Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ANGEINE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 349).
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ANGEINE. s. f. Catherine de Laval, jadis Comtesse de Léon, dans une quittance qu’elle donne au duc de Bretagne l’an 1281, le mercredi emprès la Fête de Saint Martin d’été, dit que le payement étoit dû de cette angeine prochaine à venir. Sur quoi le P. Lobineau dit que l’Angevine (car il écrit toujours ainsi, au lieu d’angeine, qui est dans l’acte dont nous parlons) que l’angevine, dis-je, est l’une des fêtes de la Sainte Vierge, le 8 de Septembre. C’est celle de la Nativité. Cela fait conjecturer que ce mot pourroit peut-être venir de Anna & genuit, ou Annæ genitalis dies, ou genitura, le jour de l’accouchement de Sainte Anne. Sainte Anne est depuis long-temps particulièrement honorée en Brétagne, il ne seroit pas surprenant qu’ils eussent donné son nom à cette Fête.