Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CHAUDRON

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 488).

CHAUDRON. s. m. Ustensile de cuisine, fait de cuivre ou de fer de fonte, qui a une anse mobile, par laquelle on l’accroche à la cremaillière. Il sert à faire cuire, ou à faire chauffer quelque chose sur le feu. Lebes. Les Orfévres appellent aussi le chaudron d’une cassolette, la partie où l’on met les odeurs, & sous laquelle on met le feu. On dit aussi, pour blâmer le son d’une cloche, que ce n’est qu’un chaudron.

Ce mot vient du latin caldarium, de caldus, pour calidus.

Chaudron de pompe, en termes de Marine, est une pièce de plomb ou de cuivre, faite en façon de chaudron, & percée en divers endroits, laquelle embrasse le bas de la pompe, pour empêcher qu’aucune ordure n’entre dans la pompe. Operculum.

Chaudron, chez les Boyaudiers, espèce de baquets cerclés de fer, où ils mettent tremper les boyaux.

Chaudron, chez les Bottiers, c’est une genouillère aussi haute en dedans qu’en dehors, & qui par son égale profondeur ressemble assez à un chaudron.

Chaudron, est aussi une grande mesure dont on se sert en Angleterre, dans le commerce du charbon de terre : elle contient 36 boisseaux.