Dictionnaire de théologie catholique/VÉRITÉ, VÉRACITÉ II. Théologique

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant, Eugène Mangenot, Émile AmannLetouzey et Ané (Tome 15.2 : TRINITÉ - ZWINGLIANISMEp. 574-577).

II. Point de vue théologique.

Ces notions philosophiques sont un excellent point de départ pour comprendre l’emploi que la théologie fait du concept et du mot de « vérité « , appliqués soit à Dieu, soit à la connaissance que nous avons des choses divines.

Dieu.

1. Dieu vérité subsistante, souveraine et essentielle.

L’idée et le terme de vérité conviennent parfaitement à Dieu. On doit même affirmer qu’en Dieu seul se trouve leur pleine et complète réalisation. Dieu est la vérité subsistante, dans l’ordre ontologique et dans l’ordre logique ; plus exactement, les deux ordres se confondent en lui. Voir, sur ce point, la pensée de saint Augustin exposée par le P. Boyer, U idée de vérité dans la philosophie de S. Augustin, p. 89 sq. Il y a non seulement pleine conformité mais parfaite identité entre sa réalité infinie et son intelligence : « En Dieu intelligence, sujet intelligent, objet connu, espèce intelligible, opération intellective, tout est une seule et même réalité » S. Thomas, Sum. theol., I q. xiv, a. 4. Aussi les théologiens proclament-ils que Dieu est la vérité souveraine, cf. De veritate, q. ii, a. 2, ou encore, plus simplement, qu’il est la vérité par essence. Sum, theol., I q. xvi, a. 5 ; Cont. Genl., t. I, c. lx. Voir Bl. Romeyer, op. cit., 2e partie. De cette conception de vérité essentielle, on peut rapprocher l’opinion de certains interprètes de saint Thomas, plaçant le constitutif métaphysique de l’essence divine, non dans 1’ « être par soi », mais dans l’intellect ualité absolue de Dieu. En ce sens, voir, dans leurs commentaires sur la Somme théologique, Gonet, Billuart, les Salmanticenses et Suarez, Disp. melaph.. sect. xiv, dans Opéra omnia, Paris, 1850, t. i. p. 105 sq.

2. Dieu vérité première.

Souveraine vérité, Dieu est par lui-même cause première et mesure de toute vérité. Il est, en effet, la cause exemplaire et la cause efficiente de tous les êtres qui existent en dehors de lui. Il est donc nécessaire que toute vérité existe déjà en lui et que sa vérité soit elle-même la mesure de toute vérité existant en dehors de lui. Sum. theol., I", q. xvi, a. 5, 0 ; Cont, Cent., 1. I. c. util ; De veritate, q. i, a. 2. Ainsi dans l’intelligence divine existent les idées éternelles de toutes les choses créées ou créables. Ces idées (CSéai) ou formes exemplaires (-y.ç, ’x^d.y).’y.- : y.) n’existent pas en dehors de Dieu, comme l’avait imaginé Platon, niais elles sont en Dieu ; elles sont les pensées mêmes de 1)ieu : elles sont Dieu lui-même, C’est à dire la divine essence, eu tant que Dieu se connaît lui même comme infiniment imitable et partieipahle ad extra. Voir ci-dessus. C’est sur cette identité des « vérités éter

nelles » et de Dieu que Bossuet étaye sa preuve de l’existence de Dieu par les vérités éternelles. Traits de la connaissance…, c. iv, § 5. Voir aussi pour saint Augustin, Ch. Boyer, op. cit., p. 79. Saint Thomas ramène cette « preuve » à ses justes proportions en déclarant : « De ce que des vérités sont par nous conçues comme éternelles quant à ce qui est l’objet de notre connaissance, on ne saurait conclure que notre âme soit éternelle ; mais il faut dire que ces vérités ont un fondement éternel ; elles sont fondées sur la Vérité première, comme dans la cause universelle contenant toute vérité. » Cont. Cent., t. II, c. lxxxiv. Voici également Bl. Bomeyer, op. cit., p. 46-50. On examinera à Volontarisme la conception nominaliste reprise par Descartes de la vérité dépendant de la volonté toute-puissante de Dieu.

