Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AGRAFE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 165).
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AGRAFE. s. f. Petit crochet servant à attacher des habits, ou quelque autre chose, & qu’on fait quelquefois passer dans un anneau qui lui répond, qu’on appelle Porte. Fibula. Cette montre a une agrafe d’argent ; une agrafe de diamans, c’est-à-dire, enrichie de diamans.

Agrafe, en Architecture, est un crampon, ou morceau de fer à crochet, qui sert à retenir les pierres, & les marbres.

☞ On appelle aussi Agrafe, en Architecture, un ornement qui semble unir plusieurs Membres d’Architecture. C’est encore la décoration du parement extérieur de la clef d’une croisée.

Agrafe, en Jardinage, est un ornement qui sert à lier deux figures dans un parterre.

Agrafe, en Serrurerie, est tout morceau de fer qui sert à joindre ou à en accrocher un autre.

Agrafe, est un aussi un terme de Vannier. C’est un osier tortillé qui tient le bord d’une hotte, d’une corbeille, d’un panier, & autres ouvrages de Vannerie.

☞ Quelques-uns dérivent ce mot de l’hébreu garaph, qui signifie, Fortiter deprehendit. D’autres le dérivent de griphium, parce que l’agrafe est crochue comme une griffe. On dit encore en quelques lieux, Agrappe ; & les Italiens disent, Agrapare ; pour dire, Agrafer. Les Anciens l’appeloient Fermail.