Gangloff (p. 134-135).

Visages cachés, Visages découverts.

Cette jeune fille appartient à la race chrétienne elle nous regarde avec un regard candide et loyal. Laissez-moi dire que je préfère ce beau visage découvert au visage caché de toutes les femmes de l’Orient.

Les musulmanes, vous le savez, doivent mettre tous leurs soins à ne laisser voir leurs traits qu’à un seul homme au monde, à leur mari. Et de là ces étoffes, plus ou moins épaisses, dont elles prennent soin de couvrir toute leur figure, à l’exception de leurs yeux.

Il y a là, je l’avoue, une grande et belle pensée, et il est certain que la femme ne doit être belle que pour son mari. Honni soit qui mal y pense !

Mais la noble race chrétienne a trouvé le secret d’un voile qui est plus beau que le voile musulman ; d’un voile qui laisse à la créature humaine toute sa liberté et sa beauté native. Et ce voile, c’est la pudeur.

La femme chrétienne n’est pas une marchandise ; elle n’est pas une de ces misérables esclaves qu’on craint de montrer. C’est un être libre, qui est aussi grand que l’homme et qui doit vivre, comme l’homme, à visage et à cœur découverts.

C’est à elle de ne pas abuser de cette liberté ; c’est à nous de la défendre ; c’est à Dieu de la bénir.