Dictionnaire de théologie catholique/AME. Écrits sur l'âme considérée au point de vue théologique

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 1.1 : AARON — APOLLINAIREp. 500-503).

II. AME. Écrits sur l’âme considérée au point de vue théologique. —


I. Pères et auteurs ecclésiastiques grecs.
II. Pères latins.
III. Écrivains latins du VIIIe au XIIIe siècle.
IV. Du XIIIe siècle au concile de Trente.
V. Du concile de Trente au milieu du XVIIe siècle.
VI. Traités modernes.
VII. Histoire de la psychologie chrétienne. « Pour faire savoir ce qu’est l’âme, disait Socrate à Phèdre, il faudrait une science divine et des traités sans fin. » Les premiers prédicateurs chrétiens devaient faire savoir à leurs auditeurs ce qu’est l’âme, puisque la science de l’âme est capitale dans le christianisme, noverim te, noverim nie. Comme eux, leurs successeurs s’y employèrent, éclairant la raison humaine par la « science divine », et ils firent à ce sujet « des traités sans (in ». Même incomplète, une liste de ces travaux fournira un premier aperçu du sujet, et aidera le travailleur à s’orienter, .le la donne ici, me bornant, sauf exceptions, aux traités ex professo sur la matière et ne m’occupant des traités sur le libre arbitre, sur l’immortalité, et semblables, que dans la mesure où ils peuvent être utiles a notre sujet.

