Dictionnaire pratique et historique de la musique/Harmonie
Harmonie, n. f. 1. Art et doctrine de la formation et de l’enchaînement des accords. Inconnue du monde antique, l’H. a pris naissance dans la France septentrionale et l’Angleterre à l’époque de la floraison du chant grégorien, auquel elle servit d’abord d’ornement. Ses premières manifestations, connues sous le nom d’organum, décrites au ixe s. par Hucbald, moine de Saint-Amand, consistaient en successions d’octaves et de quintes, qui étaient un simple renforcement des premiers sons harmoniques. La « voix organale » les mélangeait au puissant unisson du chœur où ils se perdaient dans la sonorité du « grand jeu » les redoublements semblables des jeux de mixture et de fourniture de l’orgue. Ces réalisations en quelque sorte instinctives d’effets dictés par la nature conduisirent les musiciens du moyen âge à faire l’essai d’autres intervalles, qu’ils employèrent tantôt par séries uniformes, comme les suites de tierces ou de sixtes du gymel britannique, et tantôt en les faisant alterner d’après des formules que l’on cherchait à régulariser.
Il est difficile de jalonner
par des dates et des faits précis ce
long travail historique. Vers 1185,
Girald de Cambrie signale l’usage du
chant en H., à plusieurs voix, chez
les habitants du nord de l’Angleterre
et quelques témoignages plus
anciens mentionnent entre autres
l’exécution de chants semblables dans
un cortège accompagnant Thomas
Becket, en 1159. Mais ces récits ne
laissent pas deviner le genre de ces
H. L’usage du chrout, ou vièle primitive
dont la table sans chevalet
ne permettait pas à l’archet d’attaquer
les cordes séparément, avait pu
contribuer à accoutumer l’oreille des
Bretons à la simultanéité de deux
ou plusieurs sons, de même que l’introduction
dans les églises des premières
orgues à soufflets, sans servir
à l’accompagnement des voix, pouvait
mettre les chanteurs sur le chemin
des associations d’intervalles. Aux
xiie et xiiie s., maître Léonin et ses
successeurs au chœur de Notre-Dame
de Paris, maître Pérotin et Robert de
Sabilon, cultivent déjà en véritables
artistes l’organum renouvelé et le
déchant, qui est la superposition de
deux ou de trois mélodies, indépendantes
l’une de l’autre, mais réunies
par la coïncidence des accords.
La
grande affaire, pour les
théoriciens, est bientôt de
classer ceux-ci et d’en
établir la nomenclature.
Ici, comme en toutes les
directions de la littérature
ou des arts, la théorie
est postérieure à la pratique. Elle
ne peut résulter que de l’observation
des faits acquis par l’esprit d’initiative
des compositeurs, que par une
tendance continue elle semble cependant
sans cesse s’efforcer d’enrayer.
S’il est vrai que parfois un auteur plus hardi sait prévoir un progrès à
venir, et que Marchetto de
Padoue, dès le xive s., aperçoit
l’identité d’un intervalle
et de son renversement, en
général les auteurs de traités
s’attachent à fixer
comme d’une manière définitive
les règles que le
compositeur ne devra pas
enfreindre. Tout un système
de chaînes et de rets
l’entoure, à l’époque même
où prennent leur essor l’H.
et le contrepoint : sévère
classification des intervalles
en consonances et dissonances,
obligation absolue
de la préparation et de la
résolution des dissonances,
défense de faire succéder 2
consonances parfaites semblables,
interdiction de se servir d’intervalles
mélodiques éloignés, réglementation
du mouvement des parties qui doivent
en chaque cas procéder en
un sens déterminé : autant de principes,
laborieusement déduits, qui sont
demeurés le noyau de l’enseignement
élémentaire de l’H. Au moyen âge
s’y ajoutaient les règles du Modus,
ou division rythmique de la phrase
musicale d’après des formules métriques,
dont les maîtres de la polyphonie
vocale aux xve et xvie s.
secouèrent le joug pour ne plus reconnaître
d’autres lois que celles du développement
musical.
nouvelle instruction familière, 1558.)
