Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BÉNÉDICTIN

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 848-850).

BÉNÉDICTIN. Religieux qui a fait veu de vivre sous la Régle de S. Benoît. Ordinis Sancti Benedicti Monachus. ☞ C’est ce qu’on appelle moines noirs dans le Droit canon. Leur uniforme est une robe, un scapulaire & un capuce noir. Quand ils vont au chœur ou en ville, ils ont une ample chappe de serge noire, à grandes manches, & un capuchon qui se termine en pointe.

L’Ordre des Bénédictins est partagé en différentes Congrégations. La plus ancienne de ces Congrégations est celle des Bénédictins du mont Cassin, ainsi appelée du nom du Monastère chef de tout l’Ordre de S. Benoît. On lui a donné aussi le nom de sainte Grotte, à cause du Monastère qui a été bâti où étoit la grotte ou caverne qui servit de retraite à S. Benoît lorsqu’il se retira à Subiago, Sublac. Le Monastère du Mont Cassin fut détruit pas les Lombards en 580, & rebâti par le Pape Grégoire II en 720, par les soins d’un Brixien nommé Perronax. En 1323 Jean XXII érigea le Monastère du Mont Cassin & tout son territoire en évêché, & supprima la dignité d’Abbé. Il y eut neuf Evêques de suite ; mais en 1367, Urbain V restitua à ce Monastère le titre d’Abbaye, & supprima la dignité épiscopale, en laissant néanmoins à l’Abbé la juridiction comme épiscopale, que les Abbés du Mont Cassin avoient toujours eue, même avant Jean XXII, comme ils l’ont encore aujourd’hui.

La plus ancienne Congrégation de Bénédictins en France, est celle de Marmoutier. Ce célébre Monastère fut fondé près de Tours par S. Martin, Archevêque de cette ville. Au commencement du IXe siécle, ce Monastère reçut la règle de S. Benoît, que S. Maur, à ce que l’on prétend, avoit apportée en France, & que l’Abbaye de Glanfeuil, fondée par ce Saint, avoit suivie. Marmoutier devint le chef de plus de deux cens Prieurs, ce qui fit qu’il fut regardé comme le chef de la première Congrégation de Bénédictins en France, quoique Glanfeuil fût la première Abbaye de cet Ordre qui eût été fondée, & qu’on appelât cette Congrégation la Congrégation de Marmoutier. P. Héliot, T. V. c. 7.

La Congrégation des Bénédictins d’Angleterre a été distinguée par quelques Auteurs en quatre Congrégations différentes, celle de saint Augustin, celle de saint Benoît Biscop, celle de saint Dunstan, & celle de saint Lancfranc. Les Monastères d’Angleterre ne faisoient point de Congrégation ; ils étoient soumis chacun à quelques Monastères de France, & les saints Benoît, Dunstan & Lancfranc, ont été plutôt restaurateurs de la discipline monastique, que fondateurs de différentes Congrégations. C’est pourquoi le P. Clément Reynes, Bénédictin de la Congrégation d’Angleterre, regarde cette Congrégation zn différens âges : le premier sous saint Augustin, Apôtre d’Angleterre, l’an 596 ; le second sous saint Benoît Biscop, vers l’an 703 ; le troisième sous saint Dunstan, vers l’an 900 ; le quatrième sous saint Lancfranc, vers l’an 1077 dans lesquels elle n’avoit point encore la forme de Congrégation ; mais dans le cinquième âge elle peut être appelée véritablement Congrégation, lorsque l’an 1215, dans le Concile général de Latran, il fut ordonné de tenir des Chapitres généraux dans chaque Province. Elle se perfectionna dans le sixième âge, après que Benoît XII ayant renouvelé l’an 1334 le décret du Concile de Latran, fit par sa Bulle appelée Bénédictine, des réglemens pour l’Ordre de S. Benoît. Enfin, elle augmenta toujours jusqu’au schisme d’Henri VIII. Il y a encore quelques Bénédictins de cette Congrégation qu’on appelle Bénédictins Anglois. Ils ont des Monastères hors de leur Île, entr’autres à Paris au fauxbourg S. Jacques. Voyez le P. Hélyot, T. V. c. 9.