I. PÈRES ET AUTEURS ECCLÉSIASTIQUES GRECS.

Justin, LTep’i tyv%rii (recueillait les opinions des anciens philosophes et promettait de les réfuter). On avait cru l’avoir retrouvé il y a quelques années. Cf. H. Diels, Ueber den angeblichen Justin LTôpi’Vj-^tj ; , dans Sitzungsberichte der Kais. preass.Akad. der Wissensch., Berlin, 1891, p. 151-153. — Méliton de Sardes, Ilepl tyv/îfi v.a : ircôjxaTo ; xai ei ; tô rcâôoç. Il s’agit, sans doute, de l’âme et du corps de Jésus-Christ. — Pierre d’Alexandrie, llepi I/u-/T| ?, en deux livres ou plus, contre la préexistence origéniste. — Parmi les œuvres de Grégoire le Thaumaturge, un Ilsp’i <]>'J - /rjç Ttpb ; Tanavév. C’est, sauf peut-être la courte préface, le IJep’i tyw/r t t de saint Maxime le Confesseur, et il est curieux que ni Fessler-Jungmann, ni Harnack-Preuschen, ni Batiffol, ni Bardenhewer, ni aucun éditeur, ni personne que je sache, n’en ait fait la remarque. Y aurait-il eu de Grégoire un Ilepi <J/ii"X*iî » occasion de la méprise ? — Clément d’Alexandrie se promettait d’écrire Ilep’i tyvyrji contre les gnostiques. L’a-t-il fait ? — Origène n’a pas de traité distinct sur l’âme. Mais son rkp àvauxâtTstoç, en même temps que de la résurrection et de la vie future, s’occupait aussi de l’origine de l’âme. — Méthode de Patare, évêque d’Olympus, LTEp àvaiTTtisEa) ; , contre Origène, P. G., t. xviii, col. 265 ; Llepi aÙTe^iouCTc’oj, Du libre arbitre : Eusèbe de Césarée en cite un long extrait qu’il attribue à un certain Maxime, lequel, selon Harnack-Preuschen, n’a jamais existé. P. G., t. xxi, col. 569-584 ; cf. P. G., t. v, col. 13371356. Voir Bonwetsch, Methodius von Olympus, Erlangen et Leipzig, 1891. De la vie et de l’acte raisonnable, conservé en slavon, traduit dans Bonwetsch. — Eustathe d’Antioche, un llspl ii-jy^c, parfois intitulé Contre les philosophes. — Parmi les œuvres d’Eusèbe de Césarée, d’intéressantes homélies sur Dieu incorporel et invisible, sur l’âme incorporelle et sur la pensée spirituelle (en latin seulement). P. G., t. xxiv, col. 1127-1170. — Alexandre d’Alexandrie, même titre que Méliton, dont peut-être ce ne serait qu’un extrait. P. G., t. xviii, col. 548. — Diodore de Tarse, LTsp ^y/ ?|Ç, contre diverses hérésies (entre autres Origène), selon Suidas. — Grégoire deNysse, IIep xoaao-xsur, ? àv0pcÔ7tou, P. G., t. xliv, col. 125-256 ; Ilep’i Au’/.*) ? xat àvaaTtxæwç, P. G., t. xlvi, col. 12-160. Parmi ses œuvres, un fkp’i Au-/r, ç, P. G., t. xlv, col. 188-221 : ce sont deux chapitres du traité de Némésios (ci-dessous) ; conclusion qui semble acquise, contre Nirschl, cf. Fessler-Jungmann, t. i, p. 576 ; de même, deux homélies sur Faciamus hominem ad imagincm et similitudinem nostram, P. G., t. xliv, col. 257-298, qu’on attribue aussi à saint Basile, mais qui ne paraissent être ni de l’un ni de l’autre, voir Fessler-Jungmann, t. I, p. 580, n.2 ; et un fragment : Quid sit hoc ad imaginent Dei et ad similitudinem, P. G., t. xliv, col. 1327-1346, lequel est probablement d’Anastase le Sinaïte. Voir Fessler-Jungmann, ibid. — Némésios, llepi o-jo-eai ? àvOpcoTtou, souvent cité sous le nom de Grégoire de Nysse. P. G., t. xl, col. 504-817. — Enée de Gaza, Théophraste ou Dialogue sur l’immortalité de l’âme et la résurrection, P. G., t. lxxxv, col. 871-1004. — Il semble que le Pseudo-Denys ait eu aussi son Ilep’i <ivyjç. — Jean Philoponos, commentaire sur lellsp’t 4^’/^ d’Aristote, édité à Venise, 1535. — Maxime le Confesseur, rhp Au/ ?, ; , P. G., t. xci, col. 353-361 : attribué parfois â Grégoire le Thaumaturge et inséré parmi ses œuvres. Du même, Epist., i, à l’évêque Jean de Cyzique, uep to-j ôti à<T(ô|xato ; £<ttiv ï) 4/u/.T|, PG., t. xci, col. 424-433 ; Episl., vii, sur la vie et les opérations de l’âme après la mort, P. G., t. XCI, col. 433-440. Cf., parmi ses opuscules, les explications sur la volonté et ses actes divers, 1’. G., t. xci, col. 12-20. — Psellus, divers opuscules sur l’âme, P. G., t. cxxii, col. 1020-1116.

II. Pères latins.

Tertullien, De anima, P. L., t. il, col. 641 ; édition critique dans le Corpus scriploritni ecclesiaslicorum de Vienne, t. xx, 1890. — Lactance, De opificio hominis, P. L., t. VI, col. 761 ; édition critique dans le Corpus de Vienne, t. xxvii, 1893. — S. Ambroise, De Isaac et anima, P. L., t. xiv, col. 501 ; dans le Corpus de Vienne, t. xxxii, p. 641 ; plutôt mystique que philosophique. — Publié par Caspari dans Kirchenhistorische Anerdola, t. i, Christiania, 1883, p. 225-247, cf. p. xi-xiii : AUercatio S. Ambrosii contra eos qui animant non conjitentur esse facturam aut ex traduce esse dicunt : n’est pas de saint Ambroise. — Parmi les œuvres de saint Jérôme, P. L., t. xxx, col. 262-271, une lettre De origine animaram, extraite, en grande partie, des Pères, et surtout de saint Jérôme et de saint Augustin, que le compilateur fait dialoguer ensemble. L’auteur a vécu dans la familiarité de saint Gaudiose, martyr, n. 8, loc. cit., p. 263 ; il sait le grec et il se donne comme insulaire, n. 1, loc. cit., col. 261. — S. Augustin (voir toujours le chapitre correspondant des Rétractations), De imnwrtalitate animée, P. L., t. xxxii, col. 1021-1034, continuation aux Soliloquia ; De quantilate animée, ibid., col. 1035-1080 ; De libero arbitrio, ibid., col. 1221-1310 ; De duabus animabus contra Manicheeos, P. L., t. xi.n, col. 93-112 ; Ad Orosium contra Priscillianistas et Origenistas, ibid., col. 669-678 ; De anima et ejus origine, P. L., t. xliv, col. 475-518. Il faut joindre l’intéressante correspondance avec saint Jérôme sur l’origine de l’âme.

