Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONSTANTINOPLE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 840-843).

CONSTANTINOPLE, Constantinopolis. Ville de Turquie en Europe, dans la Romanie, sur une petite langue de terre, qui s’avance vers la Natolie, dont elle n’est séparée que par un canal, qui n’a qu’un mille de largeur. C’est l’ancienne Byzance. Voyez ce nom. Elle ne porte celui de Constantinople que depuis l’an 330. Constantin s’étant rendu odieux au Sénat & au peuple idolâtre de Rome, par le mépris qu’il faisoit de l’idolâtrie, se dégoûta de cette ville, & résolut d’en bâtir une autre qui pût lui être comparée, & d’y établir sa résidence. Dioclétien avoit déjà voulu le faire à Nicomédie. Constantin voulut d’abord bâtir près de l’ancienne Troye. Il y jeta des fondemens, & commença à élever les murailles ; mais étant venu à Byzance, il fut charmé de sa merveilleuse situation, il changea de dessein, & résolut de bâtir en ce lieu la ville qu’il méditoit. Cependant, parce que Constantin la prit sur Licinius, quelques-uns ont dit qu’il l’avoit rebâtie comme un monument de sa victoire. En effet il commença à y faire travailler peu après, c’est-à-dire, l’an 326, & il la fit solennellement dédier l’an 330, indiction troisième, le lundi 11 de Mai l’an 1080, depuis la fondation de Rome, & par conséquent l’an 981, après la fondation de Byzance, s’il est vrai qu’elle fut bâtie par Byzas, Roi de Thrace, la troisième année de la trentième olympiade, qui est l’an 99 de la fondation de Rome. Cette nouvelle ville fut appelée en grec, qui étoit la langue du pays, Κωνσταντίνου πόλις Ville de Constantin. Delà se fit en latin Constantinopolis, & en françois dans la suite, Constantinople. ☞ Constantin ayant dans la suite divisé les États en Empire d’Orient & en Empire d’Occident, Constantinople fut la capitale de l’Empire d’Orient, & elle a subsisté aussi sous 76 Empereurs, jusqu’à Constantin Paléologue, détroné par Mahomet II, en 1453, qui en fit la capitale de l’Empire Ottoman. L’Archevêque de Constantinople n’a eu le titre de Patriarche qu’au premier Concile de Constantinople en 385. Nous avens beaucoup d’anciennes monnoies de bronze fort petites, sur lesquelles on voit d’un côté un buste de femme armée d’un casque & d’une cuirasse, avec une espèce de sceptre à gauche qu’elle tient droit de la main. L’inscription est Constantinopolis. Au revers est un Ange qui de la main droite tient un sceptre semblable à celui de la femme, & appuie sa main gauche sur un bouclier qui porte à terre : à ses piés à droite, il a une pouppe de navire, & quelquefois une branche de palme. Dans l’éxergue plc, ou con, & une ou deux étoiles, trp, & une étoile, ou quelques autres lettres ; car il y en a de bien des sortes. Constantinople fut aussi nommée la Nouvelle Rome. Sa dédicace se célébroit tous les ans comme un jour de fête, par des jeux solennels. L’enceinte des nouveaux murs ne fût que de quinze stades, qui font environ trois quarts de lieues ; mais elle fut augmentée par les Empereurs suivans. Constantin y attira des habitans de l’Ancienne Rome & des Provinces, & lui donna de grands revenus, tant pour l’entretien des bâtimens, que pour la nourriture des Citoyens. Il y établit un Sénat des Magistrats, & des Ordres du peuple, de même que dans l’Ancienne Rome. Elle étoit divisée, comme celle là, en 14 régions ou quartiers, & ornée des mêmes sortes d’édifices publics, hormis les temples. Il y avoit plusieurs places environnées de galeries couvertes, deux Palais pour l’Empereur ; un cirque ou hippodrome pour les courses des chevaux ; des stades ou carrières pour les courses à pié ; un amphithéâtre pour les combats des bêtes ; des théâtres pour les autres spectacles ; plusieurs portiques pour les promenades, des bains, des aqueducs, des fontaines en grand nombre ; un capitole, où les Professeurs des Arts avoient leur auditoire ; un prétoire, & plusieurs basiliques, où l’on s’assembloit pour les affaires ; des greniers publics ; & sur-tout il fit consacrer à Dieu tous les temples. La principale Eglise fût dédiée à la Sagesse Eternelle, & eut le nom de Sainte Sophie, qu’elle garde encore. Il y en eut une des douze Apôtres, d’autres de Sainte Irene, de Sainte Euphémie, de S. Mocius, de S. Procope, de S. Acace, de S. Agathonique, de S. Diomède, de S. Jean l’Evangéliste, de S. Michel, &c. Il y mit aussi une très-belle bibliothèque.