3. La vérité divine, lumière des hommes. — Puisque Dieu est la vérité première, source de toutes les autres vérités, il y a en lui et par rapport à tous ceux qui participent à la vérité première, une connexion nécessaire entre la lumière et la vérité. Si, dans l’Écriture, le concept de « lumière » est intimement lié au concept de « vie », cf. J.-B. Frey, Le concept de vie dans l’évangile de saint Jean, dans Biblica, t. i, 1920, p. 232 sq., il est tout aussi apparenté à celui de « vérité ». Cf. I Joa., i, 5, 7, 8 ; ii, 4, 10. De même que Jésus, qui est Dieu, est lumière, il est aussi vérité, Joa., xiv, 6.

Par ce mot qui lui est si cher, saint Jean signifie sans doute la véracité d’un enseignement ou d’un témoignage, cf. Joa., xvi, 7 ; xvii, 17 ; mais il signilie surtout la réalité divine. Dire que Jésus est la vérité, c’est dire surtout que jusqu’à lui tout était ombre et qu’en lui la réalité est apparue. C’est en ce sens que le Verbe est appelé « la lumière véritable », i, 9, et que lui-même se dit « le vrai pain », vi, 32, la « vraie vigne », xv, 1, sa chair vraie nourriture et son sang vrai breuvage, vi, 55. Ses disciples seront de « vrais adorateurs », adorant le Père « en esprit et en vérité », iv, 23 ; ils connaîtront la vérité et la vérité les délivrera, vm, 32 ; ils font la vérité, iii, 21, cf. I Joa., i, 6 ; ils sont de la vérité, xviii, 37 ; cf. I Joa., ii, 21 ; iii, 19. En un mot, la vérité est le monde divin où ils vivent, monde seul réel : Dieu est « le seul Dieu véritable », xvii, 3, Jésus-Christ est la vérité, xiv, 16 ; l’Esprit-Saint est l’Esprit de vérité, xiv, 17 ; xv, 26 ; xvi, 13 ; I Joa., iv, 6, ou encore il est la vérité, I Joa., v, 6° J. Lebreton, Hist. du dogme de la Trinité, 2° éd., t. i, Paris, 1927, p. 518-519.

Traduites en langage philosophique, ces affirmations de saint Jean reviennent à dire que Dieu est la vérité illuminatrice des hommes, cf. Joa., i, 9, en raison d’une relation actuelle de notre intelligence avec la vérité en soi, relation qui « consiste en une participation de la connaissance qui est en Dieu et qui est Dieu même », sans cependant qu’il y ait intuition de Dieu. Cf. Boyer, op. cit., p. 162.

En langage théologique, Dieu est la vérité illuminant les hommes par la foi. C’est Dieu, dit Cajétan, qui « approprie la Déité à la grande entreprise de vérité ». In Ih m -II x, q. i, a. 1, n. 8.

4. Le « Dieu vrai » et la vie chrétienne. — Le P. Lebreton fait à juste titre observer qu’on méconnaîtrait entièrement la « vérité » johannique en la remenant à 1’ « idée » platonicienne ou alexandrine. Elle n’est pas une conception philosophique, elle est une foi religieuse ; son objet n’est pas atteint par la spéculation, mais par tout l’effort de la vie chrétienne. Toutefois, le but de la vie chrétienne est une connaissance, la connaissance du seul Dieu véritable et de son envoyé Jésus-Christ, Joa., xvii, 3 ; connaissance non pas abstraite et spéculative, mais comportant « une possession totale de Dieu par l’âme, en même temps qu’une pénétration totale de l’âme par Dieu ». Cf. I Joa., v, 20. C’est ainsi que saint Paul rappelle aux Thessaloniciens qu’ils sont « convertis des idoles

au Dieu vivant et vrai. » I Thess., i, 9. Et c’est par le Christ qu’est parvenue la communication à nos âmes de la vérité de la vie divine. Cf. Lebreton, Le Dieu vivant, Paris, 1919, p. 139-160. Ainsi, pour reprendre l’expression du 1’. Boyer, dans la dernière partie de sa thèse sur saint Augustin, Dieu nous apparaît ainsi comme la « vérité béatifiante ».

