Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ABSORPTION

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 44).
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ABSORPTION, s. f. Action d’absorber, engloutissement. M. Descartes ne nous fait-il pas appréhender que notre tourbillon, infiniment plus grand que la sphère du feu, ne soit absorbé quelque jour, lorsqu’on y pensera le moins ? Et quand par cette absorption le soleil sera devenu terre, & que peut-être en même temps la matière subtile, qui est enfermée dans le centre de notre terre, ayant forcé & rompu les croûtes qui la couvrent, saura soit devenir soleil ; si les livres de M. Descartes subsistoient dans quelque autre tourbillon, où il y eût des hommes, ne regarderoient-ils pas comme des fables tout ce qu’il dit de notre monde ? Voyage du Monde de Descartes. Ce mot est rude, & ne peut s’employer que dans le style dogmatique, où tous les termes expressifs sont bons.

Absorption, dans l’économie animale, est une action par laquelle les orifices ouverts des vaisseaux pompent les liqueurs qui se trouvent dans les cavités du corps.

Tous ces mots viennent du latin absorbeo, qui signifie la même chose.