Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Adam 3


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ADAM (Jean), jésuite français, a été un fameux prédicateur (A) dans le XVIIe. siècle. Il était du Limousin, et il entra chez les jésuites l’an 1622, à l’âge de quatorze ans[a]. Ses supérieurs, l’ayant trouvé propre à réussir dans la chaire, l’appliquèrent à cela après qu’il eut régenté les humanités et la philosophie. Il a exercé le métier de prédicateur pendant quarante ans, et s’est fait ouïr dans les principales villes de France, et au Louvre même[b]. Il commença, comme de raison, par les provinces ; mais lorsqu’il s’y fut suffisamment signalé, on l’envoya sur le grand théâtre du royaume. Les conjonctures du temps le favorisèrent : les disputes du jansénisme avaient déjà fort échauffé les esprits ; et jamais homme ne fut plus propre que le père Adam à être détaché contre le parti en aventurier téméraire. Il était hardi et bouillant, et avait toutes les parties nécessaires à un grand déclamateur. Le carême qu’il prêcha à Paris, dans l’église de Saint-Paul, en l’année 1650, fit du fracas. Le prédicateur poussa les choses si loin, que, s’il n’eût pas eu de puissans patrons, on lui eût interdit la chaire (B). Il eut assez de bonne foi (C) pour reconnaître que saint Augustin n’était nullement favorable au molinisme ; et il s’échauffa bien fort contre cet ancien docteur. Les jansénistes ne laissèrent pas tomber cette incartade (D). Ils publièrent un écrit contre son sermon, et ne se contentèrent pas de faire l’apologie de saint Augustin : ils réfutèrent quelques autres propositions de ce jésuite, et nommément celle qui se rapportait à l’inspiration des écrivains canoniques (E). Le père Adam n’eut point d’égard aux plaintes que l’on fit de son sermon, et d’un livre où il avait débité beaucoup de choses choquantes contre le même saint Augustin. Il ne se rétracta de rien, et il continua d’écrire sur le même ton. Les jansénistes renouvelèrent leurs plaintes et leurs écritures, et il s’éleva un conflit particulier entre eux et le père Adam. Ils critiquèrent les livres qu’il publia, et il en fit quelques-uns à l’usage des âmes dévotes, pour contrecarrer les desseins de ces messieurs. C’est dans cette vue qu’il fit sortir de dessous la presse les Psaumes de David, les Hymnes et les Prières de l’Église, en latin et en français. Personne n’ignore que les jansénistes cherchèrent à se rendre recommandables par des traductions françaises de cette sorte de livres. Ils critiquèrent les muses du père Adam, je veux dire la version qu’il avait faite des hymnes en vers français (F). Mais ce combat de plume ne dura entre eux et lui que fort peu de temps. Ses écrits commencèrent en 1650, et finirent en 1651 (G). Apparemment on trouva qu’il rendait plus de services à l’Église et à sa société par ses autres dons que par sa plume. Il fut envoyé à Sedan afin d’y établir un collége de jésuites. Il en serait difficilement venu à bout pendant la vie du maréchal de Fabert, l’homme du monde le moins bigot, et le plus ferme sur le principe de la bonne foi. Ceux de la religion se trouvaient fort à leur aise sous son gouvernement ; les choses changèrent après sa mort[c]. Ils furent inquiétés en mille manières par ce jésuite, et obligés de payer des sommes et de céder des fonds qui lui donnèrent moyen d’établir le collége qu’il méditait. Il publia un projet auquel M. de Saint-Maurice, professeur en théologie à Sedan[d], opposa une réponse qui demeura sans répartie. Il demeura quelques années à Sedan, et il avança les affaires de son ordre et le projet des conversions autant qu’il put. Mais enfin les puissances même se dégoûtèrent de lui ; et, soit que l’on redoutât son esprit hardi et intrigant, soit que l’on vit que sa manière de prêcher n’avait pas toute la gravité requise dans un lieu où il y avait une académie de protestans, on fut bien aise que ses supérieurs le retirassent : j’ai même ouï dire qu’on en fit quelques instances. Il avait été envoyé à Loudun pour y prêcher pendant que ceux de la religion tinrent un synode national, sur la fin de l’année 1659. Ce fut apparemment ce qui l’engagea à la composition d’un ouvrage qui l’a fait connaître aux protestans de France plus qu’autre chose, et plus que bien des auteurs de la première volée n’en sont connus. Un ministre de Poitiers[e], ayant changé de religion peu après la clôture de ce synode, écrivit une lettre où il critiqua fort malignement le jeûne que cette compagnie avait ordonné à toutes les églises réformées du royaume[f]. M. Daillé, qui avait été le modérateur de cette assemblée, répondit à la lettre de cet ex-ministre. Celui-ci lui répliqua : le père Adam voulut être de la partie, et publia une réponse à l’écrit de M. Daillé (H), l’an 1660. M. Daillé leur répondit à tous deux dans un même livre. Il n’a peut-être jamais fait d’ouvrage qui lui ait mieux réussi que celui-là, ni qui ait été tant lu par toutes sortes de gens, parmi ceux de la religion ; et voilà pourquoi le père Adam, qui s’y trouve presque à chaque période, et souvent sous un caractere d’esprit qui fait impression, leur est plus connu que cent auteurs qui le surpassent. Cet ouvrage de M. Daillé demeura sans repartie (I), et il ne faut pas s’en étonner : ceux qui auraient dû répliquer n’étaient pas de la force d’un tel adversaire, qui, même dans une mauvaise cause, aurait pu les mener battant. Je ne sais point en quelle année le père Adam fut le procureur de la province de Champagne à Rome : la Bibliothéque des jésuites ne le marque pas[g] ; mais elle m’apprend qu’en 1674 il était supérieur de la maison professe à Bordeaux. Je pense qu’il mourut dans cet emploi environ l’an 1660. Il avait publié quelques sermons de controverse sur la matière de l’eucharistie, qui fut l’évangile du jour par toute la France pendant la querelle de M. Arnaud et de M. Claude : il les avait, dis-je, publiés depuis l’impression de l’ouvrage du père Sotuel, et il les avait prêchés, je pense, dans le fort de cette contestation. Ils ne sont pas mal tournés ; mais ils tiennent un peu trop du dramatique par le personnage d’interlocuteur qu’on y donne quelquefois à M. Claude. Je n’en parle que par ouï-dire. Le père Adam passa par les mains du père Jarrige, mais beaucoup plus doucement que plusieurs autres, et il en fut quitte à bon marché (K). Au reste, il ne fut pas le premier qui parla peu obligeamment de saint Augustin (L), et qui tâcha de persuader que saint Paul outrait les choses[* 1] par son tempérament trop vif (M).

