Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CAOPOIBA

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 226-227).

CAOPOIBA. On dit aussi Coapoiba. s. m. Arbre des Indes, de la hauteur du hêtre, dont il a la figure. Son écorce est cendrée avec des ondes brunes. Ses feuilles sont fermes, de figure oblongue, & il sort de leurs queues, lorsqu’on les rompt, une liqueur laiteuse. Ses fleurs sont chacune portées sur un pédicule. Elles sont de la grosseur d’une rose, composées comme elle de feuilles blanches avec de petits onglets rouges, & ont au lieu d’un nombril, un petit globule rouge, résineux, de la grosseur d’un pois, qui donne une résine aussi claire que la térébenthine, gluante & jaunâtre, mais d’une odeur désagréable. Le fruit est placé dans une capsule, de même que le gland, & renferme plusieurs rangs de semences de la grosseur & figure des pépins de pommes. La pulpe du fruit est jaune & donne un suc jaune. L’écorce du bois, qui est épaisse, se sépare aisément du bois, qui est fragile, & qui contient une moëlle que l’on en tire facilement. Il y en a une autre espèce à écorce grise & à feuilles oblongues.