— Parmi les œuvres de saint Augustin, un traité De spirilu et anima, P. L., t. xl, col. 779. C’est une œuvre du XIIe siècle. Saint Thomas dit quelle est d’un moine cistercien, et qu’elle a peu d’autorité, Q. disp. de anima, a. 12, ad 2 un > ; Sum. t/ieol., l a, q. lxxvii, a. 8, ad l um. Cf. Schwane, Dogmengeschichte, t. iii, p. 337. Stockl, Geschichte, t. I, p. 389, l’attribue à Alcher (ou Augier) de Clairvaux. — Julianus Pomerius, De natura animée et qitalitate ejus, 8 livres (perdu). — Claudien Mamert, De statu animée, P. L., t. lui, col. 697-780. Édition critique dans le Corpus de Vienne, t. xi, 1885. — Cassiodore, De anima, P. L., t. LXX, col. 1280.

III. Du VIIIe au XIIIe siècle.

Alcuin, De animée ratione, P. L., t. Ci, col. 639. Cf. coI.llCO. — Raban Maur, Tractatus de anima, P. L., t. ex, col. 1110. — Hincmar, De dieersa et multiplici animée ralione, P. L., t. cxxv, col. 931. — Guillaume de Champeaux, .Œ origine animée, fragments dans P. L., t. clxxiii, col. 1043. Hauréau ne regarde pas l’attribution comme certaine. Hist. de laphil. scol., I re part., p. 322. Mais cf. Michaud, Guillaume de Cliampeaux, Paris, 1867, p. 106. — Arnauld deBonneval, Paradisus animée, cf. Hauréau, Hist. de la phil. scol., I re part., p. 486. — Parmi les œuvres de Hugues de Saint-Victor un traité en 4 livres, De anima, P. L., t. clxxviii, col. 166. Le second livre n’est autre que le traité De spirituet anima souvent attribué à saint Augustin. Voir ci-dessus. Schwane le trouve digne de Hugues, mais non pas les trois autres, loc. cit., p. 337. Aussi un De unione corporis et spiritus, ibid., col. 285. M. Mignon le croit de Hugues. — Guillaume de Saint-Thierry, De natura corporis et animée, P. L., t. clxxx, col. 695. — Isaac de Stella, cistercien, Epistola de anima, P. L., t. cxciv, col. 1689-1896.

On peut regarder comme une introduction aux traités scolastiques du xiiie siècle plusieurs œuvres écrites dans la seconde moitié du xue siècle ou dans la première du xiiie, soit traductions de l’arabe, soit essais pour adapter aux temps nouveaux Aristote ou les Arabes :

