Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AVOUTRE, ou AVOUESTRE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 655).
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AVOUTRE, ou AVOUESTRE. Vieux terme de Coutume, qui signifioit, bâtard, illégitime. Spurius. On le trouve dans Rabelais. Beaumanoir donne une idée juste de ce que l’on entend parle mot avoutre, c’est au ch. 18, où il dit : li avoutres sont chil, qui sont engendrez en femmes mariées, d’autrui que de leurs Seigneurs, ou houmes mariez.

Jean de Meun emploie le mot avoutre dans son testament manuscrit.

Luxure confond tout, là où elle s’encontre :
Car maints héritiers deshérite & oultre,
Et hérite à grand tort maint bastard, maint avoutre.

Ce mot vient du latin adulter, car on disoit aussi avoutrie, ou avouterie, pour signifier adultère. Les Florentins disent avolterio. Voyez Adultère.