Dictionnaire des antiquités grecques et romaines/ACETUM


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ACETUM (Όξοζ), vinaigre. — Les anciens le tiraient non-seulement du vin, qu’ils faisaient aigrir en y ajoutant divers fruits, herbes ou racines, en l’exposant au soleil, etc. 1[1] ; ils en fabriquaient aussi avec des dattes 2[2], des figues, des bétoines 3[3], ou en faisant macérer des figues et d’autres fruits avec du jus de citron, de l’orge grillée, ou d’autres manières encore 4[4]. Ils avaient des recettes très-variées pour le préparer, pour augmenter ou tempérer sa force, ou pour lui communiquer la saveur des substances qui y étaient introduites 5[5]. Le vinaigre d’Égypte était renommé pour sa force 6[6] ; on recherchait aussi ceux de Cnide, de Sphettus, de Décélie 7[7]. Pline, Apicius, Columelle et les auteurs médicaux fournissent des renseignements sur les nombreux emplois du vinaigre dans la cuisine, dans les arts ou dans la médecine.

Les mots acetum et όξοζ signifient quelquefois 8[8] une boisson qui n’est pas du vinaigre, mais un vin aigre ou de qualité inférieure. E. Saglio.

  1. ACETUM. 1 Geopon. VIII, 33 sq. éd. Needham, t. II.
  2. 2 Xen. Anab. I, 5, 10 ; II, 3. 14 ; Athen. XIV,. 51 e.
  3. 3 Plin. Hist. Nat. XXV, 84 ; XIV, 103.
  4. 4 Geopon. l. l. ; Colum. XII, 5.
  5. 5 Geopon. ib. ; Athen. VII, p. 314 c, Hippocr. p. 674, 17 ; Cato, Res rustica, 104.
  6. 6 Cic. an. Non. IV, 17 ; Juven. XIII, 85 ; Mart. XIII, 122.
  7. 7 Athen. loc. cit. et II, 67.
  8. 8 Plut. Quaest. symposiacae, II, 19 ; Plaut. Ibid. IV, 2, 33 ; Pers. IV, 32.