  1. * Au chapitre II du livre II de la Confession de Sancy, il est parlé d’un frère Gilles qui disait que S. Paul se serait bien passé de dire beaucoup de choses qui sentaient le fagot. Rem. Crit.

    L. J. Leclerc nie que le père Adam ait pris à tâche de persuader que saint Paul outrait des choses.

  1. Sotuel, Biblioth. Societatis Jesu. pag. 397.
  2. Idem. ibid.
  3. Arrivée au mois de mai 1662.
  4. Il l’a été à Maestricht, depuis sa sortie de France après la révocation de l’Édit de Nantes jusqu’à sa mort, arrivée le 29 d’août 1700. Le père Adam lui tendit cent sortes de piéges ; mais il trouva un adversaire qui se démêla de tout habilement.
  5. Il s’appelait M. Cottibi.
  6. Voyez la Vie de M. Daillé, pag. 33 et suiv.
  7. Rexit collegium Sedanense in provinciâ Campaniæ, à quâ electus est Procurator ad urbem. Sotuel, Biblioth. Societ. Jesu, pag. 397.

(A) A été un fameux prédicateur. ] Voyez la lettre que M. de Balzac lui écrivit le 15 de janvier 1643[1], après avoir lu les quinze sermons que ce jésuite lui avait envoyés.

(B) On lui eût interdit la chaire. ] C’est ce que nous apprenons d’une lettre de Guy Patin, écrite le 12 d’avril 1650. Notre archevêque, dit-il, a défendu la chaire à M. Broussel, docteur de Navarre et chanoine de Saint-Honoré, qui est grand janséniste et point du tout mazarin, pour avoir prêché depuis trois jours un peu trop hardiment. Le père Adam jésuite eut éprouvé la même rigueur pour avoir prêché contre saint Augustin dans l’église de Saint-Paul, et l’avoir appelé l’Africain échauffé, et le docteur bouillant, sans le crédit des jésuites et des capucins, qui en ont détourné l’archevêque[2].

(C) Il eut assez de bonne foi, etc. ] Il faut entendre ceci cum grano salis, avec quelque restriction : et l’on se tromperait si l’on s’allait figurer que ce jésuite ne retint rien des obliquités artificieuses de ceux qui ont prétendu que saint Augustin n’est favorable, ni aux calvinistes, ni aux jansénistes ; car dans le même sermon qui excita tant de plaintes, et qu’il divisa en deux parties, il destina la seconde à montrer par la doctrine de ce père, que Jésus-Christ était mort pour tous les hommes, sans en excepter aucun ; et il avait déjà publié un livre intitulé Calvin défait par soi-méme, et par les armes de saint Augustin, qu’il avait injustement usurpées sur les matières de la grâce, de la liberté, de la prédestination[3]. Or, il ne faisait aucune difficulté de dire que Jansénius et Calvin enseignent la même chose sur les matières de la grâce, et il répondit peu de jours après son sermon à quelqu’un qui lui en reprochait l’excès : Je ne crains rien ; personne ne peut attaquer mon sermon ni mon livre de la Grâce, qu’il n’entreprenne de soutenir Calvin[4]. Qu’est-ce donc que l’on doit entendre par la bonne foi que je lui donne ? On doit entendre que la liberté avec laquelle il expliquait ses pensées sur les défauts de saint Augustin marquait clairement qu’il voulait bien que l’on sût qu’il ne tenait pas saint Augustin pour un bon modèle de foi dans ces matières.

