Dictionnaire de théologie catholique/ULRICH OU UDALRIC DE BAMBERG

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant, Eugène Mangenot, Émile AmannLetouzey et Ané (Tome 15.2 : TRINITÉ - ZWINGLIANISMEp. 264).

ULRICH OU UDALRIC DE BAMBERG. — Clerc <l< cette ville au xic siècle, peut-être fut-il prêtre et moine de Saint-Michel de Bambcrg. Il mourut le 3 janvier 1 1 17 après avoir écrit, nous dil on, de nombreux ouvrages. I.e seul qui ait été retenu par la postérité est un recueil historique canonique, connu sous le titre de : Codex l’dnlrici.

Dès 1717. dora Bernard Pez avait attiré l’attention des savants sur ce recueil dont il avait découvert un manuscrit : il contient, disait-il. de précieux renseignements sur l’histoire des démêlés entre Henri IV el Grégoire Nil. Des fragments en avaient déjà été publiés ici ou là ; Pez recommandait la publication intégrale, Cette publication fut exécutée d’après un manuscrit de Vienne par George Eccart, au t. m de son Corpus historicum MedH JEvi, p. t 37 1. Leipzig, 1723. Fabricius, de « fait, consacre une non i Irich dans s ; i Bibllotheca médite < ! infirme latinitatis, édition Mansl, Padoue, 1754, t. vi, p. 286. Une édition

été donnée depuis par.lalîé dans la DICT. DB THBOL. c.ATHOi..

Bibliothcca rerum germanicarum, t. v : Monumenla bambergensia, Berlin, 1869, p. 1-469.

Une dédicace en vers à Gebhard, évêque de Wurtzbourg (’?), nous fait connaître le nom de l’auteur et la date de sa composition : 1125. Ulrich ou Udalric, suivant les exigences des hexamètres, a pris la peine de rassembler un nombre important de documents : lettres et diplômes de papes, d’empereurs, de cardinaux, de princes ecclésiastiques ou séculiers de l’Empire ; actes de conciles ; serments ; professions de foi, etc., du xi c siècle et des premières années du xiie ; quelques-uns de ces documents étant cependant antérieurs au xi p siècle ; d’autres, ajoutés après, sont postérieurs à 1 125.

On se demande dans quelle intention le clerc de Bamberg s’imposa ce travail, car si on l’envisage à un point de vue strictement historique ou canonique, on constate avec surprise que l’auteur se montre parfois assez négligent sur les dates, les noms, les titres ; et puis, certains textes, certaines pièces de vers en particulier, incorporés au recueil, ne présentent apparemment qu’un intérêt littéraire. On a donc été amené à penser que le but d’Ulrich était plutôt littéraire ; il aurait voulu seulement réunir des modèles de style diplomatique et autre. La préoccupation historique en tous cas ne saurait être complètement absente d’une telle compilation et, de fait, le Codex Udalriei est une source très précieuse pour l’étude de la querelle du Sacerdoce et de l’Empire.

Outre les ouvrages cités dans l’article : B. Ceillier, llist. gén. des auteurs sacrés et eccl., 2’éd., Paris, 1863, t. x[v, p. 247 ; A. Potthast, Bibliolheca historica Medii Mvi, t. ii, Berlin, 1896, p. 1078 ; Manitius, Gesch. der lat. Lit. des M. A., t. iii, Munich, 1931, p. 287 ; A. Fliche, La réforme grégorienne, 3 vol., Louvain, 1924-1925-1937.

H. Peltier.