Saint Bénigne de Dijon, Abbaye fondée au VIe siècle par Grégoire, Evêque de Langres, fut aussi le chef d’une Congrégation de Bénédictins.

La Congrégation de S. Benoît sur Loire. Floriacensis Congrégatio. La Congrégation de Fleury, parce que saint Benoît sur Loire s’appeloit autrefois Floriacum. L’Abbaye de Fleury, ou de saint Benoît sur Loire, que Léon VII appelle le premier & le chef de tous les Monastères, comme Alexandre II appelle son Abbé le premier des Abbés de France, fut fondée sous le règne de Clovis II.

L’Abbaye de S. Waasr d’Arras, & les autres Monastères qui s’unirent à elle comme à leur Chef au commencement du dernier siècle, prirent le nom de Congrégation des Bénédictins exempts.

L’Abbaye de Lérins fondée en 410 par saint Honorat, ne reçut la règle de saint Benoît qu’au VIIe siècle, & l’observa d’abord avec celle de saint Colomban. Elle eut dans sa dépendance non-seulement plusieurs Abbayes & Monastères de France, mais encore celui de saint Barthélemi en Catalogne, & d’autres en Italie dans l’Evêché de Reggio, dans l’Etat de Gènes & dans l’île de Corse, qui tous étoient soumis à la correction de l’Abbé de Lérins. Elle eut même des Monastères de filles sous sa juridiction, comme ceux de saint Harluc & de saint Honorat de Tarascon. Il y eut même un Monastère de Chanoines réguliers vivans sous la règle de saint Augustin, qui lui fut soumis avec les Eglises de saint Mamert & de saint Marie de Fontaine Vineuse. En 1515 Augustin Grimaldi, Evêque de Grasse, & Abbé de Lérins, pour y rétablir la discipline monastique, soumit cette Abbaye à la Congrégation de la réforme des Bénédictins du Mont Cassin, & de sainte Justine de Padoue ; union de Léon X approuva, & que François I confirma par Lettres patentes du 14 Avril de la même année, vérifiées au Parlement d’Aix, & par Henri II l ’an 1547 ; Clément VIII, l’an 1591, & Henri IV, l’an 1597 : ainsi finit la Congrégation de Lérins.

La Congrégation de l’Abbaye de Fuldes, en Allemagne, fondée en 744, par S. Boniface, Archevêque de Mayence, & Apôtre d’Allemagne, étoit composée non-seulement de Monastères d’hommes, mais encore de plusieurs Abbayes de filles.

La Congrégation de saint Claude, anciennement de S. Candat & de saint Oyen, du mont Jura, au Comté de Bourgogne. Cette Abbaye a été une de celles qu’on appeloit dans l’Ordre de saint Benoît Chef d’Ordre, non parce qu’elle a fait avec leurs dépendances un Ordre particulier & séparé, mais parce qu’elles avoient dans leur dépendance plusieurs Maisons & Prieurés conventuels. Elle fut fondées en 425 par saint Romain, & s’appela d’abord Abbaye de S. Oyan & de Candat, c’est-à-dire, du Confluant, parce qu’elle étoit à la jonction des rivières de Bienne & d’Allière. Le nombre des Moines y augmenta considérablement, ils furent obligés d’envoyer une colonie à Lauconne. Ils bâtirent en suite un Monastère de filles, nommé de la Baume, ou de la Roche. Ensuite se bâtit le Monastère de Romon-Moustier, & ainsi se forma la Congrégation de saint Oyan & de Candat, ou de saint Claude, qui augmenta beaucoup dans la suite, comme on le peut voir dans le Ve Tome du P. Helyot, C. 17, sous Innocent III. Elle s’unit au Monastère de S. Benoît de la Province de Lyon, en vertu du décret du IVe Concile de Latran, dont nous avons parlé. L’Abbé de S. Oyan ou de S. Claude, présidoit aux Chapitres généraux ordonnés par ce Concile. Elle avoit pris le nom de S. Oyan d’un saint Abbé de ce nom qui la gouverna, & qui mourut en 510. On ne sait pas précisément le temps qu’elle reçut la règle de Saint Benoît ; il y a de l’apparence que ce fut sous Charlemagne au VIIIe siècle. Benoît XII, en 1336, dans sa Bénédictine, ordonna que les Chapitres auxquels il oblige l’Abbé de S. Claude d’assister, seroient composés des Supérieurs des Monastères de l’Ordre de S. Benoît des provinces ecclésiastiques de Lyon, de Besançon & de Tarentaise. Telle fut donc alors la Congrégation de S. Claude.

