Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CHÉRUBIN

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 511).
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CHÉRUBIN. s. m. Esprit céleste, qui dans la Hiérarchie est le premier après les Séraphins. Cherubus. On les peint rouges, pour signifier qu’ils sont enflammés de l’amour de Dieu : & on dit d’une personne haute en couleur, ou qui rougit de honte, qu’elle est rouge comme un Chérubin. Moïse mit l’Arche sous les aîles des Chérubins, qu’il fit élever dans le sanctuaire.

Ce mot vient de l’hébreu כרוב, Cherub, dont le pluriel est cherubim.

Chérubin, Ordre militaire en Suède, autrement appelé l’Ordre des Séraphins. Ordo militaris à Cherubis nuncupatus. Il fut institué par Magnus IV, en 1334, & aboli par Charles IX. Le collier étoit composé de Chérubins d’or émaillés de rouge & de croix patriarchales d’or sans émail, en mémoire du siége métropolitain d’Upsal. De ce collier pendoit un ovale d’or émaillé d’azur, dans lequel étoit un nom de Jesus en or ; au-dessous du nom de Jesus, il y avoit quatre petits clous émaillés de blanc & de noir. Favin parle de cet Ordre.

Chérubin, en Architecture, est la tête d’un enfant, avec une aîle de chaque côté. Alatum juvenis caput, Cherub, Cherubinus. Cela sert d’ornement aux clefs des arcs.