Constantinople est la plus belle ville du monde par sa situation, & pour ses vues. Son port passe aussi pour être le plus beau & le plus sûr du monde.

Le plan de cette grande ville est triangulaire. Le côté du port est long de 4 milles, celui de l’Hellespont d’autant, & le côté de la terre est plus grand d’un mille que les autres. Le serrail qui est un petit triangle de deux milles de retraits, compris dans la ville, est au bout du promontoire chrysocéras, qui se nomme aujourd’hui la pointe du serrail, où se joignent les deux premiers côtés, qui lui sont communs avec les murs de la ville. Les bâtimens en sont reculés jusques sur le haut de la colline, & au dessus des jardins qui s’étendent jusqu’au bord de la mer. L’apparence extérieure n’en est pas bien belle, parce que l’architecture n’en est pas fort régulière, & que ce sont des appartemens détachés en forme de pavillons & de dômes. Du côté du port sont les portes secrettes, qui ne servent qu’à l’usage du Grand-Seigneur & de ses femmes, & les remises de ses brigantins & de ses caïques. Il y a aussi sur le rivage un de ces pavillons que les Turcs appellent Kiosk, soûtenu de douze belles colonnes de marbre, & enrichi d’un superbe lambris peint à la persanne, où le Grand-Seigneur vient quelquefois prendre l’air, & jouir de la vue du port. Du côté de l’Hellespont, en allant vers les sept tours, qui font l’angle qui regarde le midi & le couchant, il y a une fontaine que les Grecs ont en si grande vénération, que le jour de la Transfiguration ils n’en font pas boire seulement à ceux qui sont travaillés de la fièvre ; mais ils les enterrent encore dans le sable qui est autour, croyant, par ce moyen, les soulager de leurs maladies. La grande porte du serrail est du côté du septentrion, gardée par des Capidgis. Sainte Sophie en est si proche, que la sacristie, qui servoit autrefois à cet auguste Temple, sert maintenant de magasin d’armes. Dans la première cour du serrail, on la voit à main gauche, & les infirmeries du serrail vis-à-vis de l’autre côté.

De cette cour on entre dans une plus grande, dont la porte est gardée avec le plus grand soin, & elle conduit au Divan par une belle allée d’arbres. Le trésor du Grand-Seigneur est à main gauche, aussi bien qu’une fontaine où l’on fait couper la tête à tous les Bachas que le Grand-Seigneur fait mourir publiquement.

Un peu au-delà de Sainte Sophie, dont nous parlons au mot Sophie, sont les logemens des Dgebedgis. Il y a aussi une vieille tour, qui étoit autrefois un Temple de Chrétiens fort obscur ; on y tient des bêtes, lions, &c. En allant à la Mosquée neuve qui est près de ce lieu, on voit dans une petite rue trois grandes colonnes de marbre blanc, disposées en triangle. Les Chrétiens du pays tiennent par tradition, à ce que Nicéphore rapporte, que Constantin fit ériger trois croix de bronze sur ces trois colonnes, & qu’en chacune il fit graver séparément un de ces trois mots : ΙΗΣΟΥΣ ΧΡΙΣΤΟΣ ΝΙΚΑ Jesus-Christ surmonte, & ils en racontent beaucoup de choses merveilleuses qu’on peut voir dans Du Loir, p. 51 & 52.

La Mosquée neuve qu’ils appellent Ynghi thestschii ou Dgiami, est bâtie sur le haut d’une des sept collines, qui sont comprises dans les murs de Constantinople. Son plan n’est pas moins grand que celui de Sainte Sophie, qui a été le modèle de son bâtiment comme de tous les autres. Quatre gros piliers ronds soûtiennent le dôme, & tout autour des murailles, quantité de colonnes appuient une petite galerie qui n’a pas plus de six piés de large. Les murs jusqu’aux galeries sont revêtus de pièces de façon de porcelaine, & il y a une grande quantité de lampes, de chandeliers, de boules de verre, de petits vaisseaux, de galères & d’autres choses suspendues. Pour y entrer il faut passer par un cloître carré qui a une fontaine au milieu, & dont les galeries sont couvertes de plusieurs dômes soûtenus de 26 colonnes de marbre jaspé, qui ont bien 20 piés de haut.

La principale porte de cette Mosquée regarde l’Hippodrome des Grecs. Cette place se nomme Ameydan, c’est-à-dire, Place des chevaux, parce qu’elle sert encore aujourd’hui à les exercer, & ordinairement les vendredis, les jeunes Spahis courant à toute bride, y lancent la zagaie. Elle a bien quatre à cinq cens pas de long, & cent cinquante de large. Il ne s’y voit pour toute antiquité qu’un bel obelisque d’une seule pierre miste, de la hauteur de plus de 30 coudées, enrichie de lettres hiéroglyphiques, & élevée surr quatre boules de marbre très-fin. Il y a encore deux colonnes, l’une de marbre & l’autre de bronze, qui est faite de trois serpens entortillés, dont la tête avec la gueule ouverte font le chapiteau. Les bains & l’hôpital de la Mosquée neuve sont très-beaux, & il n’y a qu’un turbé dans lequel est enterré Sultan Achmet, qui l’a bâti, & toute sa famille.

