Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CANIRAM

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 211).

CANIRAM. s. m. Grand arbre branchu, qui croît au Malabar. Son tronc, que deux hommes peuvent à peine embrasser, est couvert, de même que les plus grosses branches, d’une écorce cendrée, blanchâtre ou rougeâtre. Les petites branches sont d’un vert sale, pleines de nœuds, & couvertes d’une écorce amère. Ses feuilles sortent de deux en deux de chaque nœud : elles sont d’une figure ronde, oblongue, & extrêmement amères. Des nœuds des petites branches sortent des fleurs disposées en parasol, composées de quatre, cinq, ou six pétales, d’un vert d’eau, pointues, d’une odeur foible, mais assez agréable. Son fruit est une pomme ronde, lisse, de couleur d’or, dont la chair, quand elle est mûre, est blanche, mucilagineuse, & couverte d’une écorce épaisse & friable : cette chair, aussi bien que la semence qu’elle contient, ont un goût très-amer, de même que toûtes les parties de l’arbre.