(D) Les jansénistes ne laissèrent pas tomber cette incartade. ] Peu de jours après ils publièrent un écrit de soixante pages in-quarto, dont voici le titre : Défense de saint Augustin contre les erreurs, les calomnies, les invectives scandaleuses que le père Adum jésuite a prêchées dans l’église de Saint-Paul, le second jeudi du carême, sur ce texte de l’évangile de la Chananée : « Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Ils l’accusèrent d’avoir dit : « 1°. Que saint Augustin était embarrassé et obscur en ses écrits, qu’étant un esprit africain, ardent et plein de chaleur, il s’était souvent trop emporté, était tombé dans l’excès, avait passé au delà de la vérité, en combattant les ennemis de la grâce, comme il arrive quelquefois qu’un homme qui a dessein de frapper son ennemi, le frappe avec tant de violence, qu’il le jette contre un arbre, et lui donne un contre-coup, contre son intention. 2°. Que saint Augustin même, en établissant contre les pélagiens le péché originel, s’était emporté jusqu’à l’excès de l’erreur, en disant que le péché originel était puni dans les enfans qui mouraient sans baptême, de la peine du feu et du dam. 3. Que Saint Augustin n’était pas bien assuré en ce qu’il a écrit, puisque, selon la remarque de M. Gamache, il a changé trois fois dans la matière de la grâce. » Ces reproches et quelques autres de cette nature avaient déjà paru dans un livre du père Adam. Ceux qui n’auront pas ce livre les trouveront dans un ouvrage qu’il est facile de consulter ; je veux dire dans les Vindiciæ Augustinianæ, où le père Adam est le premier des adversaires modernes de saint Augustin que le père Noris ait réfutés.

(E) Qui se rapportait à l’inspiration des écrivains canoniques. ] « Que personne ne s’étonne si le père Adam a dit en son sermon, que saint Augustin a excédé par l’ardeur de son zèle, puisqu’il a écrit dans un méchant livre plein de faussetés et d’erreurs[* 1], que cette faiblesse n’est pas si criminelle que Dieu ne la souffre en la personne des auteurs qu’il inspire, et que nous appelons canoniques…. et que le feu naturel de saint Paul était bien capable de le porter dans des expressions de cette nature… Pour prouver qu’il y a quelquefois de la faiblesse dans les auteurs canoniques, et qu’ils parlent suivant leur imagination dans l’expression des choses que Dieu leur a révélées, il dit que lorsque le prophète Élie se plaint de l’impiété de son siècle, il dit à Dieu, que la foi est éteinte dans le cœur de tous les hommes, et qu’il est resté seul de tous ceux qui l’adoraient sur la terre… David assure que l’on n’a jamais vu plus de désordre et plus de corruption que de son temps, qu’il ne se trouve pas un seul homme qui fasse une bonne action. » Voilà le dogme que les censeurs du père Adam lui reprochèrent. Il en résultait que la doctrine inspirée, et l’expression de l’inspiré, étaient deux choses différentes ; que Dieu était l’auteur unique de la première ; mais qu’il laissait l’autre à l’imagination de celui qu’il inspirait, et qu’il n’empêchait pas que cette imagination n’allât plus loin que le Saint-Esprit. C’était sans doute la pensée du père Adam ; car l’exemple d’Élie et de David, qu’il allègue, ne servirait de rien à un homme qui serait persuadé que Dieu révéla qu’Élie était le seul adorateur du vrai Dieu, et qu’au temps de David il n’y avait pas un seul honnête homme sur la terre. Il faut donc que celui qui emploie ces exemples soit persuadé que Dieu n’avait point révélé cela, mais seulement que le nombre des gens de bien était petit. Sur ce pied-là, l’imagination de l’inspiré rend universel ce qu’on lui donne avec restriction : elle tombe dans le sophisme, à dicto secundùm quid, ad dictum simpliciter ; en un mot, elle sophistique la révélation, elle trompe l’Église, elle ment. Les jansénistes ne manquèrent pas de s’écrier que cette doctrine état impie, et qu’elle ouvrait la porte à mille attentats contre l’autorité de l’Écriture[5] : Car si Dieu souffre, dirent-ils[6], quelque faiblesse dans les auteurs canoniques qu’il inspire ; s’il y a un feu naturel en saint Paul, qui ne soit point celui de Dieu, tout ce qu’un libertin ou un hérétique trouvera dans les livres saints contre son sentiment, il dira que c’est ce qui vient de la faiblesse ou du feu naturel de l’homme et non de l’esprit de Dieu… Vouloir reconnaître dans l’Écriture quelque chose de la faiblesse et de l’esprit naturel de l’homme, c’est donner la liberté à chacun d’en faire le discernement, et de rejeter ce qu’il lui plaira de l’Écriture, comme venant plutôt de la faiblesse de l’homme que de l’esprit de Dieu… Le libertin dira que le feu de l’enfer ne durera pas toujours, et que lorsque saint Matthieu a dit, allez maudits au feu éternel, c’est une expression excessive, pour marquer la longue durée et la grandeur des peines préparées aux méchans, suivant l’imagination de cet évangéliste[7]. Ces messieurs prétendirent que le père Adam n’en avait jamais usé ainsi que pour se pouvoir défaire des expressions de saint Paul, qui lui sembleraient dures et contraires à ses sentimens, et pour enseigner l’art de se jouer de la force invincible des paroles du docteur des nations sur la grâce et sur la prédestination divine, aussi-bien que celles de saint Augustin. S’il se voit pressé par le chapitre neuvième de l’épître aux Romains, où saint Paul dit, que Dieu fait miséricorde à celui qu’il veut, et endurcit celui qu’il veut, il pourra répondre que c’est le feu naturel de saint Paul qui l’a porté dans des expressions de cette nature ; que c’est la faiblesse que Dieu souffre dans les auteurs canoniques ; que c’est l’expression d’une chose révélée suivant l’imagination, le naturel et le tempérament de saint Paul[8]. Je ne rapporte point ce qu’ils répondaient sur ce qui avait été cité d’Élie et de David : je dirai seulement qu’ils trouvèrent une grosse erreur de fait dans la première de ces citations ; car l’auteur canonique qui a rapporté la plainte d’Élie, ne l’a point rapportée comme l’expression d’un homme inspiré, mais comme l’expression d’un homme qui se trompait, et à qui Dieu révéla qu’il se trompait. Ainsi cet auteur, en rapportant une fausse plainte d’Élie, ne s’est nullement écarté de l’exactitude la plus historique. Ces messieurs firent souvenir le public, que « entre les propositions extraites des leçons publiques des jésuites de Louvain, reconnues par eux, et censurées par les facultés de Louvain et de Douai, l’an 1588, l’on voit les deux suivantes : 1°. Afin que quelque chose soit Écriture sainte, il n’est pas nécessaire que toutes les paroles soient inspirées du Saint-Esprit. 2°. Il n’est pas nécessaire que toutes les vérités et toutes les sentences soient immédiatement inspirées par le Saint-Esprit à l’auteur sacré. » Mais ces deux propositions-là, quelque qualification qu’elles méritent d’ailleurs, sont bien différentes du dogme du père Adam, et infiniment moins dangereuses [9].