Héritiers directs
des déchanteurs, on désigne
de préférence ces
maîtres sous le nom de
contrepointistes parce
qu’ils excellent dans la
coordination de parties
mélodiques superposées qui
conservent chacune une
marche propre et une
liberté apparente et qui
se réunissent sans se subordonner
visiblement l’une
à l’autre. Mais il n’est
point de contrepoint sans
H., puisque des successions
d’accords résultent
de la rencontre voulue
des voix étagées sur des
plans parallèles.
Aussi l’antagonisme
de l’H. et du contrepoint n’a-t-il
jamais été absolu, et sans parler
du soin qu’ils ont pris constamment
de conformer le mouvement
des parties aux exigences de ce qui
passait en leur temps pour les lois
véritables de l’orthographe harmonique,
on voit souvent les plus habiles
contrepointistes se plaire à introduire
dans leurs œuvres le contraste d’épisodes
formés d’une succession d’accords
pleins, en contrepoint note
contre note, ou, comme l’on dit
aujourd’hui, en écriture verticale, qui
viennent interrompre le discours polyphonique
en écriture horizontale et le
tissu compliqué des réponses canoniques.
Des morceaux tout
entiers sont même composés
dans ce style, tels que
le célèbre O salutaris de
Pierre de la Rue, le Tu
solus qui facis mirabilia de
Josquin Després, certaines
chansons de Claudin de
Sermisy, de Jannequin, d’Orlando
de Lassus, et presque tous les psaumes harmonisés
à 4 parties, avec la mélodie à la partie
supérieure, de Goudimel (1565) et
de ses émules. Ainsi se crée une manière
d’écrire spéciale aux pièces de
destination populaire, chansons à danser,
cantiques, psaumes, où l’individualité
des parties disparaît devant
l’unique suprématie d’une mélodie
conductrice, à laquelle, comme au
temps de l’organum, mais sous des
formes riches et variées, l’H. se trouve
asservie. Cette évolution se trouve
favorisée pendant le xvie s., par la
vogue universelle du luth, sur lequel
on transporte les œuvres vocales polyphoniques,
mais sans pouvoir leur
conserver, ni dans la notation en
tablature, ni dans l’exécution, leur
style contrepointique, qui se trouve
étrangement détourné de son sens
et remplacé par des alternatives
d’accords pleins, de dessins mélodiques
et de petits ornements. Les
altérations accidentelles, sous-entendues
dans la notation des parties
vocales, se révèlent dans la tablature
et fixent sur de nouvelles bases les
formules décisives des cadences et
d’une façon générale le rôle et l’emploi
des accords. En même temps, les
essais de chromatisme que tentent les
compositeurs de madrigaux, Cyprien
de Rore, Luca Marenzio, marquent
une tendance à envisager plus particulièrement
les problèmes de la tonalité.
Les sensations auditives nouvelles
qu’on y découvre, sont aussitôt
mises à profit sous le rapport expressif
par les auteurs de monodies
et d’opéras, entre lesquels
Monteverde innove avec
une hardiesse extrême. Sous
cette impulsion s’accomplissent
des changements
étroitement reliés entre
eux : la substitution du
chant à voix seule, accompagné
d’une basse plus ou
moins chargée d’accords,
au chant polyphonique ;
l’abandon du style contrepointique,
que remplacent
des parties harmoniques
entièrement soumises à
une mélodie prédominante ;
la transformation de la
tonalité, opérée par l’effet
de cette conception du rôle
des parties, et qui, en rejetant
le système plural des anciens
modes, s’établit fermement sur le majeur
moderne et son dérivé mineur, en
faisant osciller bientôt tout l’équilibre
de l’H. sur les deux accords
essentiels de la tonique et de la dominante.