La Congrégation de Cluse a pris son nom de son premier Monastère situé en Piémont à l’entrée des Alpes, & qui est redevable de son commencement à Hugues de Scousut, Auvergnat de nation, & Seigneur de Montboissier, qui fonda un Monastère sur le mont Epicare, à quatre lieues de Suze, & près du mont Caprate, au Xe siècle.

La Congrégation de Cluny est encore fort étendue : nous en parlerons au mot Cluny. Il y a une réforme de cette Congrégation, que l’on appelle l’Etroite Observance de Cluny. P. Helyot, T. V. c. 19.

La Congrégation de Fontavellane, dont dur Pierre Damien, & la Congrégation de Cave, sont deux Congrégations de Bénédictins en Italie. La première eut pour Chef le Monastère de Fontavellane, dans l’Apennin, en un lieu solitaire de l’Ombrie, au diocèse de Faenza, entre les monts Carrio & Carno, vers l’an 1000. L’Abbaye de Cave, au diocèse de Salerne, dans le royaume de Naples, fut le chef de la seconde. Il fut bêti par saint Alfère, au commencement du XIe siècle. Il prit le nom de Cave, à cause d’une carrière ou cavée dans laquelle il fut bâti. P. Helyot. T. V. C. 25 & 26.

On peut même regarder les Camaldules comme une Congrégation de l’Ordre de S. Benoît. Car S. Romuald fut un réformateur & un propagateur de l’Ordre de saint Benoît, avant qu’il eût fondé un Ordre nouveau en 1012. P. Helyot.

La Congrégation de Sassovivo, lieu du diocèse de Foligni, au pied d’une grande montagne toute de roche, appelée pour ce sujet Sasso vivo, c’est-à-dire, Roche vie, & d’une autre montagne appelée del Vecchio, ou du Vieillard, commença vers l’an 1060 que le B. Meynard de l’Ordre de S. Benoît s’y retira.

La Congrégation de Sauve-Major eut pour fondateur S. Gérard, natif de Corbie, dans l’onzième siècle. Le Monastère chef de cette Congrégation fut bâti dans le diocèse de Bourdeaux, en un lieu qui s’appeloit alors Silva-Major, ou Grande-forêt, à présent Sauve-Major, à six lieues environ de Bourdeaux, dans le pays qu’on nomme des deux Mers. Il fut habité en 1079. Il y avoit environ trente Prieurés qui dépendoient de cette Congrégation, outre un grand nombre de Paroisses. P. Helyot, T. V. c. 31.

L’Abbaye d’Hirsauge, en Allemagne, dans le diocèse de Spire, a été autrefois chef d’une florissante Congrégation, qui commença vers l’an 1080, par le zèle de saint Guillaume, qui fut le restaurateur de la discipline monastique en ce pays. Selon Tritème, cette Congrégation fut composée de plus de soixante Monastères que siant Guillaume fonda, outre ceux qu’il réforma. P. Helyot, T. V. C. 32.

Sur la Congrégation de Cîteaux, Voy Cîteaux, & pour Clairvaux, voyez aussi ce mot en sa place.

La Congrégation de Chézal-Benoît est aujourd’hui unie à celle de S. Maur. Voyez Chézal-benoît. Le P. Helyot traite de toutes ces Congrégations de Bénédictins dans son VIe Tome de l’Histoire des Ordres Religieux.

