Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BÉNÉDICTINES

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 851).

BÉNÉDICTINES. s. f. Religieuses habillées de noir, qui suivent la règle de saint Benoît. Ordinis santi Benedicti Moniales. Elles ont un voile noir, une guimpe de toile blanche, & une grande robe de même serge que leur voiles. Il y a de simples Congrégations, il y a aussi des Prieurés & des Abbayes de Bénédictines. Le Roi nomme à leurs Prieurés & à leurs Abbayes, & leurs Prieures & leurs Abbesses sont perpétuelles. Voyez la Préface du premier siècle des Acta. SS. Ben. §. 3. p. XX. & du IIe siècle, §. 3. p. XXIII.

Les Bénédictines de Bourbourg, d’Estrun, de Messine, dans l’évêché d’Ypres, & autres en Flandre & en Italie, sont nobles. Il y a à Venise trois Monastères de Bénédictines, où l’on ne reçoit que des filles de Sénateurs & des premières maisons de la République. On les appelle Gentildonne ; en leur parlant on leur donne le titre d’Illustrissime. Saint Zacharie est le premier de ces Monastères, fondé en 819 par Ange & Justinien Patticipace. Les autres sont celui de saint Laurent, & celui de saint Côme & de saint Damien. P. Helyot, T. VI. C. 40. Les Bénédictines de l’Adoration perpétuelle furent instituées par la Mere Mectilde du S. Sacrement, touchée du récit des effroyables sacrilèges commis par les Hérétiques, contre le Saint Sacrement, dans les guerres commencées en Allemande, en 1629. Id. C. 47.

Bénédictine. s. f. Nom qui se donne à une Bulle de Benoît XII de l’an 1336, par laquelle ce souverain Pontife réforme l’Ordre de saint Benoît, & lui prescrit des réglemens.