Cycle/La Ronde sainte

CycleAlphonse Lemerre, éditeur4 (p. 267-268).


La Ronde sainte


À MONSIEUR ET À MADAME EUGENE GUIEYSSE

 
Heureux sous vos taillis, aimez, sages époux,
Tous les humbles bonheurs naissent autour de vous.

À l’horizon chantait murmurante et confuse
      La chanson d’une cornemuse ;

Des pâtres s’étaient pris par la main et dansaient,
      Tous les yeux enfantins luisaient ;

À l’heure où le soleil vers l’Océan décline.
      J’allais errant sur la colline ;

Leur aïeule était là dont l’âge encor sourit,
      Jeune de cœur, jeune d’esprit ;

Or, tous deux entraînés par la ronde folâtre.
      Nous avons pris la main d’un pâtre,

 
Et le soir vit mêlés à ses rayons tremblants
       Les cheveux noirs, les cheveux blancs.

Près de Ker-Véléan, votre agreste campagne,
Un chœur joyeux ainsi couronnait la montagne.


Séparateur