Les Humiliés sont aussi une Congrégation qui suit la règle de S. Benoît, aussi bien que les Sylvestrins, les Célestins, les Religieux du Mont Olivet, les Religieux de l’Ordre de Christ, les Oblates de sainte Françoise, la Congrégation de Molek & d’Autriche qui subsistent encore en Allemagne, & celle de Bursfeld.

La Congrégation de Valladolid, en Espagne, a pour Chef le Monastère de S. Benoît de Valladolid, fondé vers l’an 1390, par Jean I. Roi de Castille. C’est pour cela que ce Monastère est surnommé le Royal. Ce Monastère s’étant réformé, & en ayant réformé beaucoup d’autres, Ferdinand & Isabelle voulurent que tous les Monastères de S. Benoît en Espagne y fussent soumis, ce qu’ils obtinrent d’Innocent VIII. P. Helyot, T. VI. C. 30.

Une autre ancienne Congrégation de Bénédictins est celle de la Chaise-Dieu. Casa Dei. Abbaye fondée vers 1401, par le B. Robert, Chanoine de saint Julien de Brioude. Cette Congrégation s’étendit jusqu’en Espagne, & le Monastère de saint Jean de Burgos en dépendoit.

La Congrégation de Se. Justine, dite depuis du Mont Cassin, commença en 1408. que Louis Barbo, noble Vénitien, Prieur des Chanoinres Réguliers de l’Ordre des Chanoines Séculiers de saint George in Alga, fut pourvu par Grégoire XII de l’Abbaye de saint Justine de Padoue. Il y mit la réforme aussi bien que dans plusieurs autres, qui formerent cette Congrégation, qui fut confirmée par Martin V. L’an 1504, le Monastère du Mont Cassin y ayant été uni, le Pape Jule II. voulut qu’elle quittât le nom de sainte Justine, pour prendre celui de Mont Cassin, qui étoit Chef de tout l’Ordre, & qu’on l’appelât à l’avenir la Congrégation du Mont Cassin, autrefois de sainte Justine. P. Helyot, T. VI. C. 29.

La Congrégation de S. Vanne & de S. Hidulfe, & la réforme des Monastères de Lorraine & de France qui la composent, commença par les soins de D. Didier de la Cour, Religieux de l’Abbaye de saint Vanne de Verdun, sur la fin du seizième siècle.

La Congrégation de S. Vanne a encore produit celle de saint Placide aux Pays-Bas.

La Congrégation de Portugal commença vers 1558, par la réforme du Monastère de Se Thirse, qui y fut portée par les Peres Réformés d’Espagne. Ascagne Tembourin, distingue encore une autre Congrégation de Bénédictins en Portugal, qu’il nomme la Congrégation de Lisbonne ; mais il se trompe. Voyez le P. Helyot, T. VI. C. 31.

L’Abbaye de S. Denys en France, fut aussi chef d’une Congrégation de Bénédictins. Cette Congrégation n’a été établie qu’au commencement du XVIIe siècle, & en vertu du Décret du Concile de Trente, qui oblige tous les Monastères immédiatement soumis au S. Siége, de s’unir en Congrégation ; s’ils n’aimoient mieux se soumettre à la visite de l’Ordinaire. Pour l’éviter, les Bénédictins de saint Denys projeterent de se faire chefs d’une Congrégation, & solliciterent plusieurs Monastères d’entrer dans ce projet. Neuf y consentirent, qui furent ceux de saint Pierre de Corbie, de saint Magloire de Paris, de saint Pere de Chartres, de Bonneval, de Colombs, de Josaphat, de Neaufle le vieux, de saint Lomer de Blois, & de Moustierender. On fit des réglemens, on s’assembla au Prieuré de S. Lazare, au faux-bourg de saint Denys, le 6 Mars 1607. On y conclut le traité d’association. Henri IV donna des Lettres patentes, le Parlement les enregistra le 5 Septembre de la même année. Le Prieur de saint Denys fut élu Général. Paul V confirma cette association l’an 1614, sous le titre de Congrégation de saint Denys, & elle a subsisté jusqu’à la naissance de la Congrégation de saint Maur.

