carré. Les quatrefeuilles sont parfois tracés de telle façon que les cercles ne se rencontrent pas, comme on le voit en a. Nous signalons aussi des ouvertures en quatrefeuille disposées comme le tracé B : sur les flancs des tours de la cathédrale de Paris, par exemple, et principalement dans des constructions du commencement du XIIIe siècle. On dit aussi quintefeuille pour désigner un membre composé de cinq lobes (voy. en C). Pendant le XIVe siècle, le quintefeuille est quelquefois tracé suivant la figure D, c’est-à-dire au moyen d’arcs brisés ; toutefois cette forme est rarement adoptée. Ces figures géométriques remplissent habituellement (sauf celle B) les œils supérieurs des fenêtres à meneaux ; c’est un moyen de diminuer l’espace à vitrer et de maintenir les panneaux de verre. Les quatrefeuilles et quintefeuilles forment aussi des ornements sur des nus, et alors sont aveugles ; les extrémités de redents sont fréquemment ornées de bouquets feuillus (voy. Fenêtre, Meneau, Redent).