Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ALKEKENGE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 232-233).
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ALKEKENGE. Alkekengi. s. m. Plante qu’on appelle autrement en François, Coqueret, & qui est fort semblable à la morelle, ou solanum. Elle n’est différe que par une vessie membraneuse, dans laquelle son fruit est enfermé ; d’où vient qu’on a donné le nom de Solanum à l’Alkekingi : mais on y a ajouté l’épithète, Vesicaire, pour le distinguer du vrai solanum On l’appelle aussi Halicacabum. Il y en a diverses espèces. Celle qu’on nomme Alkekingi vulgaire, à sa tige grêle, ronde, rougeâtre, de la hauteur d’une coudée, & pleine de nœuds. Sa racine est aussi noueuse, & rampe sur terre. Ses feuilles sont attachées à de longues queues ; elles ressemblent à celles de la morelle, mais elles sont plus grandes, & d’un vert obscur. Ses fleurs sont grandes, blanches, & n’ont qu’une feuille qui a cinq découpures. Son fruit est rouge, de la grosseur & de la figure d’une petite cerise : les enfans l’appellent Cerise d’hiver : il est enfermé dans une vessie large, pentagone, & qui devient rouge quand elle est mûre. Sa semence est petite, blanche & aplatie. Ce fruit est propre pour faire uriner, & pour vider les reins & la vessie, des impuretés qui peuvent y être contenues. Voyez Coqueret.