Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Acciaioli 2


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ACCIAIOLI [* 1] (Zénobius), Florentin et moine de l’ordre de saint Dominique, s’est distingué par les ouvrages qu’il a donnés au public. Il fallait qu’il eût de l’érudition, puisque, sous le pape Léon X, il fut bibliothécaire du Vatican. Il exerça cette charge depuis l’an 1518 jusqu’à sa mort, qui arriva l’année 1520. Il vécut cinquante-huit ans. Il entendait le grec et l’hébreu, et il a traduit en latin quelques ouvrages des anciens pères : Olympiodore sur l’Ecclésiaste, le Traité d’Eusèbe contre Hiéroclès, les XII Livres de Théodoret, de Græcarum affectionum Curatione ; Justin martyr. Comme il était poète et orateur, il a loué le ciel et la terre, tant en vers qu’en prose. Nous avons de lui des poëmcs et des sermons sur l’Épiphanie, et des vers et des harangues en l’honneur de Léon X. On a publié quelques lettres qu’il avait écrites à Pie de la Mirandole[* 2] ; un Traité de Laudibus urbis Romæ ; le Panégyrique de la ville de Naples, récité dans le chapitre général de l’ordre ; et la Chronique du couvent de Saint-Marc de Florence. Il rassembla en un volume les Épigrammes grecques de Politien, et les publia l’an 1495[a].

Ambroise d’Altamura, que j’ai suivi pas à pas dans cet article, s’est apparemment dispensé des lois de l’exactitude ; car voici ce que M. de la Monnaie m’a écrit : Des ouvrages de Zénobe Acciaioli nous n’avons que la traduction du livre d’Eusèbe contre Hiéroclès, celle d’Olympiodore sur l’Ecclésiaste, et celle de Théodoret, de la Guérison des fausses opinions des Gentils. Les poésies dont parle Gyraldus, soit grecques, soit latines, n’ont jamais été imprimées. Quelques-uns croient qu’il ne mourut qu’en 1537, parce que Jérôme Aléandre, son successeur dans la charge de bibliothécaire du Vatican, ne commença que la même année à remplir cette place, ainsi que Zénobe l’avait remplie l’an 1518, après Philippe Beroalde le jeune, mort la même année.

  1. * Joly le dit né en 1462, d’après Échard et Quétif, et le croit fils d’Ange, qui était cousin de Donat.
  2. * Il n’y en a qu’une, dit Joly, et elle est adressée à Jean-François Pic de la Mirandole.
  1. Tiré d’Ambroise, d’Altamura, Bibliot. Ordin. Prædicat. pag. 243.

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