Il est le « Dieu vrai », Joa., vii, 28. Cette expression a été retenue dans les symboles et par les conciles qui affirment ainsi la foi religieuse des chrétiens. Le Père est le « Dieu vrai », et Jésus-Christ est « Dieu de vrai Dieu », 6sôv kXtqÔivov, 9eôv àX7]61vov hv. 9soû àXijOivoû. Symb. des apôtres (texte oriental de saint Cyrille de Jérusalem, Denz.-Bannw., n. 9 ; symb. d’Épiphane, id., n. 13 ; de Nicée, n. 54 ; de Nicée-Constantinople, n. 86, etc. La formule passe également dans les textes liturgiques : bénédiction de l’eau bénite au samedi saint ( per Deum vivum, per Deum verum, per Deum sanctum) ; offrande de l’hostie ( offero libi Deo meo vivo et vero) ; préface de la Trinité (in confessione verse… Deitatis) ; mémento des vivants ( reddunt vota sua seterno Deo, vivo et vero), etc. On retrouve la même formule, per Deum vivum et verum dans certains exorcismes (bénédiction du sel au baptême et pour l’eau bénite). Vie et vérité sont associées en Dieu.

5. Vérité et véracité divines.

La parole de Dieu adressée aux hommes est un reflet de la vérité divine : elle ne saurait donc nous tromper. La véracité divine est intimement liée à la vérité souveraine. Le « Dieu vrai » ne peut être que le Dieu véridique. La parole divine, toujours empreinte de la vérité divine, est opposée par la sainte Écriture au mensonge humain. Num., xxiii, 19 ; cf. Rom., iii, 4 ; Tit., i, 2 ; Heb., vi, 18. Jésus affirme en conséquence que celui qui l’a envoyé est véridique, Joa., viii, 26, et, parce qu’il ne fait lui-même que transmettre aux hommes la parole, la doctrine, l’enseignement, le témoignage du Père, Joa., v, 16, 24 ; vii, 16, 28-29 ; viii, 14-19, 28, 38, 46-47 ; xiv, 10-11 ; xv, 15 ; xvi, 14, etc., il déclare que le ciel et la terre passeront, mais non pas ses paroles. Luc, xxi, 33. Il exige donc des hommes, en vue de leur salut, une foi absolue. Marc, xvi, 16 ; Joa., vi, 47. L’autorité divine qui commande cette foi est faite de véracité et de sagesse. Sur les rapports de la véracité et de la sagesse, voir Billot. De virt. infusis, Rome, 1906, th. ix, § 2, p. 223. Sur les rapports de la véracité divine et de la foi, voir ici Foi, t. vi, col. 116, 123, 126-127, 425-426 et, dans l’avantdernière question, col. 468-512 passim.

A plusieurs reprises, le magistère de l’Église a eu l’occasion d’affirmer la véracité divine : « Nous croyons, dit le concile du Vatican…, à cause de l’autorité de Dieu lui-même, lequel ne peut se tromper ni tromper. » Sess. iii, Denz.-Bannw., n. 1789. Cf. Léon XIII, à propos de l’inspiration des Écritures, encycl. Providentissimus Deus, ibid., n. 1951, 1942 et très récemment Pie XII, encycl. Divino afflanle Spiritu.

6. Vérité et incarnation.

Pour affirmer la réalité de l’union hypostatique, l’épithète « vrai » a été accolée à « Dieu » et à « homme ». On marque ainsi, dans l’unique personne du Verbe incarné, la permanence, sans confusion ni altération, de la divinité unie à une humanité réelle et complète. C’est principalement à ce sens qu’il faut rapporter l’expression Deum verum de Deo vero de nos symboles. Denz.-Bannw. , n. 13, 54. 86. Verus Deus et verus homo sont fréquemment devenus perfectus Deus et perfectus homo. L’épithète « vrai » atteste donc que rien ne manque à la divinité ou à l’humanité du Christ. Voir la première formule dans Clemens Trinitas, Denz.-Bannw., n. 18 ; concile de Chalcédoine, n. 148 ;

la seconde, dans le Quicumque, n. 40 ; (la lettre de saint Félix, n. 52) ; le XIe concile de Tolède, n. 283, la lettre de saint Agathon, n. 288, de.