La Congrégation Bénédictine Helvétique ou de Suisse, comprend neuf Monastères : c’est une des plus considérable de l’Ordre. Cinq de ses Abbés sont Princes de l’Empire ; ce sont ceux de saint Gal, d’Einsfidlen, ou Notre-Dame des Hermites, de Muri, de Pfers & de Discutis. Les quatre autres sont Rhinaw, Frischinchen, Engelberg & Rhun. L’union de ces Monastères commença en 1602, & fut approuvée par Clément VIII, sous le titre de Congrégation Bénédictine Helvétique. Elle fut consommée en 1633, qu’elle se trouva de neuf Monastères.

La Congrégation de S. Maur doit son commencement à la Congrégation de saint Vanne, dont la réputation se répandant de tous côtés, invita plusieurs Abbayes à embrasser la même réforme. La première qui s’y soumit fut celle de S. Augustin de Limoges, l’an 1613, S. Faron de Maux, saint Julien de Nouiallé, saint Pierre de Jumiège, & de Bernay suivirent ; de sorte que l’on crut nécessaire de faire une Congrégation nouvelle des Abbayes de France, & de la séparer de cette de saint Vanne. Ce projet fut approuvé par un Chapitre général de saint Mansuy de Toul en 1618. La même année Louis XIII, donna des Lettres patentes pour l’érection de cette Congrégation, à laquelle dans la première Assembler générale on donna le nom de Congrégation de saint Maur. Grégoire XV l’approuva, Urbain VIII la confirma par sa bulle du 21 Janvier 1627. Ces bulles furent fulminées par l’Official de Paris le 16 Mai 1629. Le Roi donna des Lettres patentes le 15 Juin 1631, & le 15 Mars 1632, pour l’exécution de ces bulles, & ces Lettres patentes furent vérifiées au Parlement de Paris le 21 Mars 1622.

Les Bénédictins sont appelés dans tout le Droit Canon Monachi nigri, c’est-à-dire, Moines noirs ; ensorte qu’ils y sont plutôt distingués des autres Ordres par leur habit que par le nom de leur Patriarche saint Benoît. Il y avoit avant les Bénédictins un grand nombre de Moines, même dans l’Occident. Saint Ambroise, saint Jérôme & saint Grégoire font mention des moines qui étoient en Italie, dans les Gaules, & dans plusieurs autres endroits de l’Europe. Il y avoit cette différence entre les anciens Moines & les Bénédictins, que les premiers étoient simplement Moines, sans être attachés à aucun Ordre particulier. C’étoit assez d’être Moine pour être reçu en cette qualité dans tous les Monastères, quand on voyageoit ; car on ne parloit point alors de règles particulières. Le Cardinal Baronius, Gallon Prêre de l’Oratoire de Rome, le P. le Cointe, Prêtre de l’Oratoire de France, ont accusé les Bénédictins d’avoir mis parmi les Moines de leur Ordre plusieurs saints Moines qui n’en ont point été. consultez le P. Le Cointe dans ses Annales Ecclésiastiques de France. Voyez aussi dans le premier Tome des Acta SS. Ben. le Catalogue des Saints omis, où le P. Mabillon convient que dans le Calendrier des Bénédictins il y a des Saints qui n’ont point été Bénédictins, ni même Moines. C’étoit la coutume de mettre dans ces Calendriers les noms des Bienfaicteurs morts ; on les a pris ensuite pour des Moines. Dom Bastide a cependant répondu au P. le Cointe, Act. SS. Ben. Sæc. III. P. II. à la fin. On trouve plusieurs choses concernant l’Ordre des Bénédictins, & leurs divers établissemens, dans les Préfaces de tous les tomes de ces Acta SS. Enfin le P. Mabillon a donné les Annales de l’Ordre de saint Benoît.