Le serrail des Zulufdgiles est à un des coins de l’Atmeydan. Au delà de la Mosquée neuve sont les deux Bézestins, ou marchés, le vieux & le neuf. Près delà est la place où se vendent les esclaves : on la nomme Auret Bazari, c’est-à-dire, le marché des femmes, parce qu’il s’y vend plus de femmes que d’hommes. Non loin delà est la Mosquée du Sultan Bajazet, plus petite que les autres, mais qui a pourtant toutes ses appartenances, excepté des turbés. Elle est sur le haut de la colline proche du vieux serrail, où l’on met les veuves des Grands-Seigneurs. Il y a une grande place auprès de cette Mosquée, où les bateleurs font leurs tours de gobelets & de mains. Dans une longue galerie qui fait un des côtés de cette place on vend toutes sortes de gentillesses, comme on fait à Paris au Palais, excepté des rubans, parce que les Turcs n’en portent point.

Le milieu de la ville, d’où l’on peut avoir entièrement la vue du port qui n’en est pas éloigné, est sur l’éminence de la colline, où Sultan Suleyman, l’Alexandre des Turcs, a fait bâtir une Mosquée. Elle est plus belle que les autres, parce qu’elle est plus semblable à Sainte Sophie, & entre toutes les riches colonnes qui sont dedans, il y en a quatre de porphyre d’environ 30 piés de haut. Son cloître n’est pas moins grand que celui de la Mosquée de Sultan Achmet. Il y a deux colonnes de moins ; mais cela est suppléé par la beauté du marbre fin & jaspé dont elles sont faites, & par l’artifice de la fontaine qui est au milieu. Les bains & l’hôpital répondent pareillement à la grandeur de celui qui les a bâtis, lequel est enterré dans un turbé, & sa femme dans un autre.

Dans une rue prochaine qui est belle & large, on vend les arcs & les carquois. Au bout de cette rue est une des sept mosquées, qu’ils comptent pour royales, quoiqu’elle n’ait été bâtie que par le fils de Suleyman, d’où vient qu’elle porte le nom de Chalzade, qui signifie fils de Roi, & de l’autre côte de cette mosquée, sont les vieilles chambres des Janissaires, qui sont les logemens de ceux qui demeurent dans Constantinople, & qui ne sont pas mariés. Il y a deux colonnes proche de-là fort remarquables : l’une qui s’appelle brûlée, parce qu’elle l’a été depuis peu, & qui, sans la base & le chapiteau, est faite de huit pierres de porphyre, qui étoient si bien jointes avant le feu, qu’on les croyoit d’une seule pièce, parce que les assemblages que le feu a fait paroître, étoient cachés par des branches de laurier qui sont taillés dessus ; la seconde appellée historiale, est où se tenoit autrefois le Marché des femmes. Les Turcs l’appellent Dykili-Tach, c’est-à-dire, Pierre plantée. Elle a bien 60 piés de haut, sur un piédestal qui en peut avoir six. Une expédition d’Arcadius est taillée en bas relief, de figure mal faite, & celle de cet Empereur qui l’a fait dresser étoit autrefois dessus. L’escalier en est merveilleux, régnant dedans tout du long comme une coquille de limaçon, quoiqu’elle n’ait que douze piés de diamètre au plus.

Un peu au-delà, & assez près de la porte Sanmathia, dans un lieu qui appartient aux Arméniens, nommé Solimonastir, il y a une grande salle où l’on voit encore plusieurs portraits de Saints, & où l’on dit que fut tenu autrefois un Synode. Les sept tours, nommées en Turc Yedikoulle, n’en sont pas fort éloignées. Elles font un des angles du plan de Constantinople, & les Grands-Seigneurs y ont mis autrefois leur trésor ; à présent, elles ne servent plus que de prison aux personnes de considération & aux Etrangers principalement.

En approchant de l’autre angle de la ville, qui est au bout du port, l’on rencontre des aqueducs, & sur l’éminence de la colline qui règne tout du long, Sultan Méhémet a fait bâtir une mosquée, à laquelle il a donné son nom. Le cloître en est assez beau ; le reste n’est pas magnifique. Entre les turbés qui y sont, on voit celui de Sultan Muhamet, & d’une Sultane qu’ils disent avoir été Princesse Françoise, & c’est de là que vient la raison de l’alliance, dont le Grand-Seigneur donne la qualité au Roi de France, qu’il appelle son frere. La mosquée du Sultan Selim est proche du port & moins grande que les autres royales. En allant de cette mosquée aux murs de la ville, on rencontre deux grandes places de citernes, il y a une très-belle Eglise des Grecs, qui étoit autrefois la Patriarche de Constantinople.