Connaissance des choses divines.

Les mystères

de la vie divine ne prennent figure de vérités s’imposant à l’adhésion de tous les fidèles qu’à une double condition : Dieu doit les révéler, l’Église doit les proposer authentiqueraient à notre croyance. Voir Foi, t. vi, col. 122 sq., 150 sq. D’où, au point de vue de la valeur théologique, différents aspects de la vérité, soit en tant que révélée, soit en tant que proposée par l’Église.

1. En tant que révélée.

Considérée dans sa relation d’origine avec la révélation, une vérité peut être explicitement ou implicitement révélée. Voir Explicite et Implicite, t. v, col. 1869. — Explicitement révélée, si Dieu nous l’a fait connaître, soit dans l’Écriture, soit par la Tradition, en termes exprès ou équivalents. De telles vérités n’ont pas besoin d’une définition expresse de l’Église : le magistère ordinaire suffirait à l’imposer à la foi : exemples : la Trinité, l’incarnation, la résurrection du Christ, la présence réelle dans l’eucharistie. Toutefois, ainsi que l’atteste l’histoire, le magistère extraordinaire a pu, même au sujet de ces vérités, intervenir au cours des siècles, soit pour en préciser les formules, soit pour en écarter les interprétations erronées. — Implicitement révélée, une vérité l’est quand elle est contenue dans une vérité plus générale et plus compréhensive ; et cela, de trois façons : 1. D’une façon générale ( generaliter implicite), comme le déterminé est contenu dans l’indéterminé : ainsi toutes les vérités révélées du Nouveau Testament concernant la vie intime de Dieu et le salut les hommes par le Rédempteur étaient contenues dans la croyance générale en un Dieu rémunérateur, Heb., xi, 6. Cf. S. Tho/nas, Sum. theol., IWI », q. i, a. 7. De toute évidence, une nouvelle révélation divine est ici nécessaire pour les en dégager. 2. D’une façon virtuelle (viriualiler implicite), comme la conséquence est contenue dans ses principes : de cette façon, dans les articles de foi sont contenues les conclusions théologiques. Ainsi la science de vision dans l’âme du Christ est une vérité virtuellement et implicitement révélée dans le dogme de l’union hypostatique. 3. D’une façon formelle (formaliter implicite), comme la partie est contenue dans le tout ou encore comme une vérité plus précise l’est dans une vérité plus générale de même nature. Ainsi une affirmation particulière : « Pie XII est le vicaire du Christ » est implicitement mais formellement renfermée dans cette vérité générale : le pape est le vicaire du Christ. Ainsi cette vérité plus précise : Marie est immaculée dans sa conception > est implicitement mais formellement renfermée dans cette vérité générale de même nature : Marie est pleine de grâce. Cf. Billot, De virt. infusis. p. 258-261. Noir ici Formellement, t. vi, col. 591 sq.

2. En tant que proposée par l’Église, — a) Vérité de foi divine d catholique. — lue vérité est dite de fui divine et catholique », quand, par son magistère soit ordinaire, soit extraordinaire, l’Église la propose a la foi des fidèles comme une vérité formellement (d’une manière implicite ou explicite) révélée par Dieu. Concile du Vatican, sess. m. c. iii, n. l, Denz.-Bannw. , n. 1792. Sur la notion d’une vérité simplement i de foi divine. voir Foi, col. 163-166, 170, et HÉRÉSIE, I. vi, col. 2211. I.a note d’hérésie infli

