Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CANNELÉ

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 212).

CANNELÉ, ÉE. Part. Qui a des cannelures. Canaliculatus, striatus. Une colonne cannelée & embâtonnée est bien plus belle que toute unie.

Cannelé, dans les arts méchaniques, se dit de tout corps auquel on remarque des cavités longitudinales & semicirculaires, ou à peu près, soit que ces cavités aient été pratiquées par la nature, soit qu’elles aient été faites par art. Un fusil cannelé ; une tige de plante cannelée.

En teinture, on nomme cannelé, ce qui est de couleur de cannelle. Color casiam referens.

Cannelé, en anatomie, corps cannelés. Voyez Stries & Cerveau.

Cannelé. s. m. étoffe de soie. C’est un tissu de soie comme le gros-de-tours & le taffetas, à l’exception qu’on laisse oisive une des deux chaînes nécessaires pour former le corps de l’étoffe, du côté de l’endroit, pendant deux, trois, ou quatre coups. Encyc.

☞ Il se fait des cannelés unis & des cannelés brodés soie & dorure.

Cannelé, en termes de Blason, se dit des pièces honorables de l’Ecu, quand les bords n’en sont pas unis, & quand quelque partie avance en dehors, & puis se tire en dedans. Le cannelé diffère de l’engrélé, en ce que l’engrélé a ses pointes en dehors, & le cannelé en dedans.