Les praticiens de l’accompagnement
hâtent cette transformation, en
réduisant le choix des accords à
quelques formules stéréotypées qui
peuvent se noter par des chiffres
abréviatifs. (Voy. Basse chiffrée,
Chiffrage.) l’opposition de certains
maîtres attachés aux anciens modes
se maintint cependant jusque dans
le xviie s. Auxcousteaux se fit traiter
de « fieffé pédant » pour son attachement
aux formes sévères dont il avait
donné d’admirables spécimens dans
ses Quatrains sur les vers de Mathieu
(1643). Mais Roberday, tout en
conservant dans ses pièces d’orgue
(1660) les traditions de la polyphonie,
revendiquait le droit d’innover en
disant que, si « l’ouvrier ne doit
jamais sortir des règles de son art »,
on doit avouer « que la musique est
inventée pour plaire à l’oreille et que
par conséquent tout ce qui se trouvera
estre agréable à l’oreille doit toujours
estre censé dans les règles de la musique ».
Les compositeurs, pendant
une longue période de temps, usent
peu de cette liberté et leurs innovations
portent moins sur l’H. que sur
les autres éléments du langage musical.
Lulli, à la fin du xviie s., fixe
la forme des chœurs d’opéra, masses
pesantes et majestueuses, aux mouvements
symétriques et prévus, et celle
des interventions harmoniques dans
le récitatif et les airs. C’est dans la
musique instrumentale que se perpétuent
les traditions du contrepoint
et de l’ « écriture horizontale »
(ex. A) :
Bach, qui les porte à leur maximum de
beauté et de science, semble rester à
l’écart du courant nouveau qui porte
les musiciens vers l’étude de l’H. et de
l’ « écriture verticale » (ex. B.) : il contribue
cependant fortement à en assurer le progrès, en travaillant à l’adoption
du tempérament et à l’ordonnance des
modulations qui amènent dans un
ordre régulier les accords caractéristiques
de chaque tonalité.
Son œuvre
reste cependant, pour plus d’un siècle,
presque totalement ignorée et sans
influence réelle sur la direction des
idées artistiques et sur les travaux
des compositeurs et des théoriciens,
que préoccupent surtout la pratique
de l’accompagnement, et la coordination
des accords qui s’y produisent
et qui soutiennent la mélodie tout
en lui obéissant. EN 1722, le Traité
de l’H. de Rameau ouvre aux regards
des musiciens des horizons nouveaux,
en même temps qu’il attire sur la
théorie musicale l’attention d’une
portion du monde savant. Rameau
y pose les prémisses d’un système
qu’il développera en d’autres écrits
et que dès l’abord il déclare fondé
sur « les principes naturels », c’est-à-dire
sur les données acoustiques
fournies par le partage de la corde
vibrante, les rapports des sons et
l’existence des sons harmoniques,
toutes matières que les travaux encore
récents du physicien Sauveur avaient
proposées à l’étude des « philosophes ».
Tous les degrés de la gamme diatonique
étant reconstruits par le rapprochement
des sons fournis par la
résonance du corps sonore, Rameau
met en fait que « la mélodie naît de
l’H. » ; pour adapter sa théorie à des
buts pratiques, il établit une classification
des accords, considérés en
eux-mêmes et d’après leur relation
avec ceux qui les précèdent ou les
suivent, desquels ils dépendent ou
qu’ils commandent, par anticipation,
supposition, suspension, prolongation ;
il entreprend
enfin d’établir entre eux
un lien rationnel et fixe,
par l’artifice de la basse
fondamentale, devenu par
la suite à ses yeux comme
à ceux de ses commentateurs,
la clef de voûte
de sa doctrine. Rendu accessible
à tous par l’abrégé
qu’en fit paraître d’Alembert
(1752), le système de
Rameau trouva en Marpurg
un propagateur allemand
(1762), et inspira
le Traité des accords de
l’abbé Roussier (1764),
le Dictionnaire des accords,
etc.
