Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DENT DE LION

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 229).
DENTAIRE  ►

Dent de lion. Dens leonis. Plante qui a pris ce nom de la découpure de ses feuilles, qu’on dit avoir quelque rapport avec l’arrangement & la disposition des dents du lion ; c’est sur tout dans l’espèce la plus ordinaire qu’on trouve cette prétendue convenance. Sa racine est grosse comme le doigt, & remplie d’un suc laiteux. Elle pousse à son collet plusieurs feuilles longues, plus ou moins suivant le terrein où elle naît, tantôt larges, tantôt étroites, & découpées le plus souvent sur les bords en manière de dent. D’entre ses feuilles s’élève un pédicule simple, creux, long comme le doigt, plus grand suivant la force de la plante, qui soutient une fleur composée de plusieurs demi fleurons jaunes, renfermés dans un calice qui se referme, lorsque les semences qui soutiennent chaque demi-fleuron, sont mûres. Elles sont chargées d’une aigrette qui s’étend en rond, & qui sert à les rendre plus légères, & plus propres à être emportées par le vent. Ces semences sont rougeâtres ou jaunâtres. Le vulgaire appelle cette plante le pissenlit. Lectiminga, peut-être parce qu’elle provoque les urines, & qu’elle est apéritive. On met dans les salades les nouvelles feuilles & les jeunes pousses de la dent de lion. La plante appelée hieracium ne diffère de la dent de lion, que parce qu’elle donne des tiges ordinairement branchues.