De la Présence et de l’Action du Saint-Esprit dans l’Église/Chapitre 20


J. Marc Aurel, Imprimeur-libraire (p. 172-173).

CHAPITRE XX.

DU CHAPITRE XXe DE M. WOLFF, OÙ IL VEUT JUSTIFIER L’USURPATION CLÉRICALE.

Quant à l’usurpation cléricale dont parle M. Wolff, je n’ai pas grand chose à en dire. Quand un seul homme veut être ministre, et demande que tout autre ouvrier lui soit soumis ; quand il a été nommé d’après un système qui n’est pas de Dieu ; quand il demande des autres ouvriers, dans le même champ, un assujettissement que les apôtres ne demandaient pas, et cela parce qu’une autorité, que Dieu ne reconnaît pas quant aux affaires de son église, l’a nommé et établi, alors il y a usurpation cléricale. D’ailleurs, je nie que le ministre soit appelé, dans l’Écriture, ancien, évêque, pasteur, conducteur, et je demande un passage qui montre le contraire. M. Wolff n’en produit point.

Il n’est pas droit de citer Ignace ; parce que, si M. Wolff l’a lu, il doit savoir qu’Ignace emploie le mot évêque dans un tout autre sens, et dit que l’on doit obéir à l’évêque comme à Dieu, aux anciens comme à Christ, et aux diacres comme au collège des apôtres.

Qu’en général les choses doivent se faire sous la direction de ceux qui conduisent, j’en conviens, pour que tout marche dans l’unité, et pour le bien de tous.

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