Je me suis étendu sur ceci, parce que j’ai remarqué que c’était un fait qui a été ignoré de ceux qui, à l’occasion des sentimens de quelques théologiens de Hollande, ont tant écrit pendant ces dernières années sur l’inspiration des livres sacrés. Au reste, toutes les communions ont leur père Adam : il se trouve partout des écrivains, à qui d’autres doivent faire la même leçon qui fut faite à ce jésuite. Voici celle que M. Saurin, ministre d’Utrecht, a faite à M. Jurieu, ministre de Rotterdam[10] : « La comparaison qu’a faite M. J., de l’imagination des prophètes, laquelle a reçu des impressions d’en-haut avec une roue qui, étant mise en branle, ne cesse pas d’aller quand la main cesse de la remuer[11], est encore une autre profanation. Car, s’il ne l’a point appliquée aux grands prophètes, cela y va de plein droit : ou bien il devait montrer que leur imagination ébranlée ne roulait pas au-delà de l’impression, par sa propre impétuosité, de même que la roue que l’on a mise en branle, comme il dit que cela arrivait à d’autres inspirés, en qui Dieu produit ces mouvemens extraordinaires pour signe et pour prodige, et qui vont souvent plus loin qu’ils ne devraient. À quelle marque veut-il que l’on reconnaisse ces gens-là que Dieu envoie pour signes, si leur imagination une fois remuée confond ce qui vient de Dieu avec leur folie, et s’ils débitent le vrai et le faux avec l’extérieur de gens hors du sens, et qui sont dans un mouvement déréglé. Ce mélange d’inspiration divine et d’extravagance cachées sous le même extérieur qui ressemble à la manie, blesse l’idée que nous avons de la sagesse de Dieu [12] ». Il y a des gens d’une imagination si ardente, qu’ils ne rapportent jamais, sans l’outrer, ce qu’on leur a dit. Ils se contentent de retenir la chose, et ne se chargent pas des expressions de celui qui leur a parlé : ils en substituent d’autres, qui sont revêtues de tout leur feu, et par conséquent une image peu fidèle de ce qu’on leur avait dit. Ces gens-là croient aisément que les prophètes et les apôtres ont ainsi traité les idées que le Saint-Esprit leur communiquait.

