Dictionnaire de théologie catholique/LE BLANC Guillaume

E. Amann
Letouzey et Ané (Tome 9.1 : LAUBRUSSEL - LYREp. 56).

LE BLANC Guillaume, théologien français, mort évêque de Toulon (1520-1588). — Natif d’Albi, il étudia (à Toulouse sans doute) l’un et l’autre droit ; prêtre, il devint prévôt d’Albi, puis chanoine et chancelier de Toulouse. En 1571, il fut nommé à l’évêché de Toulon. C’est en cette qualité qu’il assista aux États de Blois, 1576, et à l’Assemblée générale du Clergé de France de 1579 ; il mourut à Avignon en 1588 où le cardinal Georges d’Armagnac, qui était alors légat, l’avait pris pour vicaire ; il fut inhumé dans cette ville au couvent des dominicains fondé par sa famille. Un Guillaume Le Blanc a publié à Paris en 1551 la traduction latine de l’abrégé fait par Xiphilin de Dion Cassius. Il y a toute chances, comme le dit le Gallia Christiana, qu’il soit le même que l’évêque de Toulon. Celui-ci est en tout cas l’auteur de deux traités de controverse : 1° Recherches et discours sur les points principaux de la religion catholique qui sont aujourd’hui en controverse entre les chrétiens, Paris, 1573. — 2° Discours des sacrements de l’Église en général, contenant la doctrine d’iceux, enseignée par Jésus-Christ, annoncée par ses ambassadeurs et reçue de toute l’Église catholique où les plus grossiers et aveugles pourront comprendre et voir à l’œil, selon la vérité évangélique, tous arguments et erreurs des hérétiques repoussés et découverts, avec deux discours, l’un du célibat et l’autre des vœux, Paris, 1583.

La Croix-du-Maine et du Verdier, Bibliothèque française, édit. Rigoley de Juvigny, t. iv, p. 68-69 ; Moréri, Le grand Dictionnaire historique, édit. de 1759, art. Blanc (Le), t. ii, p. 491 ; Gallia christiana, t. i, col. 754, cf. t. iii, col. 1179 ; Albanés et Chevalier, Gallia christiana novissima, t. v, 1911, p. 632-639 ; les pièces publiées par Albanés et Chevalier permettent de trancher la question longtemps pendante du vrai nom de l’évêque de Toulon, que l’on trouve appelé tantôt du Blanc, tantôt le Blanc. Ces deux noms désignent donc un seul et même personnage ; et dès lors il n’est guère douteux qu’il ne faille attribuer à notre Guillaume Le Blanc la traduction de Xiphilin.

E. Amann.