De la nature/Sommaire du livre II

Traduction par divers traducteurs sous la direction de Charles Nisard.
Lucrèce, Virgile, Valérius Flaccus - Œuvres complètesFirmin Didot (p. 143-144).


LIVRE II.


Après un brillant éloge de sa philosophie, Lucrèce revient aux atomes, et traite de leurs qualités. — 1o Le mouvement, attesté par la formation des êtres. — Les atomes, que la pesanteur entraîne dans le vide, tombent avec une rapidité incroyable ; mais, pour expliquer la naissance des corps et surtout des corps libres, il faut soumettre leur chute à une légère déviation qui amène des rencontres, des chocs, des alliances. — Railleries contre les ignorants qui évoquent une providence divine, comme si un mouvement éternel ne suffisait point à la nature. — 2o Forme des atomes. Tous ne sont pas construits de même, puisque les corps qui en proviennent affectent diversement nos organes. — Il y a des éléments ronds, carrés, anguleux, rudes, polis, crochus… etc. Le nombre de ces formes est borné ; mais les atomes eux-mêmes sont innombrables. — Quant aux autres qualités, comme le goût, la couleur, le froid ou le chaud, ils n’en possèdent aucune ; et ils ne sont qu’une matière insensible, quoiqu’ils engendrent le sentiment et la vie. — Avec le mouvement et la forme seule, ces atomes, dont la masse infinie vole éternellement au sein de l’immensité, y sèment une foule de mondes que de nouveaux tourbillons alimentent, que des pertes appauvrissent ensuite, et qui ont, comme les animaux et les plantes, leur croissance, leur maturité, leur dépérissement et leur ruine.