Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉNOUEMENT

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 226).
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DÉNOUEMENT. s. m. Ce mot ne se dit point au propre. Il est d’usage au figuré pour signifier ce qui démêle, ce qui développe le nœud d’une pièce de Théâtre, le point ou aboutit & se résout une intrigue épique ou dramatique. Nodi solutio. Le dénouement des Visionnaires est très naturel, & vraisemblable. Le dénouement des Romans se fait d’ordinaire par une reconnoissance, comme celui de l’Astrée. Dans le Poëme Epique le dénouement ne doit pas laisser le Héros malheureux ; les fins tristes ne sont bonnes que pour la Tragédie. P. le Boss. Le dénouement d’une pièce tragique doit naître du sujet même, sans avoir recours à une machine, ou à une Divinité, pour délier ce qui est trop embarrassé. Dac. Le dénouement doit être la partie la plus travaillée, parce que c’est ce qui fait la dernière impression sur l’esprit du Spectateur. Id. Le dénouement pèche le plus souvent, ou parce qu’il est mal préparé ou parce qu’il est trop embarrassé, ou parce qu’il est double. Id. Il faut que le dénouement soit une suite vraisemblable de ce qui a précédé ; qu’il soit naturel, & qu’il naisse du sujet. P. le Boss. Térence n’enflamme pas la curiosité, & ne jette pas l’esprit dans l’impatience de voir le dénouement des avantures. Dac.

Dénouement, se dit aussi en parlant des affaires & des intrigues du cabinet.