Liber de causis, qui a eu tant d’influence sur la scolastique, et fait grande part à l’âme, édité par Bardenhewer, Fribourg-en-Brisgau, 1892. Cf. Zeitschrift fur kathol. Theol., 1883, p. 384-388 ; Hauréau, Phil. scol, IIe part., t. i, Paris, 1880, p. 46-53. — Domin. Gundissalinus, De anima, cf. Revue thomiste, 1897, p. 726, n. 1 ; De animée immortalilate, publié par G. Bulow dans les Beilràge de Bâumker, Munster, 1897. Semble être autre chose qu’une traduction de l’arabe. — Joan. Hispalensis (Jean de Séville), De differentia animée et spiritus, publié dans la Ribliotheca philosophorum mediæ eetatis, t. ii, Inspruck, 1878. Simple traduction du médecin philosophe Costa ben-Luca, nestorien. — Les deux traités De motu cordis, l’un d’Alexandre Neckam, l’autre d’Alfred l’Anglais (Alfred de Sereshel). Cf. Hauréau, loc. cit., p. 63, 65. — Guillaume d’Auvergne (évêque de Paris), De anima, édition Bl. Leféron, Orléans, 1674, t. il. Du même, De animée imnwrtalitate. Ce n’est guère que le traité même de Gundissalinus. Voir ci-dessus. — Robert Grosse-tète (évêque de Lincoln), Disputatio animée et corporis (en vers), publié par Ed. du Méril ; De Deo, angelis et anima.

IV. Du XIIIe siècle au concile de Trente.

Jean de la Rochelle, vers 1240, Summa de anima, publié à Prato en 1882. Cf. Hauréau, Philos, scol., IIe part., t. i, p. 195 sq. — Traité De multiplici definitione potentiarum animée. Cf. Hauréau, Notices et extraits, t. v, p. 4548. — Albert le Grand, De homine ; De natura et origine animée ; De unitate intellectus contra Averroistas, et passim. — S. Thomas, Queest. disp., De anima, De spiritualibus creaturis ; Opusc. De unitate intellectus contra Averroistas, et passim. — Siger de Brabant, De anima intellectiva. Cf. Hauréau, Philos, scol., t. ii, p. 132 sq. (sauf l’erreur qui fait de Siger un disciple et comme un continuateur de saint Thomas) ; Mandonnet, Siger de Rrabant et Vaverroïsme latin au XIIIe siècle, Fribourg (Suisse), 1899, ou dans Revue thomiste, 1895 sq., dans les Beitrâge de Bâumker, t. il, fasc. 6, Munster, 1898 ; l’étude de Bâumker sur la vie et les écrits de Siger. — Raoul Le Breton, De anima, cf. Hauréau, IIe part., t. il, p. 273. — Henri de Langenstein (llenricus de Hassia), Colloquium de animée condicionibus, Strasbourg, 1507. — Barthélémy Sibylla, Spéculum peregrinarum queestionum, se. de animabus rationalibus in conjuncto et separatis, Rome, 1493. — Jacques Campharo, De immortalitate animée, Cosenza, 1478. — Guillaume Houpelande, De immortalilate animée et statu post morlem, Paris, 1491. — Louis de Hilsberg, Trilogium animée, Nuremberg, 1498. — Jacques Brutus, Aurea corona (sur l’âme, immortalité, facultés, spiritualité), Venise, 1496. — Jean Pic de la Mirandole, De hominis dignitate. — Marsile Ficin, Theologiee platonicee de animée immortalitate libri XVIII, Florence, 1488. — Melchior Frizzoli, Dialogi de anima, Milan, 1494. — Christophorus Marcellus, Universalis de anima tradilionis opus, Venise, 1508. — Antoine Trombetta, Tractatus de animarum plurificatione contra Averroistas, Venise, 1498. — Augustinus Triumphus, Tractatus de cognitione animée, Bologne, 1503. — Wimpina (= Conrad Koch), De nobilitate animarum (en vers).

Mentionnons aussi les commentateurs du De anima d’Aristote. Sans prétendre les indiquer tous, on peut citer : Albert le Grand, saint Thomas, Scot, Jean Buridan, Jean de Jandun, Gilles de Borne, Humbert de Prulli, Gratiadei d’Ascoli, Grégoire de Rimini, Pierre d’Ailly, l’augustin Alphonse, Dominique de Flandre, Gérard Hardervvyck, Javelle.

