Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Vers
Cesse de t’affliger, ô France !
Assez et trop long-temps ont duré tes malheurs ;
Tes trésors épuisés, tes peuples sans finance,
Assez et trop long-temps ont fait couler tes pleurs ;
Ouvre ton cœur à l’espérance,
Par un rare bienfait ton destin va changer :
Philippe voit tes maux, cesse de t’affliger.
Ce prince généreux, sensible à tes alarmes.
Va tarir pour jamais la source de tes larmes.
Vois comme, par ses soins, en métal transformé,
Le papier enrichit le Français alarmé ;
Vois ce pays lointain d’où renaît l’abondance ;
Vois renaître à la fois la douce confiance ;
Vois ce riche palais, où, sur un fonds certain,
Tout ce peuple, à l’envi, court assurer son gain ;
Vois les arts en honneur ; vois partout la Sagesse
Animer du Régent la vigilante adresse :
Tels sont, sous son pouvoir, les essais inouïs
Du nouveau règne de Louis.