L’on voit encore près delà, du côté du Bosphore, entre la porte qu’ils appellent Egri & celle d’Andrinople, un reste de vieux bâtimens que les Grecs & les Turcs disent avoir été le palais du grand Constantin ; ce qui ne paroît pas vraisemblable, l’endroit étoit trop petit pour loger un Empereur & ses Officiers. L’Eglise patriarchale des Grecs est au-deçà du palais de Constantinople, en approchant du port & de la mosquée du Sultan Selim, dans le quartier que les Turcs appellent Balat, & que les Grecs appeloient Κυνηγὸς, parce que c’était le parc où les Empereurs se divertissoient à la chasse. Depuis l’angle qui est sur le port jusqu’aux sept tours, qui est le côté de la terre, les murs de la ville sont triples, avec de grosses tours distantes les unes des autres environ de 100 pas.

Constantinople n’a qu’un fauxbourg, qui est un peu au-delà de cette porte au fond du port, & au bas de la colline qui règne tout autour, où l’on fait & l’on vend des vases de terre sigillée. Il s’appelle Ayvensari vulgairement, & je crois que proprement c’est Yupunghisari, c’est-à-dire, la forteresse d’Yup, que les Turcs tiennent pour un de leurs plus célèbres Prophètes & un des plus vaillans Capitaines, qui, ayant combattu pour leur Religion, se soit signalé en ce lieu-là. Il y a une mosquée qui, au lieu de fontaine au milieu de son cloître, a une tribune de marbre élevée sur des piliers de même matière, où le Grand-Mufty ceint l’épée au Grand-Seigneur ; ce qui est comme la cérémonie du sacre des Rois parmi les Chrétiens.

Pour tourner de l’autre côté du port, il faut passer une petite rivière qui vient se décharger dans la mer après avoir arrosé une très-agréable prairie. Ensuite on rencontre une maison de plaisance du Grand-Seigneur, qui est bâtie sur le rivage du port, & est appelée Aym-serray, c’est-à-dire, le Serrail des miroirs, parce qu’elle est percée en tant d’endroits, qu’il semble que les murailles ne soient que des glaces de miroirs. L’Œmeydan, c’est-à-dire, la place des flèches est derrière les murs de ce Serrail, & les Turcs s’exercent en ce lieu à tirer de l’arc. Il y a des colonnes de marbre avec des inscriptions qu’on y a mises pour marquer les beaux & les grands coups. Proche delà, & parmi les cimetières des Turcs, est une tribune où ils viennent en procession faire leurs prières, lorsque la peste règne à Constantinople. Un peu au-deçà du serrail des miroirs, il y a des paux plantés au travers du pont, pour marquer l’endroit jusqu’où les grands vaisseaux peuvent avoir fond. Plus bas, où le port s’élargit, est le quartier de l’arsenal de la marine, appelé Cassun Bacha. Les galères du Grand-Seigneur y vont jeter l’ancre. Il y a six-vingt remises au rivage, sous lesquelles on fabrique des galères neuves, & on en tire celles qui sont désarmées pendant l’hiver, & durant que les Forçats sont dans le lieu que les Chrétiens appellent bain, je ne sçais pourquoi ; puisque c’est véritablement une prison. C’est dans cet arsenal que le Capoudan Bacha, qui est l’Amiral de la Porte Ottomane a sa juridiction, & où il traite des affaires appartenantes à sa charge. Du Loir, p. 40, 66. Quelques-uns regardent Galata & Pera comme un fauxbourg de Constantinople ; nous en parlerons à leur place. Pera & Galata sont de l’autre côté du port. La mer de ce port & du Bosphore est si tranquille, qu’on la passe sur des petites nacelles appelées permez. Voyez ce mot. Le trajet de Constantinople à Scutari n’est que d’un mille. Voyez Scutari.

Différence du méridien de Constantinople à celui de Paris, 1d 46′ 14″, orient, ou 26° 33′ 30″. Sa longitude 46° 24′ 50″. Sa latitude 41° 0′ 0″. Cassini.

Il y a plusieurs autres descriptions, tant anciennes que modernes, de la ville de Constantinople. On peut voir Codin, Grec anonyme, qui vivoit sous Alexis Comnène, M. du Cange, & les deux tomes qu’a imprimé le P. Banduri, sur l’histoire de Constantinople, aussi-bien que les quatre Livres de Gyllius, & les Voyages de P. de Valle, le Voyage du Levant de Thevenot, C. 16, 17, 19, 21. D’Herbelot, au mot Costhantinach, Vigénere, Illustr. sur Chalcondyle, p. 318 & suiv. 325 & suiv.