Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DRESDE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 465).
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DRESDE. Ville du Cercle de la haute Saxe en Allemagne. Dresda. Hoffman l’appelle en Latin Dresa ou Dresda, & dit qu’en Allemand on la nomme Dresen, ou Dresden. En François nous disons toujours Dresde. Cette ville est capitale de la Misnie, & située sur l’Elbe, qui la sépare en deux parties ; dont l’une se nomme la vieille Dresde, et l’autre la nouvelle. Dresde est belle, grande, bien peuplée, dans une situation agréable, bien fortifiée, & défendue par une fort bonne Citadelle. C’est Charlemagne qui commença de la fortifier l’an 800. pour arrêter les courses des Bohèmes. Hofflma. D’autres disent que Dresde fut bâtie par les Sclaves sous l’Empereur Henri l’Oiseleur ; qu’ensuite les cruautés des Huns obligèrent les Habitans à se retirer de l’autre côte de l’Elbe, où ils formèrent une nouvelle ville, qu’ils ceignirent de murailles. L’Empereur Othon I. la donna à l’Évêque de Meissen ; mais vers l’an 1174. Witignon, Évêque de Meissen, l’échangea pour Stenditz avec Henri l’illustre Marquis de Misnie. L’accord de Dresde est fameux dans l’Histoire Protestante, Consensus Dresdensis. Il fut fait en 1571. pour appaiser les troubles arrivés après la mort de Melanchthon, entre les Sectateurs de Flaccius Illyricus, & les Théologiens de Wittemberg, qu’il n’appaisa pourtant pas. Les Ducs de Saxe ont à Dresde un beau palais où ils font leur résidence ordinaire. Ils y ont aussi leur arsenal. Le Pont de Dresde est fort long, & passe pour un bel ouvrage long. 31. d. 26′. lat. 51. d. 12′.