V. Du concile de Trente au milieu du XVIIe siècle.

— Nous trouvons encore à cette époque de nombreux commentateurs du De anima d’Aristote : François de Silvestris, dit Ferrariensis, Banez, Tolet, Molina (inédit), Jacques Zabarella, Zanardi, Barth. Amico, .1. Martinez de Prado, Fr. M. del Monaco, les professeurs d’Alcala (Complutenses), Silv. Maurus. Ajoutons les commentateurs de la somme de saint Thomas. — Parmi les traités scolastiques, citons Suarez, De anima, Lyon, 1620, dernière entreprise interrompue par la mort (au xiie chapitre). L’œuvre entière est pourtant de Suarez (sauf, semble-t-il, quelques titres) par l’adaptation au plan nouveau d’un cours de jeunesse complètement rédigé par l’auteur. — Fromondus, De anima, Louvain, 1649. — Duhamel, De mente humana, Paris, 1672 ; De corpore animato, Paris, 1673. — Qu’est-ce qu’Alipius Reylof (ou Roylof), De anima ad menteni sancti Augustini, cité par Norris, Vindiciæ Augustin., c. iv, § 3, dans P. L., t. xi.vii, col. 699 ?

En bien des cas, il est impossible de faire une différence précise entre les commentaires du De anima, et les traités indépendants sur le même sujet. Ainsi dans les Quæsliones super libros Arislotelis de anima ; ainsi encore, chez les jésuites, par exemple, Aristote étant « l’auteur » philosophique, les cours de philosophie présentent le De anima (ou De corjjore animato) comme dépendant d’Aristote, quitte à prendre d’ailleurs des allures très libres et personnelles. Voir, par exemple, la philosophie des Conimbricenses, Coimbre, 1598 ; le Cursus pliilosophicus d’Arriaga, Lyon, 1644 ; celui de Suarez le Portugais, Coimbre, 1651 ; celui de G. de Rhodes, Lyon, 1671 ; le De corpore animato de Jérôme Dandini, Paris, 1611. Au contraire le commentaire de Tolet, Venise, 1575, et plus encore celui de Silv.Mauro, Rome, 1668, réédité à Paris en 1885, sont des commentaires au sens strict du mot.

VI. Traités modernes.

Sans parler ici des traités spéciaux soit contre les protestants sur l’origine de l’âme, soit contre les matérialistes sur son immatérialité ou son immortalité, on peut signaler : — Comme œuvres de penseurs chrétiens, mais de philosophes indépendants : Rossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même ; Gratry, La connaissance de l’âme, Paris, 1857 ; K. Werner, Ueber Begriff und Wesen der Menschenseele, 3e édit., Schaffhouse, 1868 ; Id., Spéculative Anthropologie vont Christlisch-philosophischen Standpunkte, Munich, 1870. — Comme essais de vulgarisation scolastique : Mu 1’de la Rouillerie, L’homme, sa nature, son âme, ses facultés, sa fin, Paris, 1880 ; Mercier, Psychologie, Louvain, 1892 ; Mat. Schneid, Psychologie im Geiste des hl. Thomas, Paderborn, 1892. — Comme essais à la fois scolastiques et scientifiques : Gutberlet, Psychologie, 3e édit., Munster, 1896 ; A. Farges, Le cerveau, l’âme et les facultés, Paris, 1890 ; Castelein, Psychologie. La science de l’âme dans ses rapports avec l’anatomie, la physiologie et l’hypnotisme, Namur, 1890 ; Vallet, La vie et l’hérédité, Paris, 1891 ; Saint-Georges Mivart, L’homme (trad. de l’anglais), Paris, 1895.

On peut ciler encore les cours de philosophie scolastique de Sanseverino, Zigliara, Schiflini, etc. — Kleulgen, La philosophie scolastique, traduit de l’allemand, t. iv, VIII » -’dissertation ; Liberatore, Dell’anima umana, Rome, 1875 ; Id., Le composé humain, traduit de l’italien, Lyon, 1865 ; Coconnier, L’âme humaine. Existence et nature, Paris, 1890 ; Maher, Psychology, Londres, 1891. — Les cours de théologie, comme Chr. Pesch, l’rœlectiones dogmaticse, t. iii, De Deo créante, prop. 13-17, n. 100-152, Fribourg-en-Rrisgau, 1895 ; Le liachelet, De Deo créante, Jersey, 1892 et 1896 (cours autographié). J’y joindrais Palmieri, De Deo créante, Rome, 1878, excellent, sauf les traces de dynamisme.

