Dictionnaire de la Bible/Fourmont

Letouzey et Ané (Volume IIp. 2343-2344).
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FOURMONT

FOURMONT Étienne, littérateur français, né à Heberlay, près Saint-Denis, le 23 juin 1683, mort à Paris le 18 septembre 1745. Son éducation terminée au collège Mazarin, Étienne Fourmont se donna tout entier à l’étude des langues orientales. Il fut professeur au collège d’Harcourt et précepteur des fils du duc d’Antin. En 1713, il fut reçu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, et deux ans plus tard devenait professeur d’arabe au collège de France. Un lettré chinois, Arcadio Hoang, venu à Paris en 1711, avec un missionnaire, lui apprit la langue de son pays, et Étienne Fourmont fut bientôt en mesure de publier des ouvrages sur cette langue presque entièrement inconnue, faisant graver les caractères qui lui étaient nécessaires. En 1721, le roi le chargea de faire faire des poinçons hébreux et d’inspecter tous les caractères orientaux de l’imprimerie royale. Étienne Fourmont publia lui-même, en 1731, le catalogue de ses ouvrages ; mais il eut soin d’y faire entrer tous ceux qu’il avait formé le projet d’écrire. Parmi ceux qui ont été imprimés, nous devons mentionner : Lettres à M*** sur le commentaire du P. Calmet sur la Genèse : où l’on trouvera des dissertations critiques contre les notes de ce bénédictin, des explications nouvelles sur un grand nombre de passages, et la solution de plusieurs difficultés de l’Écriture Sainte. Première lettre sur l’autorité du Pentateuque et l’autorité des rabbins ; 2e lettre sur la manière de prouver la création par la Genèse, in-12, Paris, 1709 ; Mouaacah, ceinture de douleurs, ou Réfutation du livre intitulé : Règles pour l’intelligence des Saintes Ecritures, composées par Rabbi Ismaël ben Abraham, in-12, Paris, 1723 ; Réflexions critiques sur l’origine, l’histoire et la succession des anciens peuples chaldéens, hébreux, phéniciens, égyptiens, grecs, jusqu’au temps de Cyrus, 2 in-4o, Paris, 1742, ouvrage plein d’idées bizarres et paradoxales. Étienne Fourmont avait en outre composé une Critique sacrée, un Commentaire sur les Psaumes, et traduit en latin le Commentaire d’Aben-Esra sur l’Ecclésiastique ; mais ces divers écrits sont restés manuscrits. Dans les Mémoires de l’Académie se rencontrent plusieurs dissertations de cet auteur : Sur l’art poétique et les vers des anciens Hébreux, t. iv, p. 467 ; Sur l’époque de la ponctuation hébraïque de la Massora, telle qu’elle est aujourd’hui, dont l’auteur jusqu’ici inconnu est désigné par un manuscrit de la Bibliothèque du roi, t. xiii, p. 491 ; Que les Septante n’ont pu faire leur traduction que sur un texte hébreu ponctué, t. xiv, p. 179 ; Sur les manuscrits hébreux ponctués et les anciennes éditions de la Bible, t. xix, p. 229. — Voir Catalogue des ouvrages de M. Fourmont l’aîné, in-8o, Amsterdam, 1731 ; Guignes et Deshauterayes, Abrégé de la vie et des ouvrages de M. Fourmont, in-4o, Paris, 1746 ; Quérard, La France littéraire, t. iii, p. 180.