Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ANNONCE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 370).
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ANNONCE, s. f. se dit chez les Religionaires ou Protestans de ce que les Catholiques appellent ban de mariage, publication de mariage à faire. Proclamatio, publicatio, nuntiatio. Après les fiançailles, les futurs époux vont se présenter au Magistrat, ou à ceux qui sont établis pour examiner les mariages, par l’assemblée ecclésiastique : car il leur est libre de choisir entre ces deux Tribunaux. Quand on ne trouve rien qui puisse empêcher la célébration du mariage, on permet les annonces. C’est au temple quelles se font par trois Dimanches consécutifs, si l’ordre vient du ministre : ou par trois jours de marché en place publique, en vertu de l’ordre du Magistrat. C’est dans le lieu du domicile des parties, ou plutôt dans le lieu où elles ont demeuré pendant la dernière année, que se doivent faire les publications, où les mœurs, l’état, la condition des contractans peuvent être connus. Jour. des Sav.

Annonce, est aussi ce qui se dit d’un Saint au martyrologe la veille de sa fête, ou du jour de sa mort. Chast. Ce sont les paroles avec lesquelles on annonce que ce sera le lendemain sa fête. On le dit encore des autres choses qui se lisent ou s’annoncent dans le martyrologe : table des lettres du martyrologe pour l’annonce du jour de la lune. Chast. Annonce des mobiles, c’est-à-dire, des fêtes mobiles. Id.

Annonce se dit aussi du compliment que fait un des Comédiens pour avertir le public qu’un tel jour on jouera telle pièce. Declaratio, monitio. C’est un tel Comédien qui a fait l’annonce.

Annonce, dans la feuille périodique qui paroît sous le titre de Petites-Affiches, signifie la même chose qu’avis. Voyez Affiches de Paris.