Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BAUX, ou BARROTS

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 812).

BAUX, ou BARROTS. Terme de Marine. Ce sont des pièces de bois ou poutres qui traversent en largeur d’un bout à l’autre du navire, & servent à porter les planchers que l’on nomme ponts ou tillacs. A chaque bout des baux, il y a une courbe triangulaire nommée courbaton, qui en fait la liaison avec le corps du bâtiment. Elle est d’un bout attachée aux baux, & de l’autre contre les vaigres, ou contre les planches qui font le revêtement intérieur du vaisseau. On appelle Maître-bau, celui qui est à la plus grande ouverture du navire, & qui joint l’extrémité supérieure d’un genou à l’autre. Il peut avoir près du quart de la quille, & le creux du vaisseau peut être égal à la moitié du bau. Celui qui est le dernier vers l’avant sur l’extrémité, se nomme bau de lof, & à Marseille madier dernier. Celui qui est le dernier vers l’arrière s’appelle bau de dalle. On dit, qu’un navire a tant de pieds de quille, & tant de pieds de baux ; pour dire, qu’il a tant de pieds de long, & tant de pieds de large. Il y a aussi des baux qui servent à fortifier les vaisseaux. Ces mêmes pièces de bois dans les bateaux foncets, & autres bâtimens sur les rivières, s’appellent matières.

Baux, pluriel de Bail. Voyez Bail.