ARBALÉTRIER, s. m. Pièce de charpente inclinée qui, dans une ferme, s’assemble à son extrémité inférieure sur l’entrait, et à son extrémité supérieure au sommet du poinçon. Les arbalétriers forment les deux côtés du triangle dont l’entrait est la base. Dans les charpentes anciennes apparentes ou revêtues à l’intérieur de planches ou bardeaux formant un berceau, les arbalétriers portent les épaulements qui reçoivent les courbes sous lesquelles viennent se clouer les bardeaux (1). L’arbalétrier porte les pannes recevant les chevrons dans les charpentes antérieures et postérieures à l’époque dite gothique ; mais pendant les XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et même XVIe siècles siècles, les arbalétriers sont dans le même plan que les chevrons et portent comme eux la latte ou la volige qui reçoit la couverture. Dans les charpentes non apparentes des grands combles au-dessus des voûtes l’arbalétrier est quelquefois roidi par un sous-arbalétrier destiné à l’empêcher de fléchir dans sa plus longue portée (2). Dans les demi-fermes à pente simple qui couvrent les bas côtés des églises, et en général qui composent les combles à un seul égout, l’arbalétrier est la pièce de bois qui forme le grand côté du triangle rectangle (3) (voy. Ferme, Charpente).