Dictionnaire de l’Académie française/2e éd., 1718/Aneantir

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Académie française

Dictionnaire de l'Académie française/2e éd., 1718 (1718)

Coignard, 1718 (1, p. 64).

ANE

ANEANTIR. v. a. Reduire au neant. Dieu n’a qu’à retirer sa main, pour aneantir toutes les creatures.

Il se dit par exaggeration en parlant Du pouvoir des Princes à l’égard de leurs Sujets ; Et signifie, Destruire absolument. Il n’y a point de fortune si élevée, que le Prince ne puisse aneantir quand il luy plaist.

On dit en termes de devotion, S’aneantir devant Dieu, pour dire, S’abaisser & s’humilier devant Dieu, dans la connoissance de son neant. Et l’Escriture dit, que Jesus-Christ s’est aneanti luy-mesme.

Aneantir, est aussi n. p. Et signifie, Se dissiper, Devenir presque à rien. Cet homme avoit amassé de grands biens, & mis de grandes Charges dans sa maison, mais tout cela s’est aneanti avec le temps.

Aneanti, ie. part.