VII. Histoire de la psychologie chrétienne.

Elle a été faite, sous son aspect doctrinal, dans les histoires du dogme. Citons Schwane, Dogmengeschichte, 4 vol., 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1892-1894 (voir les tables à l’article Seele et les chapitres intitulés Anthropologische Dogruen) ; Klee, Manuel de l’histoire des dogmes chrétiens, traduit de l’allemand par l’abbé Mabire, Paris, 1848, t. i, p. 379-409, moins riche et moins sûr que Schwane, mais commode pour le groupement ; A. Ilarnack, Lehrbuch der Dogmengeschichle, Fribourg-en-Brisgau, t. i et ii, 3e édit., 1894 ; t. iii, Inédit., 1890 (peu de détails. Voir la table aux mots : Anthropologie, Crcalianismus, Traducianisnnis, Psychologie, Seele, Trichotomie, etc., en particulier, t. i, p. 492, 631 ; t, il, p. 129 ; t. iii, p. 94). Elle est aussi exposée dans des ouvrages plus philosophiques : A. Stôckl, Die spéculative Lehre vom Menschen und ihre Geschichte^ vol., Wurzbourg. 1858-1859 (c’est l’ouvrage qui répond de plus près à l’objet de cet article) ; les histoires de la psychologie, comme Siebeck, Geschichte der Psychologie, I re part., t. ii, Gotha, 1884 (du même, articles dans les Arch. fur Gesch. der Phil., t. i-m, 1888-1890) ; Z. Gonzalez, Histoire de la philosophie, traduite de l’espagnol par le P. de Pascal, t. n et iii, Paris, 1880 et 1891 ; Ritter, Histoire de la philosophie chrétienne, traduite de l’allemand par J.Trullard, 2 vol., Paris, 1844 ; Ueberweg-Heinze, Geschichte der Pliilosophie, surtout t. ii, Rerlin, 1898 (riche bibliographie et bonne table) ; Iluber, Die Philosophie der Kirchenvâter, Munich, 1859 (à l’index) ; A. Stockl, Geschichte der christol. Pliilosophie zur Zeit der K. Vûter, Mayence, 1891, et Geschichte der Philosophie des Mittelalters, 3 vol., Mayence, 1804-1866 ; Hauréau, Histoire de la philosophie scolastique, Paris, 1872 et 1880, et Notices et extraits des manuscrits, Paris, 1890 sq. ; de VVulf, Histoire de la philosophie médiévale, Louvain, 1900 ; les ouvrages particuliers sur les Pères de l’Église et lesthéologiensantérieursauxme sièclequi seront indiqués à la bibliographie des deux articles suivants. Ajoutons, pour l’époque qui va du xiiie siècle aux temps modernes : Jos. Ant. Endres, Des Alexander von Haies Leben und psychologische Lchre, dans Philos. Jahrb. de Gutberlet et Pohle, t. i, Fulda, 1883 ; Luguet, Essai d’analyse et de critique sur le texte (alors inédit) du Traité de l’âme de Jean de la Rochelle, Paris, 1875 ; K. Werner, Die Psychologie und Erkenntnisslehre des Joli. Bonaventura, Vienne, 1876 ; J. Krause, Die Lehre des Id. Bonav. i’iber die Natur der kôrperlichen und geisligen Wesen, Paderborn, 1888 ; Karl Werner, Der hl. Thomas von Aquino, 3 vol., Ratisbonne, 1854 sq. (ensemble de sa doctrine sur l’âme, t. ii, p. 434-450) ; Z. Gonzalez, Esludios sobre la filosofia de santo Tomâs, 3 vol., Manille, 1864, traduit en allemand par C. J. Nolte, 3 vol., Ratisbonne, 1885 ; Perch, Seele und Leib als zwei Bestandtheile der einen Menschensubstanz gemàss der Lehre des hl. Thomas von Aquino, dans Philos. Jahrb., t. ix, p. 1-29 ; Maumus, Saint Thomas d’Aquin et la philosophie cartésienne, Paris, 1890, 2 vol. ; H. E. Plasmann, Die Schule des hl. Thomas von Aquino, Soest, 1857 sq., 5 vol. ; K. Werner, Die Psychologie und Erkenntnisslehre des J. D. Scotus, dans Denkschr. Akad. Wissensch., Vienne, 1877 ; Pluzanski, Essai sur la philos, de Duns Scol, Paris, 1887 ; Prosper de Martigné, La scolastique et les traditions franciscaines, Paris, 1888 ; Vacant, Etudes comparées sur la philosophie de saint Thomas d’Aquin et sur celle de Duns Seul, Paris, 1890 ; Siebeck, Zur Psychologie der Scholastik, dans Arch. fur Gesch. der Philos., 1. 1, 1888, p. 375 sq. ; Mausbach, Thomismus und Scotismus, dans le Kirchenlexikon, 1899, t. xi, p. 1700-1710 ; K. Werner, Psychologie, Erkenntniss-und Wissenschafllehre des B. Bacon, Vienne, 1879 ; Emile Charles, Boger Bacon, Bordeaux, 1861 ; K. Werner, Die nominalisirende Psychologie der Scholastik des spàter. Mittelalters, sur Durand, Occarn, Pierre d’Ailly comme psychologues ; Nourrisson, La philosophie de Bossuet et autres études sur les philosophes modernes. Pour les théories de l’âme au xvine siècle et les différents ouvrages sur la question, beaucoup de renseignements dans les Mémoires de Trévoux. Voir Sommer* vogel, Tables des Mém. de Trévoux, l™ part., n. 218, 228-237, p. 26-28, Paris, 1864 ; 11 1’part., t. i, n. 22952372, p. 210-224, Paris, 1865. — Mercier, Les origines </< la psychologie contemporaine ; Miellé, L’ancienne et la nouvelle psychologie, dans Science cathol., 1899, t. xiii, p. 514, 673.