Tout le « secret » de la composition paraissait désormais reposer sur l’agencement des intervalles en combinaisons simultanées. En tous pays, de nombreux ouvrages parurent pour l’enseigner ou pour en proposer des explications et des classifications personnelles. En Italie, Tartini passait pour avoir le premier découvert le phénomène des sons harmoniques, dont les traités de Valloti (1779) et de Sabbatini (1789-1790) développaient les conséquences fécondes, ce dernier même d’une façon en quelque sorte prophétique, puisqu’il envisageait la formation d’accords parfaits avec neuvième, avec onzième ajoutées, dont l’emploi ne devait être tenté que de nos jours. En Allemagne, après Marpurg, apparaissaient les professionnels de la pédagogie musicale, Sorge, Kirnberger, Vogler, Knecht, Gottfried Weber et leur descendance jusqu’à Œttingen, Riemann, Jadassohn, chacun avec son système et peut-on dire, son lexique harmonique. En France, à l’époque de la fondation du Conservatoire, le sceptre de cet enseignement passa des mains des héritiers de Rameau à celles de Catel, dont le Traité d’H. (1802) resta longtemps en quelque sorte officiel, avant d’être remplacé par celui de Reber (1862), que continuent les ouvrages de Durand et de Dubois, celui-ci complétant le traité de Reber. La tradition établie dans l’enseignement place l’étude de l’H. après celle du solfège supérieur et avant celles des formes développées du contrepoint et de la fugue ; on appelle H. élémentaire ou H. consonante un premier degré d’enseignement pendant lequel l’élève est exercé à écrire à deux, puis à trois et enfin à quatre parties, en s’astreignant à des règles étroites quant à la marche des parties, à leur superposition, au choix et à l’enchaînement des accords produits par leur réunion ; certains manuels résument en tableaux analogues à ceux d’une page de Barême les combinaisons d’intervalles à employer en chaque cas et beaucoup de traités ne sont en définitive que des recueils de formules permises ou défendues, analogues aux listes de « dites » et « ne dites pas » jointes aux anciennes grammaires. Les modèles en sont d’ordinaire imaginés par l’auteur même du traité et pas plus que les « devoirs » d’élèves rédigés à leur instar, ils n’offrent d’intérêt artistique ; ils servent, comme les énumérations de « mots d’usage », à enseigner comment s’écrivent isolément les locutions courantes du langage musical. Un second degré d’enseignement concerto l’H. dissonante ou H. chromatique, dans laquelle sont admises la modulation et les altérations accidentelles ; on le subdivise parfois en H. dissonante naturelle, comprenant les accords qu’il est permis d’employer sans préparation, et H. dissonante artificielle, où la préparation est exigée. Mais toutes ces barrières sont factices et à tout moment de l’histoire musicale, le génie d’un compositeur peut les renverser et obliger les pédagogues à en établir de nouvelles, un peu plus loin. Stationnaire pendant le xviiie s., et très lente au xixe, l’évolution de l’H. s’accomplit de nos jours si rapidement qu’en peu d’années, des doctrines considérées comme hardies, se trouvent presque surannées. Comme pour toutes les autres branches de l’art musical, l’étude et l’enseignement de l’H. doivent donc reposer sur des fondements historiques. Tel fut le principal mérite du Traité d’H. de Fétis (1824, 9e édition, 1867) qui, empreint du pédantisme dogmatique habituel à ce musicologue, faisait du moins place pour la première fois à un résumé chronologique des précédents ouvrages sur les mêmes matières et tel est aussi l’une des caractéristiques du beau et déjà très modernes Traité d’H. de Gevaert (1907), dont, contrairement à la méthode ordinaire, presque tous les exemples sont puisés dans les œuvres des compositeurs de toutes les écoles, ou dans le répertoire du chant liturgique ou du chant populaire. Wagner, musicien révolutionnaire sous le rapport des formes générales, de la mélodie, de l’instrumentation, apparaît comme purement classique et héritier direct de Beethoven, dans le domaine de l’H. ; il en emploie les ressources à des intentions expressives et descriptives et ce n’est pas par les sonorités imprévues d’accords nouveaux qu’il subjugue l’oreille de ses auditeurs, mais par leur plénitude et par la rigueur de leurs enchaînements, qui rejette la fréquence des repos et des cadences parfaites. C’est chez les musiciens français des dernières années du xixe s. et du commencement du xxe que s’est dessiné le mouvement novateur bientôt partout propagé et qui inaugure sous nos yeux une période nouvelle de l’art d’écrire la musique. Gabriel Fauré et Ernest Chausson ont été les premiers pionniers de la route dont Claude Debussy a ouvert les portes toutes grandes et où s’élancent ou s’aventurent Maurice Ravel, Florent Schmitt, Albert Roussel et leurs rivaux.
