De la nature/Sommaire du livre III

Traduction par divers traducteurs sous la direction de Charles Nisard.
Lucrèce, Virgile, Valérius Flaccus - Œuvres complètesFirmin Didot (p. 144).


LIVRE III.


Invocation à Épicure. — Si la crainte de la mort empoisonne la vie humaine, c’est qu’on ignore la nature de l’âme. — Or l’âme est une partie réelle du corps, et non pas une harmonie, comme l’ont avancé quelques philosophes grecs. — De l’esprit. C’est la plus vive, la plus énergique essence de l’âme. Il réside au cœur, tandis que l’âme proprement dite est répandue dans les membres. — L’âme et l’esprit sont de nature corporelle. — Ils ont pour base le plus mince tissu des atomes les plus déliés, les plus lisses, et se composent de quatre substances : l’air, le souffle, la chaleur, et une autre qui par sa délicatesse échappe même au langage, et qui est comme l’âme des âmes. — Ces quatre principes se combinent et agissent ensemble, mais de telle sorte que l’un ou l’autre prédomine et influe sur le caractère. — L’esprit et l’âme sont inséparables. — Démocrite croit que les éléments de l’âme et du corps s’entrelacent un par un : il se trompe ; l’âme anime le corps, sans y être mêlée. — Au reste, elle naît et succombe avec lui. La métempsycose est une fable ridicule. — Pourquoi donc craindre la mort, qui ne laisse rien après elle ? — Les supplices de l’enfer ne sont qu’une image allégorique des tourments que l’homme se crée dans la vie. — Reproches de la Nature à ceux qui se plaignent de mourir.