(F) La version qu’il avait faite des hymnes en vers français[13]. ] Ce qu’on trouve là-dessus dans la IXe. partie des difficultés proposées à M. Steyaert, mérite que je le rapporte : « Il y a long-temps qu’un livre de prières n’a été plus estimé que celui qui a pour titre : L’Office de l’Église et de la Vierge, en latin et en français, avec les Hymnes traduites en vers : qu’on appelle autrement Les Heures de Port-Royal. Il s’en fit en un an quatre éditions : ce qui donna tant de jalousie aux jésuites, qu’il n’y a rien qu’ils n’ayent fait pour les décrier. Ils y firent de méchantes objections, qui furent aussitost repoussées. Ils y opposèrent les Heures du père Adam, sous le nom d’Heures catholiques, comme si les autres eussent esté hérétiques. Les hymnes y estoient aussi traduites en vers ; mais si ridiculement, que cela ne fit que relever l’éclat de celles de Port-Royal. Enfin, ils les déférèrent à l’inquisition de Rome, et employèrent tout leur crédit pour les y faire condamner[14]. » Le cardinal Spada fit entendre à M. de Saint-Amour, que si l’on accusait au tribunal de l’Inquisition cet ouvrage du père Adam, elle le condamnerait. M. de Saint-Amour répondit, que si les Heures qu’il défendoit avoient à estre flestries.... il aimoit autant qu’elles le fussent seules, que dans la compagnie de celles du père Adam, et qu’il ne jugeoit pas qu’il fallust accoutumer ces pères à composer un méchant livre, dès qu’ils en verroient paroistre un bon, qui ne leur plairoit pas, dans l’espérance qu’ils auroient de faire condamner l’un et l’autre, sous ombre de tenir la balance égale, et de mettre la paix entre les uns et les autres [15].

(G) Commencèrent en 1650, et finirent en 1651. ] Le père Sotuel ne marque que cinq ouvrages du père Adam[* 2]. Le dernier est sa Réponse à une lettre de M. Daillé, et parut en 1660 ; et voici les titres des précédens : Calvinus à seipso et à sancto Augustino profligatus, Parisiis, 1650, in-8°. ; Psalmi Davidis, latinè et gallicè, cum canticis undecim, quibus utitur Ecclesia, Parisiis, 1651, in-12 ; Fidelium Regula, ex sacrâ Scripturâ et sanctis Patribus deprompta, Parisiis, 1651, in-12 ; Preces catholicæ, latinè et gallicè, Parisiis, 1651, in-8 et 12.

(H) Une réponse à l’écrit de M. Daillé. ] Le père Sotuel intitule cet ouvrage, Responsum ad Epistolam D. Allii Ministri Charentonensis Hæretici. C’est latiniser misérablement le nom de M. Daillé ; et c’est une marque que le père Sotuel ne lisait guère les livres de controverse. Car où est le controversiste à qui les livres latins de M. Daillé soient inconnus, et qui ne sache, par conséquent, que ce ministre se nommait en Latin Dallæus ? Tous ceux qui savent confusément qu’il y a eu un ministre de Charenton nommé M. Allix, croiraient, sans hésiter, que le père Adam a fait un livre contre lui, s’ils n’avaient point d’autres lumières que celles que l’article de ce jésuite fournit dans le continuateur d’Alegambe : et voilà comment les moindres fautes sur les noms propres sont capables de faire illusion aux lecteurs. Un homme qui aurait pris une fois M. Allix pour l’Allius de ce continuateur, serait capable de le mettre au catalogue des enfans célèbres, et de l’envoyer à M. Baillet[16], comme une addition ; car il le croirait imprimé dès l’année 1660, et réfuté par un jésuite fameux.

(I) Cet ouvrage de M. Daillé demeura sans repartie. ] Les curieux ne seront pas fâchés de voir ici ce que le fils de cet habile ministre a observé touchant ce livre. Il est entre les mains de tout le monde, dit-il, et il a été si bien reçu, qu’on en a déjà fait deux éditions. Ceux de notre communion, pour lesquels il était fait principalement, y trouvent avec satisfaction la plupart de nos controverses traitées d’une façon fort capable de les instruire, et notre religion justifiée de tous les blâmes dont ses ennemis la chargent ordinairement. Et si l’on peut tirer quelque avantage du silence de nos parties, il semble qu’ils aient passé condamnation eux-mêmes, puisque jusqu’à présent ils n’y ont rien opposé, ni l’un ni l’autre, quoiqu’ils aient souvent promis le contraire, et qu’on leur en ait fait des reproches plus d’une fois[17]. M. Daillé le fils venait de dire une chose, qui insinue manifestement que le père Adam fut le convertisseur du ministre Cottibi. Je dois donc la remarquer comme l’une des prouesses de celui qui fait le sujet de cet article. Écoutons donc encore une fois l’historien de M. Daillé : « Non-seulement le néophyte romain, qui était la partie intéressée, se défendit lui-même, en mettant au jour une assez grosse réponse ; mais, de plus, comme si sa cause n’eût pas été en sûreté entre ses mains, il vint à son secours un fameux jésuite, de qui quelqu’un de sa communion a dit qu’il n’est le premier homme du monde que de nom seulement. On entend assez par là que c’est le père Adam, qui, pour soutenir son prosélyte, fit paraître en même temps que lui une seconde réponse, à peu près de même taille et de même force que la sienne. »

