Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉITÉ

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 186-187).
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DÉITÉ. s. f. Terme de Poësie, qui a été appliqué aux Dieux & aux Déesses des Payens. Divinitas. Jupiter, Apollon, Junon & Minerve, étoient les Déités des Idolâtres. La bonne Fortune a toujours été la principale Déité des Princes. P. Job. L’attachement particulier que les Princes ont eu à certaines Déités, & les titres particuliers sous lesquels ils les ont honorées en reconnoissance de leur protection en général, ou de quelques grâces particulières qu’ils en avoient reçues, nous est connue par les manières différentes de la légende des médailles. Idem. On commence à estimer les suites des Déités, à cause du plaisir qu’on a d’y remarquer les noms différens, les symboles, les temples, les autels & les pays où elles étoient. L’on en peut faire une belle suite de bronze par le moyen des villes Grecques qui en fournissent grande quantité ; mais la plus jolie & la plus agréable est celle d’argent que fournissent les médailles des familles. Id. Sur les revers des médailles impériales les Déités sont représentées plus agréablement encore que sur celles des familles. Id.

On dit des personnes qu’on veut louer excessivement, que ce sont des Déités.