Dictionnaire de théologie catholique/VOCONIUS DECASTELLANUM

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant, Eugène Mangenot, Émile AmannLetouzey et Ané (Tome 15.2 : TRINITÉ - ZWINGLIANISMEp. 826).

VOCONIUS DECASTELLANUM.évêque africain du ve siècle. —

Voconius nous est uniquement connu par la notice que lui consacre Gennade, De vir. illuslr., 78. Encore cette notice soulève-t-elle plus de problèmes qu’elle n’en résout. Elle ne fixe aucune date pour l’activité de Voconius ; c’est seulement parce qu’elle succède sans intermédiaire à une notice relative à Victor de Cartenna, contemporain de Genséric, qu’on est amené à placer l’épiscopat de Voconius sous le règne de ce prince. Elle marque comme le siège de son évêché la ville de C.astellanum en Maurétanie, qui est parfaitement inconnue. On connaît, en Maurétanie Césarienne, plusieurs villes qui portent le nom de Castellum, accompagne d’une épithète, mais aucune qui soit appelée Castellanum ou Castallum. Jusqu’à nouvel ordre, il faut nous résigner à l’incertitude sur ces deux points.

Suivant Gennade, Voconius a écrit Contre les ennemis de l’Église, les Juifs, 1rs ariens et d’autres hérétiques. On a, depuis longtemps, voulu identifier ces écrits - ou cet écrit - à deux serinons pseudoaugustlniens, l’un dirigé Contra Judwos, paganos et arlanos ; l’autre Advenus quinque hærrsrs, paganos, Judœos, manichseos, sabellianos et arlanos, P. L., t. xi.ii, col. 1101-1130 ; cf. R. Oillier, Histoire gêné ralr des auteurs sacrés et ecclésiastiques, t. xv, Paris, 1748, p. 205. Plus récemment, dom G. Morin a repris Cette hypothèse et a même attribué à Voconius non Seulement ces deux livres, mais une série de dix sermons pseudo-augustinlens. Rev. bénéd., t. xiii, 18 ; ic>, p, 342. Il est viiii qu’il ne s’est pas tenu à cette Idée et qu’il a plus tard < ru reconnaître l’auteur « le la collection en Quodvultdeus de Carthage, Pour une future édition des opuscules de Quodvultdeus, évêque de Carthage au V siècle, dans ibid, t. xxxi, 1914, p. 156-162. En fait, aucun argument ne nous autorise à attribuer quoi que ce soit du Pseudo-Augustin à Voconius.

Gennade mentionne encore un Sacramentorum egregium volumen, par où il faut peut-être entendre un recueil de prières liturgiques pour la célébration de la messe. Nous ne savons rien d’autre sur ce livre, et il faut le regretter d’autant plus qu’il serait, à notre connaissance, le seul sacramentaire ancien qui ait été rédigé par un Africain.

G. Bardy.