ANCRE, s. f. Pièce de fer placée à l’extrémité d’un chaînage pour maintenir l’écartement des murs. (Voy. Chaînage.) Les ancres étaient bien rarement employées dans les constructions antérieures au XVe siècle ; les crampons scellés dans les pierres, et les rendant solidaires, remplaçaient alors les chaînages. Mais dans les constructions civiles du XVe siècle, on voit souvent des ancres apparentes placées de manière à retenir les parements extérieurs des murs. Ces ancres affectent alors des formes plus ou moins riches, présentant des croix ancrées (1), des croix de Saint-André (2) ; quelquefois, dans des maisons particulières, des lettres (3), des rinceaux (4).
On a aussi employé, dans quelques maisons du XVe siècle, bâties avec économie, des ancres de bois, retenues avec des clefs également de bois (5), et reliant les solives des planchers avec les sablières hautes et basses des pans de bois de face.