i une proposition hétérodoxe équivaut à une

définition en règle de la vérité contradictoire, comme

d’une vérité divinement révélée et devant être crue de foi divine et catholique. (, f. HÉRÉSIE, col. 2213. On agile la question de savoir si une simple conclusion théologique pourrai ! devenir, par la proposition

p. 582-590 ; L. de

sa nature, ses for 1928 (surtout la

Synopsis theologiæ

qu’en ferait l’Église, vérité de foi divine et catho lique. Cf. Marin-Sola, O. P., L’évolution homogène du dogme catholique, Paris, 1924, t. i, c. i-n ; Gardeil, Revue des se. phil. et théol., 1924 Grandmaison, Le dogme chrétien,

mules, son développement, Paris

dernière partie). Cf. Tanquerey, dogm., t. n (24e édit.), n. 189-194.

b) Vérité proche de la foi. — Si une vérité est considérée comme formellement révélée par de nombreux et graves théologiens, sans que l’Église ait encore explicitement formulé une proposition à ce sujet, elle est dite « proche de la foi ». La médiation universelle de Marie, le pontificat souverain attaché de droit au siège de Rome, voilà deux exemples de vérités actuellement considérées comme proches de la foi. La proposition contradictoire doit être qualifiée proxima hærcsis ou sapiens hæresim.

c) Vérité théologiquement certaine. — La vérité théologiquement certaine est constituée soit par une conclusion théologique déduite rationnellement, mais d’une façon certaine et évidente, de prémisses révélées : la science de vision dans l’âme du Christ est ainsi déduite du dogme de l’union hypostatique. Voir Science de Jésus-Christ, t. xiv, col. 1651. La proposition contradictoire doit être qualifiée erronea, erreur théologique : la mitigation progressive des peines de l’enfer est une erreur théologique relativement au dogme de l’éternité des peines. Voir Mitigation des peines, t. x, col. 2006.

d) Vérité communément enseignée. — Une doctrine communément enseignée par les théologiens, encore qu’elle n’apparaisse pas avec évidence déduite de la révélation, constitue cependant une vérité assez certaine pour s’imposer à l’adhésion des fidèles. La contradictoire est taxée de témérité, temeraria. Les deux exemples les plus obvies de vérités communément enseignées sont la « réalité » du feu de l’enfer, voir Feu de l’enfer, t. v, col. 2196 sq. et l’existence des limbes, Denz.-Banrtw., n. 1526. Voir Limbes, t. ix, col. 767.

e) Vérité des faits dogmatiques. — Les faits dogmatiques, ainsi nommés en raison de leur rapport étroit avec le dogme, sont des vérités auxquelles le fidèle doit son assentiment par un acte de foi médiatemeilt divine ou ecclésiastique. Les exemples de faits dogmatiques sont nombreux : l’authenticité juridique de la Vulgate, la légitimité d’un concile, la validité d’une élection pontificale, la canonisation d’un saint, la perversité doctrinale d’un livre. On se souvient delà question de fait concernant les cinq propositions jansénistes, question résolue par la constitution Vinram Domini de Clément XI, Denz.-Bannw., n. 1350.

(Toutes ces vérités — de aj à e) inclus — peuvent et doivent, à des titres divers et avec les nuances qu’un théologien averti n’omettra pas d’apporter, iiic dites « doctrine catholique. > Cf. Hervé, Manuale, t. i, n. 508, note 2).

f) Venir des censures doctrinales. — Enfin, les décisions de l’Église Infligeant des censures doctrinales, voir ce mol, t. ii, col. 2101 sq.. à des propositions s’écartant à un titre quelconque de l’orthodoxie catholique, garantissent la vérité de la censure portée.

g) Quant aux décisions doctrinales des congrégations romaines (principalement Saint-Office et Commission biblique), elles sont, on le sait, une affirmation ou une négation, non (le la vérité de la doctrine approuvée on réprouvée, mais de sa sécurité. N’étant

pas garanties par l’infaillibilité, ne garantissant pas

la vérité, elles ne sont pas incforniables. bien qu’elles commandent jusqu’à plus ample informe notre assen liment intérieur. 211* : i

VERITE OU VERACITE

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