Découvertes d’un bibliophile/Avant-propos

Frédéric Busch
Imprimerie G. Silbermann (p. 1-2).


AVANT-PROPOS.



La première édition de ces lettres n’avait été tirée qu’à très-petit nombre : je voulais donner un avertissement salutaire, mais sans faire de bruit, sans provoquer de scandale.

Puisque les personnes, auxquelles il était principalement destiné, n’ont pas voulu en profiter, c’est à des lecteurs plus nombreux que je l’adresse : ils jugeront si des livres importés de l’étranger et renfermant une confusion perpétuelle de toutes les notions du bien et du mal, du juste et de l’injuste, enseignant des principes subversifs, infâmes, peuvent s’appeler des Traités de morale ; si des livres, encore plus coupables que ceux que nos anciens parlements faisaient brûler par la main du bourreau, doivent continuer à corrompre l’élite de notre jeunesse, et si les hommes qui cherchent à les propager ou à les soutenir, méritent le nom de chrétiens.


Un autre motif qui a déterminé cette réimpression est, que parmi les exemplaires envoyés à Paris, la plupart de ceux offerts à des membres des deux chambres ne leur sont point parvenus et ont jusqu’ici échappé à toutes les recherches.