Ce premier homme du passage qu’on vient de lire m’a fourni dans la première édition de ce dictionnaire une note marginale, qui fera présentement une partie du corps de cette colonne. Voici ce que c’est : « J’ai ouï dire que la reine mère, ayant demandé à un grand seigneur, qui l’avait accompagnée à un sermon du père Adam, ce qu’il en pensait, il la remercia d’y avoir été si bien convaincu de l’opinion des préadamites. On lui demanda l’explication de cette énigme ; il répondit : Ce sermon m’a fait voir très-clairement qu’Adam n’est pas le premier homme du monde. » Vous trouverez ce conte dans la suite du Ménagiana[18], et vous y apprendrez que le grand seigneur qui répondit cela à la reine était le prince de Guémené, et que le sermon qui donna lieu à ce bon mot, fut très-mal recu à la ville et à la cour[19]. Le père Adam y fit une comparaison fort odieuse des Parisiens avec les Juifs qui avaient crucifié Notre-Seigneur. Il compara la reine à la Vierge, et le cardinal Mazarin à saint Jean l’évangéliste. Notez que d’autres donnent ce bon mot à Benserade. Lisez sa Vie, au-devant de la dernière édition de ses Œuvres [20].

(K) Il en fut quitte à bon marché. ] Je trouve trois passages qui le concernent, dans les libellés de l’ex-jésuite Jarrige. Voici le premier : Le père Jean Adam, l’un des meilleurs prédicateurs qu’ils ayent, interprétait à une ursuline du couvent de Saint-Macaire le Traité de la Génération, et parloit avec autant de clarté des parties qui contribuent à la procréation des enfans, que le sieur du Laurent dans son Anatomie[21]. Le second contient ces paroles : Tous ceux qui, l’an 1646, estoient dans le collége de Poitiers, sçavent les querelles de Jean Adam et de Jacques Biroat, deux personnes les plus considérables de l’ordre. Ils se sont si hostilement attaquez, qu’ils ont fait paroistre, par un secret de la Providence de Dieu, leurs puantes ordures, et Jacques Biroat a demeuré convaincu, etc.[22]. Le troisième porte que le plus excellent de leurs hommes de chaire, nommé Jean Adam, est fils d’un couturier[23]. De ces trois passages, il n’y a que le premier qui puisse faire du tort à la mémoire du père Adam ; car le second fait tomber sur la tête du seul Biroat les ordures qui se découvrirent en conséquence de leur démêlé. Ainsi tout ce que la chronique scandaleuse et les anecdotes avaient révélé au père Jarrige, concernant le père Adam, se réduisait à quelques leçons d’anatomie, faites à une religieuse, sur la génération des enfans. Encore un coup, c’est sortir à peu de frais des mains de Jarrige, on me l’avouera, pour peu que l’on fasse réflexion sur le caractère de son ouvrage. Si cet auteur nous avait dit l’âge de la religieuse, nous pourrions plus sûrement juger de la faute. Parler de ces choses avec une jeune religieuse est sans doute un grand péché, à cause qu’il est moralement impossible qu’une telle conversation n’excite des sentimens impurs ; mais je voudrais bien qu’un casuiste de bon sens, qui ne fût ni trop relâché, ni trop rigide, examinât cette question : Une religieuse, d’un âge si avancé qu’elle écouterait une leçon d’anatomie sur les organes de la génération avec la même indifférence que l’explication des parties de l’oreille, pêcherait-elle par la curiosité d’entendre cette leçon ? Je crois qu’on m’avouera qu’il est fort permis à une femme, de quelque condition qu’elle soit, de savoir tout ce qui se dit touchant la circulation du sang. Ce n’est point un péché à elle de savoir que les plus subtiles parties du chyle passent des intestins aux veines lactées, et de là successivement dans le réservoir de Péquet, dans le canal thorachique, dans la veine souclavière, dans la veine cave, dans le ventricule droit du cœur, dans l’artère du poumon, dans la veine du poumon, dans le ventricule gauche du cœur, dans l’aorte. Elle peut savoir sans péché le jeu des valvules qui sont aux extrémités des veines et des artères, les anastomoses, la sécrétion de l’urine, etc. Pourquoi serait-elle donc criminelle d’achever tout son cours d’anatomie, et d’étudier exactement tout ce qui se dit sur les parties, tant intérieures qu’extérieures, qui sont destinées à la procréation des enfans ? Le crime ne saurait consister dans la simple connaissance de ces choses : il faudrait donc qu’il consistât dans les pensées impures qui accompagneraient, qui précéderaient, qui suivraient cette étude-là : mais j’ai supposé qu’on fût dans le même calme que si l’on étudiait l’anatomie de l’oreille. Voilà le cas et l’espèce sur quoi il faut raisonner. Ne m’érigeant point en casuiste, je donne la chose à décider à qui il appartiendra ; et je dis seulement que, pour jouer au plus sûr, il vaut mieux que les personnes qui ne sont pas de profession à devoir connaître ces choses, et surtout celles qui ont fait vœu de continence, n’aient jamais une telle curiosité, et ne la contentent jamais : de sorte que le père Adam n’aurait pu convenir du fait, sans avouer qu’il était tombé en faute. La plus grande charité des gens n’irait guère qu’à ceci : c’est que son auditrice en était logée à la maxime, amare liceat, si potiri non licet. Dùm caremus veris, gaudia falsa juvant.

