Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ATTÉNUER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 607).
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ATTÉNUER. v. a. Affoiblir, diminuer les forces. Les jeûnes, les veilles, les macérations atténuent le corps, & le débilitent. Attenuare, extenuare, tenuare. Un corps est atténué par l’âge, par les fatigues, par les maladies. Il est atténué par les austérités. Maucroix. ☞ S’atténuer, devenir foible. Ce malade s’atténue.

On dit en termes de Médecine, atténuer les humeurs pour dire, les rendre moins grossières & plus fluides.

On dit aussi au Palais, qu’un accusé tâche d’atténuer son crime, de l’excuser, ou de le diminuer.

Atténuer, en termes de science hermétique, c’est mettre en poudre, réduire en poudre. Attenuare, in pulverem redigere.

Atténuer, se dit proprement des fluides condensés. Il faut fondre & dissoudre, pour atténuer. Broyer & pulvériser se disent des solides. Broyer, marque l’action de les réduire en molécules plus petites. Pulvériser, en marque l’effet. Il faut broyer pour pulvériser.

ATTÉNUÉ, ÉE. part. Attenuatus, extenuatus, tenuatus. Il a les significations de son verbe. Dans la science hermétique on dit, substance ou matière atténuée, c’est-à-dire, réduire en poudre subtile, ou dégagée de toute terrestréité, ou subtilisée de quelque autre manière.