Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ATTÉNUATION

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 607).

ATTÉNUATION. s. f. Affoiblistement, ☞ diminution de forces. Attenuatio, extenuatio. On ne le dit guère au propre qu’en parlant de l’état d’un malade extrêmement affoibli. On dit alors qu’il est tombé dans une grande atténuation.

Atténuation, en Physique, est l’action d’atténuer un fluide, de le rendre plus liquide, moins épais qu’il n’étoit,

☞ En termes de pratique, il signifie diminution des charges contre un accusé. On dit au Palais, que l’appointement à ouïr droit en matière criminelle, ordonne que le complaignant donnera ses conclusions civiles, & l’accusé ses défenses par atténuation, qui tendent à excuser, à amoindrir, à pallier son crime. Criminis diminutio, elevatio. Cette forme de procéder en matière criminelle, en donnant des défenses par atténuation, a été abrogée par l’Ordonnance de 1670, tit. 21, art. 1. Les parties peuvent seulement ☞ présenter leurs requêtes respectives. Celle de l’accusé s’appelle requête d’atténuation.