Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COPULE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 895).
◄  COPULATION
COQ  ►

COPULE. s. f. terme de Logique, c’est la partie d’une proposition qui joint l’attribut au sujet, ou le sujet & l’attribut ensemble. C’est le verbe Etre qui fait la copule dans toutes les propositions. Dieu est infiniment bon ; l’ame est immortelle. Les sujets sont Dieu, l’ame : les attributs bon, immortel : & la copule, le verbe est ; mais dans une proposition négative, la copule joint-elle le sujet & l’attribut ? Oui, parce qu’on la réduit à une proposition affirmative, en mettant la négation devant l’attribut, par exemple : la Religion n’est pas douteuse, elle est invinciblement démontrée ; l’Athée & le Déiste ne sont pas excusables. L’Athée & le Déiste sont non excusables.

☞ Quelquefois la copule & l’attribut sont renfermés dans un seul mot, mais il est aisé de les séparer, Pierre aime, pierre est aimant. C’est la même chose si la proposition est renfermée dans un seul mot. Comme j’aime.

Copule, terme de droit, c’est l’union & la jonction de l’homme avec la femme. Copula, coïtus. En Juridiction tant Civile qu’Ecclésiastique, on n’appelle point autrement cette jonction que copule. Les Casuistes se servent aussi du terme de copule. Lorsqu’une fille n’a consenti à la copule que sous promesse de mariage, celui qui l’a faite, est obligé en conscience de l’épouser.