Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BRANCHER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 40).
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BRANCHER. v. a. Pendre un soldat, voleur ou déserteur, à une branche d’arbre. Reum de arbore suspendere. Cela n’a d’usage qu’à la guerre. Certains paysans du temps de Charlemagne confessoient avoir semé des poudres dans les campagnes afin de faire mourir les bestiaux, ensuite de quoi on les branchoit de tous côtés, jusqu’à ce que S. Agobard, pour-lors Evêque de Lyon, ayant reconnu leur innocence, entreprit leur défense dans son livre Contra insulsam vulgi opinionem de grandine & tonitruis. Mascur. Ce terme est familier.

Brancher, en termes de Chasse, se dit des oiseaux qui se posent sur une branche d’arbre, qu’on appelle de-là oiseaux branchiers. Sedere in ramo, ramo insidere. Ce sont de jeunes oiseaux de proie qui commencent à sortir du nid, & qui n’ayant pas encore assez de force, volent seulement de branche en branche. En se cens il est neutre.

On dit aussi, Brancher, & prendre le bouton de l’arbre ; c’est-à-dire, se percher sur la cime.

Brancher la bosse. Terme de verrerie. C’est tourner en rond l’instrument que les Verriers appellent Branche, au-dedans de l’ouverture qu’on à faire à la bosse, en l’incisant avec de l’eau, pour la séparer du col de la felle.

Branché, ée, part.

BRANCHÉ, adj. Vieux mot. Perché. Se dit des oiseaux. Gloss. sur Marot.