(L) Il ne fut pas le premier qui parla peu obligeamment de saint Augustin. ] M. Sarrau écrivit à M. de Saumaise, en 1646, que les jésuites disaient tous les jours en chaire, que saint Augustin n’était point la règle de la foi, et que, pour se débarrasser des objections qu’on lui faisait, il avait avancé bien des choses indiscrètement. Non est hic pater regula fidei. Ut se expediret ab argumentis hæreticorum sui temporis, multa liberiùs et inconsideratiùs dixit, quibus non tenemur[24]. Le père Adam, quatre jours après son sermon, avoua à une personne qui lui représentait le préjudice que cette prédication pouvait causer, Que Gabriel à Porta, jésuite, disait souvent qu’il serait à désirer que jamais saint Augustin n’eût écrit de la Grâce[25]. Long-temps avant la naissance du jansénisme, il y avait eu des théologiens qui avaient déclaré fort librement que saint Augustin poussait les choses trop loin, et que, quand il avait en tête certains adversaires, il s’éloignait de leur erreur si ardemment, qu’il semblait passer jusqu’à l’extrémité opposée : par exemple, qu’en combattant l’erreur des pélagiens, il semblait s’avancer trop vers celle des manichéens, et qu’en combattant les manichéens, il semblait adopter l’hérésie de Pélage. Un Irlandais, nommé Paulus Léonardus, cite là-dessus Génebrard, Cornélius Mussus, évêque de Bitonte, Cajetan, et Sixte de Sienne[26]. Mais le père Annat en cite bien d’autres, dans le même livre où il s’efforce de prouver que saint Augustin n’est point du sentiment de Jansénius[27]. Voyez ce que le père Noris a répondu à cette grande nuée de témoins, produite contre ce grand évêque d’Hippone. Quelques protestans ne s’éloignent pas de cette pensée, que saint Augustin outrait les choses. Je ne parle pas du Commentaire Philosophique[28], où l’on approuve en quelque manière le jugement du père Adam ; ni de la Bibliothéque Universelle[29], où saint Augustin est représenté tout tel que le père Adam l’aurait voulu : je parle de M. Daillé, qui, non-seulement enveloppe saint Augustin dans l’accusation générale qu’il fait aux Pères, de sembler donner dans un précipice, quand ils en fuient un autre[30] ; mais qui l’accuse aussi d’avoir traité trop les choses à la manière flottante des philosophes académiciens[31]. Il a paru depuis quelque temps un petit livre intitulé Avis importans à M. Arnaud sur le projet d’une nouvelle Bibliothéque d’auteurs jansénistes, dans lequel on parle d’un tiers parti qui se forme, qui ne sera ni janséniste, ni moliniste, et qui mettra saint Augustin entre ciel et terre, ni trop haut, ni trop bas. Ce milieu pacifierait les troubles, si l’on voulait être bien raisonnable. Par là, il serait permis d’être janséniste ou moliniste, selon que le cœur en dirait. Ne doit-il pas suffire aux jésuites que saint Augustin ne soit point la règle de la foi ? En demandaient-ils davantage dans les livres dont les députés des jansénistes[32] tirèrent plus de cent propositions qui attaquaient l’autorité de ce père ?