On pourra consuttor pour plus amples renseignements, sur les ouvrages ênumérés cidessus (sans parler des textes mêmes) :

Pour les premiers siècles : Ail. Harnacket Erw. Preusclirn, Gcscluchle der altchristlichen Lilcratur bis Euscbius, cistcr Theil, Leipzig, 1893 ; P. Batifful, Anciennes littératures chrétiennes. La littérature grecque, Paris, 1897 (en attendant l’abbé Lejay pour la littérature latine) ;

Pour l’époque patristique qusqu’à saint Isidore et saint Jean Damascène) : O. Bardenhewer, Palrologie, Fribourg-en-Brisgau, 1894 (trad. franc., Paris, 1899), mieux au point que même la dernière édition de Fessier, Inslituliones patroloyiæ, Inspruck, 1890 sq.

Pour les Pères latins : Ebert, Histoire générale de la littérature du moyen âge en Occident, trad. de l’allemand, Paris, 1883 sq. ; dom Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclés., Paris, 1729-1763. Voir la Table générale, par Bondet, Paris, 1782, au mot Ame.

Pour les Pères et les scolastiques : Ueberweg-Heinze, Geschichte der Philosophie, t. il, Berlin, 1898 ; Hauréau, Histoire de la philosophie scolastique, Paris, 1872 et 1880 ; Id., Notices et Extraits des manuscrits, Paris, 1890 sq. ; de Wulf, Histoire de la philosophie médiévale, Louvain, 1900.

Pour les temps modernes (1109-1894) : Hurter, Nomenclator literarius recentioris theologise, Inspruck, t. IV, 1899, de 1109 à 1563 ; t. I-III, 2e édit., 1892-1895, de 1564 à 1894 (ne s’occupe directement que des traités théologiques).

J. Bainvel.