Cours d’agriculture (Rozier)/VIPÉRINE

Libairie d’éducation et des sciences et des arts (Tome dixièmep. 409).


VIPÉRINE. (Botanique) ou herbe aux vipères. Selon Tournefort echium vulgare. Von-Linné donne le même nom ; elle est placée dans sa pentandrie monoginie. Dans la classification du premier de ces botanistes elle fait partie de la section 4e. de la deuxième classe.

Fleur ; rnonopétale, infundibuliforme comme campaniforme, découpée en cinq parties inégales, les supérieures étant les plus longues ; le calice à segmens inégaux.

Fruit. Quatre semences rapprochées les unes contre les autres, ridées, semblables à la tête de la vipère, d’où est venu le nom de la plante ; car rien n’établit qu’elle soit propre à guérir la morsure de ce reptile.

Feuilles ; linguiformes, longues, rudes au toucher, tachetées, placées sans ordre.

Racine ; longue, ligneuse, rameuse.

Port. Tige de la hauteur de deux pieds, velue, ronde, ferme, marquetée de points rudes, noirs ou rouges ; les feuilles culinaires assises, les radicales à pétioles ; les fleurs et épis placés sur un seul côté ; elles sont rouges, ou bleues, ou blanches.

Lieu. Tous les champs : la plante est bisannuelle.

Propriétés. Elle a les mêmes vertus que la buglose, à laquelle on la substitue, et aux mêmes doses : elle est aussi très-nitreuse.