Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Mascaron


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MASCARON (Jules), l’un des plus grands prédicateurs du XVIIe. siècle, naquit à Marseille, l’an 1634. Il hérita de son père, le plus fameux avocat du parlement d’Aix, du rare talent d’éloquence qui le distingua [* 1]. Il entra fort jeune dans la congrégation de l’oratoire, et il enseigna dès l’âge de vingt-deux ans la rhétorique au Mans. Il passa bientôt après à l’exercice de la chaire, et prêcha avec beaucoup de succès dans l’église de Saint-Pierre à Saumur. M. l’évêque du Mans voulant attacher à son église un si habile prédicateur, l’en nomma théologal. Il se fit admirer à Paris, lorsqu’il y prêcha l’Avent à l’Oratoire. Il fut nommé en 1666, pour faire l’oraison funèbre de la reine-mère. Il prêcha ensuite à la cour cinq ou six ans et fut nomme à l’évêché de Tulle, l’an 1671. Ayant prononcé avec l’applaudissement ordinaire l’oraison funèbre de M. de Turenne, en 1675, il fut transféré à l’évéché d’Agen. Il fut appelé en 1694, pour prêcher le carême à la cour. L’année suivante il fit l’ouverture de l’assemblée du clergé, et retourna dans son diocèse, et y mourut d’une hydropisie de poitrine et d’autres maux compliqués, le 16 de décembre 1703 [a]. On a mis sa vie au-devant d’un recueil de ses oraisons funèbres publié à Paris, l’an 1704, in-12.

  1. * Pierre-Antoine Mascaron, père de Jules, mourut en 1647. Joly dit qu’il est auteur de La Mort et les dernières paroles de Sénèque, seconde édition, 1639. in-12. Le privilége étant de 1637, Joly pense que la première édition doit être de cette année. Le Dictionnaire de la Provence et du Comtat dit qu’il avait composé une Vie de Coriolan. sans indiquer si elle est imprimée. La Bibliothéque historique de la France, seconde édition, indique quatre ouvrages de P.-A, Mascaron.
  1. Tiré des Mémoires de Trévoux, janv. 1705, pag. 95 et suiv.

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