En reconnaissant dans
les innovations de ces maîtres une
extension de l’emploi des sons harmoniques
poussée jusqu’aux degrés les
plus éloignés de leur échelle, on les
rattache logiquement à la même lignée
dont étaient issues les premières diaphonies
du moyen âge et la théorie de
Rameau sur le corps sonore. On
découvre en même temps dans la
répercussion du chromatisme et des
essais de constitution d’une gamme
par tons entiers ou d’autres gammes
dissidentes, sur la structure et la liaison des accords, l’effet
d’une évolution semblable
à celle qui substitua, aux
xvie-xviie s., la tonalité
moderne à l’ancienne modalité
ecclésiastique. Un
compositeur viennois,
Arnold Schönberg, semble
s’être donné pour tâche,
dans ses œuvres musicales
et dans un Manuel de
la théorie de l’H. (1911),
de pousser immédiatement
cette évolution à ses
conséquences extrêmes en
se présentant comme l’inventeur
d’un système atonal
et le libérateur d’un
art « sans limites, sans
dogmes et sans exceptions »,
où subsistent l’usage de
la gamme tempérée et les
formes graphiques de la
notation, mais où les procédés
rythmiques, mélodiques,
harmoniques et contrepointiques
ne sont plus
assujettis à d’autres lois
qu’à la possibilité de les
exprimer. Il est impossible
de présager le destin futur
de cette « réforme » envisagée
jusqu’ici avec plus
de méfiance que de sympathie
par la critique et
dont les premiers fruits
ont surpris plutôt que
conquis l’opinion.
|| 2. On appelle H. ou musique d’H. un orchestre civil ou militaire d’instruments à vent, la plupart à anche, en bois et en cuivre, et d’instruments de percussion. La diversité de composition numérique et les variantes remarquées de l’un à l’autre de ces corps de musique quant au choix des instruments appelés à en faire partie, ayant à la longue paru nuisibles à leur fonctionnement ainsi qu’à leur répertoire et aux intérêts du commerce de musique, le Congrès d’histoire et de théorie musicales tenu à Paris en 1900 proposa l’adoption d’une organisation fixée d’après 2 types, l’un de 66 instruments, pour les orchestres dit H., l’autre de 49 pour ceux appelés fanfares. Ces 66 instruments
se trouvent répartis en six
groupes : i, une petite flûte, 2 grandes
flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais facultatif,
2 bassons, 1 sarrussophone ;
ii, 2 petites et 15 grandes clarinettes ;
iii, 8 saxophones, dont un soprano
facultatif ; iv, 2 trompettes, 2 cornets,
3 cors, 4 trombones ; v, 16 bugles ;
vi, percussion, 5 instrumentistes, dont
un facultatif. On estimait en 1912 à
1800 le nombre de musiques d’harmonie
civiles existant en France.
Elles sont pour la plupart subventionnées
par les municipalités, ou par
les établissements industriels dont le
personnel fournit leurs membres. Des
concours sont de temps en temps
institués entre elles et fournissent
l’occasion de fêtes et agapes populaires.
Leur répertoire d’un ordre en
général inférieur s’alimente, comme
celui des corps de musique militaires,
des transcriptions de fragments
d’opéras et d’opérettes,
de musique de danse
et de morceaux composés
par leurs chefs ou leurs
solistes.