Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CYRÈNE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 80).

CYRÈNE. Quelques-uns écrivent CIRÈNE. Ville d’Afrique, l’une des cinq, dont la petite contrée, nommée Pentapolis avoit reçu son nom Cyrcenæ. Postel a cru que c’étoit Carvan, ou Cairoan ; mais cette ville est plus moderne, plus à l’ouest, & plus avant dans la terre terme. Elle étoit entre la grande Syrte, ou le grand banc des côtes d’Egypte, & le Palus Matéotide, mais dans les terres & non sur la côte. Cyrène fut la patrie de plusieurs grands hommes, Aristippe, Callimaque, Eratostène, Carnéade, Synesius, &c. On croit que cette ville fut bâtie par Arcésilas, second Roi d’une Colonie de Grecs qui s’étoit établie proche de la fontaine du soleil, & y bâtit d’abord la ville de Zoa sous Battus son premier Roi. Cyrène fut bâtie par Battus & les Théséens, selon Hérodote, L. IV. Callimaque, L. XVI. Strabon, & Pausanias dans ses Laconiques, l’an 90 de la fondation de Rome, si nous nous en voulons rapporter à Eusèbe ; mais Pline, qui est plus sûr en cet endroit, L. IX. c. 3. le met en l’an 144. Vigenere.

Cyrène. s. f. Terme de Mythologie. Nymphe de Thrace, fut aimée du Dieu Mars, qui la rendit mere du fameux Diomède, Roi de Thrace.

Cyrène, maîtresse d’Apollon & mère d’Aristée.