Description du département de l’Oise/Wavignies

P. Didot l’ainé (1p. 273-274).
WAVIGNIES.


Dans le canton de Wavignies les terres sont généralement fécondes : excepté celles de Montreuil, de Bucamp et du Quesnel-Aubry. On n’y trouve de pâturages que quelques prairies artificielles.

Ce canton produit environ douze cents muids de cidre par an.

Les bois ne suffisent pas au chauffage des habitants ; ils consommera beaucoup de tourbes qu’ils vont chercher à Bresles.

Ce pays est sans sources, sans ruisseaux, sans fontaines, sans étangs ; à Montreuil cependant coule la riviere de Breche, qui prend sa source entre Reuil et Mauregard.

Les mares se sechent dans l’été ; il faut aller chercher à trois lieues l’eau dont on a besoin.

On y fouille quelques carrieres de pierres blanches, qui servent à la construction des cheminées ; mais on ne peut les employer que quand elles sont bien desséchées. Il y a un four à chaux, une tuilerie, une briqueterie dans les environs de Wavignies.

Les habitants sont naturellement doux, sans cesse occupés de leurs travaux : la plupart ne vivent que de soupe et de légumes ; la majeure partie d’entre eux ne mange pas de viande de boucherie deux fois par an.

Les fievres putrides, occasionnées par la stagnation des eaux pluviales, y sont communes.

La totalité du canton est sur une plaine qui n’a que très peu d’écoulement.

Peu de vieillards atteignent l’âge de quatre-vingts ans.

On fait des toiles de chanvre à Wavignies ; elles se vendent au marché d’Anseauvillers : on fabrique aussi des toiles demi-hollande dans quelques communes de ce canton ; elles se blanchissent à Beau-vais.

Les neuf communes dépendantes du canton de Wavignies fabriquent des toiles, et cultivent un sol assez bon qui n’offre aucun détail particulier.