(M) De persuader que saint Paul outrait les choses par son tempérament trop vif. ] Il y a dans la censure du sermon du père Adam[33] un passage du père Caussin, où saint Paul et saint Augustin sont comparés à deux grandes mers, qui s’enflent par impétuosité d’esprit tellement en une rive, qu’ils semblent vouloir laisser l’autre à sec pour un temps ; mais, comme l’Océan, après s’estre largement répandu d’un costé, retourne dans des limites que Dieu lui a ordonnées, aussi ceux-ci, après avoir couru sur des esprits rebelles, qui s’élèvent contre la vérité, retournent dans une égalité paisible, pour édifier la maison de Dieu[* 3]. Voilà cette roue qui fait plus de tours qu’on ne lui commande, à laquelle nous avons vu qu’un ministre a comparé l’esprit prophétique[34]. Saint Paul et saint Augustin se débordent de temps en temps ; mais ils retournent ensuite comme la marée dans les bornes que Dieu leur marque. Ô le beau moyen de répondre à tous les passages de saint Paul, qui incommodent ! On n’a qu’à dire qu’il avait alors inondé toute la campagne, et qu’il faut l’attendre à son retour dans le lit que Dieu lui avait donné. Le chevalier Edwin Sandis m’apprend une chose qui vient trop bien ici pour n’y être pas insérée. Je scay de très-bonne part, dit-il[35], qu’en Italie ils ont une si vive jalousie contre quelques parties de L’Escriture, et surtout contre les épistres de saint Paul, que quelques jésuites naguères en publiques prédications et autres leurs fauteurs en conversations privées, exaltans saint Pierre comme un esprit excellent, censuraient saint Paul comme personne de cerveau bouillant et fougueux, qui s’estoit laissé emporter en la pluspart de ses disputes si immodérément aux saillies de son zèle, et à l’acrimonie de son esprit, qu’il ne falloit pas faire grand estat de ses assertions : ains, que sa lecture est fort périlleuse, sentant l’hérétique en divers endroits ; et que peut-estre il eust mieux valu qu’il n’eust jamais escrit. En conformité de quoy, j’ai ouy dire à des catholiques romains plus d’une fois, qu’on a jà souvent et par plusieurs fois consulté bien à certes entr’eux de censurer en quelque manière, et réformer les épistres de saint Paul : quoyqu’à dire ce que j’en pense, je n’y puisse prester foy ; tant est l’entreprise en soy blasphématoire et abominable, et tant seroit désespéré le scandale en ces temps. Mais, comme qu’il en soit, il est certain qu’ils estiment saint Paul au-dessous de tous les escrivains sacrez : et je sçay de propre science, et ouïe, que quelques-uns d’entr’eux enseignent en leurs chaires, que ce saint apostre n’avoit autre assûrance de sa prédication, que la conférence qu’il en fit avec saint Pierre : et qu’il n’osa publier ses épistres, que tout premier saint Pierre ne les eust approuvées. Voilà des gens bien maladroits ; car, si les épîtres de saint Paul furent approuvées par saint Pierre, elles ont toute l’authenticité qu’on peut souhaiter.

  1. (*) Troisième partie, chap. VII, pag. 622.
  2. * Joly donne le titre de onze. Le quatrième, intitulé, le Tombeau du Jansénisme, et les cinq derniers avaient été omis par Sotuel.
  3. (*) De la Cour Sainte, tom. III, maxime VI de la prédestination, num. 2.
  1. Cette Lettre est la onzième du livre III de la première partie des Lettres choisies, pag. 109, édit. de Hollande.
  2. Patin, Lettre XXXVII, pag. 162 du tom. I, édit. de Genève, en 1691, in-12.
  3. Défense de saint Augustin contre le père Adam, pag. 2.
  4. Là même.
  5. Défense de saint Augustin contre le père Adam, pag. 11.
  6. Là même.
  7. Là même, pag. 16.
  8. Conférez ce qui est dit page 374 de l’Avis aux Réfugiés.
  9. Voyez la Réponse de M. Simon aux sentimens de quelques théologiens de Hollande, chap. XII ; et son Histoire critique du Nouveau Testament, chap. XXIII. Voyez aussi la Bibliothéque universelle, tom. X, pag. 132, tom. XI, pag. 80, et tom. XIX, pag. 499.
  10. En 1692.
  11. Voyez la XXe. Lettre pastorale de 1689.
  12. Saurin, Examen de la Doctrine de M. Jurieu, pour servir de réponse à un libellé intitulé Seconde Apologie de M. Jurieu, pag. 21.
  13. Voyez la République de M. Daillé, part. II, pag. 19 ; part. III, pag. 234 et 424.
  14. Difficultés proposées à M. Steyaert, IXe. part., pag. 42.
  15. Là même, pag. 45.
  16. Il publia en 1688 un livre intitulé, Des Enfans devenus célèbres par leurs études, ou par leurs écrits.
  17. Abrégé de la Vie de M. Daillé, pag. 35 Il fut imprimé l’an 1670.
  18. Page 39 de l’édition de Hollande.
  19. Ce fut un Sermon de la Passion, prêché par le père Adam, à Saint-Germain de l’Auxerrois.
  20. Celle de l’an 1697
  21. Jarrige, jésuite, mis sur l’échafaud, Chap. X.
  22. Là même.
  23. Jarrige, Réponse à Jacques Beaufès, chap. XIV.
  24. Vide Epistol. Sarravii, pag. 196.
  25. Défense de saint Augustin contre le père Adam, pag. 24.
  26. Paulus Leonard. Respons. al Expostulationes contra scientiam mediam, pag. 117, 118.
  27. Annati Augustunus vindicatus à Bajanis.
  28. Part. III, pag. 4. Voyez aussi le Supplément, pag. 2.
  29. Tome XIV, pag. 287 :
  30. Daillé, de l’Emploi des Pères, pag. 153.
  31. Là même, pag. 393.
  32. En 1653. Voyez le Mémorial historique touchant les cinq Propositions, pag. 82.
  33. Pag. 17.
  34. Ci-dessus remarque (E), vers la fin.
  35. Relation de la Religion, chap. XXVI, pag. 215.

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